le nouveau site internet des Tufs... comme quoi ils ont vraiment tout changé les nouveaux proprios!
le site en question
Pour rappel, il y a de ça quelques mois, on pouvait lire cet édito dans skieur mag :
Skieur Mag n°82 Dec 2009 :
La pizza à 18 euros, je vous la mets où ?
Avec l’ouverture des stations, se pose à nouveau la problématique de l’accueil. Alors que les formules pour réduire le coût du forfait ou du moins élargir ses prestations se multiplient (regroupement de domaines, forfait commun, forte réduction en pré-saison sur le forfait année, etc. - voir page 18 -), le skieur a bien du mal à trouver du plaisir à déjeuner dans un
restaurant de station. Pourtant, entre la fin de saison dernière et l’ouverture de celle-ci, la TVA est passée de 19,6% à 5,5%, soit une baisse approximative de 14%.
La scandaleuse pizza à 18 euros doit donc
aujourd’hui coûter 15,80 euros mais encore
faut-il considérer normal que le prix hors taxes de l’affaire soit établi à 15 euros, autant dire
100 francs pour ceux qui se rappellent encore des prix en francs. Cent francs hors taxes une pizza servie au bout d’une heure d’attente, c’est exactement ce à quoi j’ai eu le droit à Val Thorens pour le premier week-end du Ski Force Winter Tour. Comment imaginer que nous supportions encore longtemps ce scandale ? Pourquoi la
même pizza servie plus rapidement au Pomodoro, à St Anton en Autriche, ne coûte que 10 euros ? Ce n’est plus du simple fait des taxes mais parce que dans les stations françaises, les restaurateurs semblent considérer le juste prix d’une pizza
mal servie ne pas pouvoir s’afficher en deçà
de 15 euros…
Les stations se démènent pour fabriquer elles-mêmes la neige qui ne tombe pas du ciel, pour rénover les remontées mécaniques obsolètes
et éviter les interminables files d’attente, pour
remettre à neuf les centaines de kilomètres de pistes, chaque matin mais ce travail remarquable est globalement sapé par des restaurateurs peu scrupuleux, fossoyeurs du tourisme, qui veulent toujours gagner un peu plus. Chacun sait qu’à trop tirer sur l’élastique, il casse. Généralement, on en prend un bout dans la gueule. On peut toujours rêver mais cette fuite en avant menée par des restaurateurs peu scrupuleux fera des victimes collatérales dans le milieu du ski.
Avant que les touristes ne se détournent massivement des stations françaises, ces champions de l’addition espèrent avoir vendu leur juteuse affaire afin d’investir sur un marché plus prometteur, celui des pizzerias en Autriche où la culbute reste à faire ! C’est désespérant mais si j’étais l’opérateur des remontées mécaniques d’une grande station française, je construirais des restaurants, sur le domaine comme en station, pour donner l’exemple et éviter une surenchère des tarifs. Si la pizza vaut 10 euros dans un point A, difficile de la vendre à 15 ailleurs… C’est valable à Montgenèvre (voir page 32) où la proximité de l’Italie oblige chacun à ne pas trop s’enflammer…
Enfin, je ne peux pas en finir avec cet édito sans noter que malgré les pizzas à 18 euros, il y a encore quelques maisons de bonne volonté dans nos stations, tenues par d’honnêtes gens qui ne sont pas dans la spéculation culinaire mais dans la cuisine tout court,
à l’image des Tuffs à Val d’Isère ou du Dahu à Corrençon-en-Vercors, des exemples parmi d’autres. Voilà des restaurants sans prétention mais tenus avec le sourire et la volonté de bien servir le client, qui bonifient une bonne journée de ski au lieu de ternir le tableau. À ne pas vouloir se gâcher le plaisir de se mettre
autour d’une table après une grosse matinée de ski ou pour un dîner, on accepte trop souvent sans broncher de payer bien plus que le prix.
Encore longtemps ?
Laurent Belluard
Message modifié 2 fois. Dernière modification par yone74, 10/01/2011 - 14:58
inscrit le 12/03/10
11 messages