Enneigement artificiel à Métabief

voici un article de l'est republicain du 31 mars 2009
Bénéficiaire, la saison 2009 a rendu le sourire à Métabief qui va le conserver en regardant l'avenir : la neige de culture est promise pour 2011.
Il est tombé, cet hiver, 4,40 m de neige au sommet du Mont d'Or et on se demande si elle sera complètement partie pour l'ouverture de la saison estivale... dans un mois, le 1er mai. Pour autant, c'est encore de neige que l'on rêve à la station de Métabief. Le rêve d'un paradis artificiel qui deviendra réalité en 2011. C'est l'information principale de l'assemblée du Syndicat mixte (département et communes) de la station qui s'est tenue hier, au lendemain de la fermeture des remontées mécaniques.
« Études opérationnelles »

« C'est une date historique », a conclu, un rien dithyrambique, le président Christian Bouday. L'assemblée a en effet décidé des orientations budgétaires 2009 qui, « après les études engagées depuis plusieurs années quant à la restructuration de la station, vont permettre aujourd'hui d'envisager la stratégie de développement. Cette année verra sa mise en œuvre »
En l'occurrence par... une nouvelle étude. Mais celle-là sera « opérationnelle » cette fois, avec pour objectif de construire une installation de neige de culture en 2010, avec une retenue collinaire de 80.000 à 100.000 m3 pour enneiger 40 hectares sur des secteurs à définir.
Selon les spécialistes, la première tranche pourrait être en service en 2011.
Alain Marguet, conseiller général, a apporté un bémol à l'optimisme de circonstance en rappelant : « Il y avait un échéancier qui prévoyait la neige de culture pour novembre 2008 », précisant en remontant encore le temps : « La neige de culture est une nécessité qui n'a rien à voir avec le réchauffement climatique. En 1639, quand Saxe Weimar a envahi la Franche-Comté en janvier, il n'y avait pas de neige... »
Améliorer l'accueil

Plus prosaïquement, Lionel Chevassus, le maire de Rochejean, a constaté « sans la garantie neige, on ne peut pas faire de promotion. Si on avait pu promettre la neige pour mars, on aurait sans doute eu plus de réservations ».
Chacun est persuadé des bienfaits à venir de l'enneigement artificiel dont la mise en place ne pouvait venir avant que la ressource en eau potable des communes ne soit assurée par les forages qui vont débuter. Pour des raisons éthiques et non pas techniques puisque l'alimentation des canons à neige et des robinets des ménages sera indépendante.
Cette année les investissements visibles sur la station concerneront l'amélioration de la qualité de service. Avec la rénovation du chalet d'accueil et, surtout, la modernisation de la billetterie. « On a beaucoup de reproches sur la qualité de l'accueil aux caisses, avec des délais d'attente trop long », ont précisé les élus.
Saison bénéficiaire

Un défaut qui ressort aussi de l'enquête clientèle réalisée cette année par l'exploitant de la station Orex, conscient de l'urgence à remédier au problème. Avec une recette de 3,3 millions d'euros pour 105 jours d'ouverture (contre 3,7 M € pour la meilleure année en 2005-2006), l'exercice est bénéficiaire. Rares sont les hivers où le département n'est pas appelé à verser une subvention d'équilibre.
« Mais si l'on considère les seuls résultats d'exploitation, hors investissements, les recettes sur 6 ans se sont élevées à 14 millions d'euros pour 12 millions de dépenses », a précisé le directeur Jean-Louis Rapy.
Comme quoi le ski peut être rentable. Et sans doute encore plus avec un enneigement garanti toute la saison.
Pierre DORNIER

...

Des news ?