La station de Tignes et plus globalement l’espace Killy est aujourd’hui en retrait concernant son équipement en remontées mécaniques mais aussi dans le kilométrage de ses pistes (272 kms). Toutefois, l’espace Killy reste un des beaux domaines du monde pour sa diversité et pour son accessibilité. Ce domaine est loin d’être le plus enneigé, puisque bien abrité des perturbations atlantiques qui dominent la circulation atmosphérique. Même à 1800 m , il n’est pas rare que la neige manque à Val d’Isère.
La station de Tignes (2050 m) engendre de multiples interrogations concernant son développement. Si aujourd’hui des stations comme Val Thorens marque cette année la fin de leur développement urbain, d’autres comme Courchevel ont encore des problèmes à régler avec leur système d’assainissement, ou Val d’Isère avec des rejets découverts dans l’Isère.
Depuis peu, la notion d’intégration prend de plus en plus de place dans les sociétés de BTP. L’idée du développement durable a du mal à se faire une place mais perce petit à petit.
La station de Tignes, bien que surchargée, poursuit son urbanisation mais de manière plus contrôlée et discrète. Du moins c’est ce que tout le monde pensait, mais la construction actuelle dune piscine est quelque peut surprenante pour ne pas dire abusive. Certains affirment que d’autres stations d’altitude ont des complexes semblables alors pourquoi pas Tignes. Le soucis est aussi l’intégrité et l’environnement alors la comparaison entre les stations n’a pas sa place. Rares sont les stations d’altitudes à disposer d’un complexe aquatique, celui de Val Thorens, est beaucoup plus petit et surtout plus discret puisqu’il ne se distingue pas de l’extérieur. Tignes aura un monopole ???
Une longue introduction pour évoquer tout l’intérêt que peut générer Tignes en matière d’environnement. On retrouve à Tignes de nombreux biotopes que l’on peut analyser. Le glacier de la Grande Motte fond ! Ce n’est pas une surprise car tous les glaciers ou presque fondent. Toutefois, la vitesse de fonte du glacier est alarmante car encourager par l’homme par le piétinement le rabotage. Rappelons que le ski d’été et l’entretien du domaine fait fondre le glacier et non pas le contraire. De récentes observations depuis la canicule de 2003 ont mis en évidence que la glacier de la Grande Motte était très peu épais et que de gros blocs de pierre constituaient ce versant de la Grande Motte. De gros blocs de pierres recouverts par une fine couche de glace (2 à 8 m), une seule crevasse se fond à 74 m.
Le lac de Tignes présente aussi beaucoup d’intérêt car il constitue avant tout un lac d’altitude post glacière. Au fond de se lac on retrouve des trocs d’arbres fossilisés qui datent du tertiaire où à l’époque les arbres poussaient à 2000 m.
Le lac est souillé, à proximité de la circulation automobile, fréquenté et anthropisé, le lac affiche une pollution notable visuelle et chimique.
Enfin Tignes se montre intéressante pour une étude à laquelle je tiens et j’espère qu’un étudiant se lancera la dessus. Est ce que l’urbanisation de Tignes est suffisante pour modifier son climat et surtout sa température local, pour résumer est ce qu’il existe un îlot de chaleur urbain à Tignes. On sait aujourd’hui un espace urbain de 1000 habitants suffit à produire un écart de température entre centre et périphérie. Selon la DDE73, Tignes est la station d’altitude (en cul de sac)qui observe la plus grande circulation automobile (en hiver) au même titre que sa vallée. En prenant en compte les autobus et les bus de Tignes, la densité du bâti et le chauffage. Il suffirait d’installer plusieurs capteur de températures pendant l’hiver dans des endroits conformes aux mesures. Ensuite mettre plusieurs capteurs où l’espace est libre, pour pallier a l’altitude il faudrait faire un rapport adiabatique pour rapporter le température mesurée à 2500 m à la hauteur de Tignes. Bref, avec le labo, on se penche sur la question pour un projet qui je l’espère verra le jour en 2006.
Voilà mon petit rapport
inscrit le 20/09/02
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