brandon
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inscrit le 01/07/08
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Oui la seule explication valable est "c'est la faute a l'homme"

je vous conseile de lire cet article:

C’est Michael Crichton qui a, le premier, identifié de façon claire l’écologisme comme une religion. Il l’a montré lors d’un exposé en 2003, mais le monde a évolué rapidement depuis, et les adeptes de cette croyance ont désormais une ferme emprise sur notre monde.

Le réchauffement climatique est devenu le point de repère de cette nouvelle « éco-théologie ». On l’utilise comme raccourci pour évoquer le réchauffement climatique anthropique, c’est-à-dire d’origine humaine. Il est étroitement lié à d’autres systèmes modernes de croyances, comme le politiquement correct, la peur de tout ce qui est chimique et diverses autres formes d’alarmismes, avec ceci de particulier qu’il représente l’avant-garde dans le combat contre les hommes de science.
Les activistes préfèrent désormais parler de « changements climatiques ». Cela leur donne deux avantages :

1. Ils peuvent exploiter comme « preuves » les inévitables événements météorologiques inhabituels, les vagues de froid aussi bien que les canicules.
2. Le climat est intrinsèquement changeant, donc ils ne peuvent qu’avoir raison.

Seuls ceux d’entre nous relativement âgés peuvent se souvenir de la cynique précipitation avec laquelle les activistes de la peur abandonnèrent l’annonce de « l’arrivée du nouvel âge glaciaire » pour se tourner vers la prophétie exactement inverse, tout en désignant toujours le même coupable : l’industrie. Cela se passa en Grande Bretagne, berceau de la nouvelle croyance, et servit de réponse aux moqueries suscitées par l’été caniculaire de 1976. Le père de la nouvelle religion était Sir Crispin Tickell, qui avait l’oreille du Premier Ministre, Margaret Thatcher, alors engagée dans un bras de fer contre les mineurs aussi bien que contre les magnats du pétrole. Cette religion fit ainsi son entrée en politique internationale grâce à l’autorité de la seule dirigeante politique majeure disposant de compétences scientifiques. Ironie de l’histoire, cette entrée se produisit précisément durant les bouleversements politiques qui virent un vaste rassemblement de forces s’opérer entre des organisations de gauche, autour des valeurs environnementales. Le résultat fut l’apparition d’une nouvelle forme de religion sans dieu.

Le culte du réchauffement climatique a les caractéristiques de la religion, et non de la science. Voici pourquoi.

Foi et scepticisme

La foi est une croyance sans preuve. La méthode scientifique, ensemble mouvant de procédures extrêmement variées, se fonde sur un modèle très exactement inverse, comme le disait Thomas Henry Huxley :

« Celui qui accroît notre connaissance de la nature refuse absolument de se fier à l’autorité en tant que telle. Pour lui, le scepticisme est le devoir le plus cardinal, la foi aveugle le seul péché impardonnable. »

Huxley s’inscrivait dans une longue tradition de philosophes britanniques sceptiques. À partir des Bacon, grâce aux idées de Locke, Hume ou encore Russell, et jusqu’à la sublime apogée qu’a été le principe de réfutabilité de Popper, la méthode scientifique s’est laborieusement mise en place, pour être jetée aux oubliettes en l’espace de seulement quelques décennies. C’est l’une des plus cruelles ironies de l’histoire que de voir le pays qui fut le berceau de la méthode scientifique être aussi celui qui s’est placé à l’avant-garde du combat pour son abandon. La religion exige la conviction, tandis que la science demande de l’incrédulité : là est la grande différence. Il y a beaucoup de manières d’avoir la foi. L’athéisme est tout autant une foi que son contraire, parce qu’aucune preuve ne vient à l’appui d’une thèse ou de l’autre. Il ne saurait y avoir d’opposition frontale entre foi et science, parce que les deux n’ont rien n’en commun. Les problèmes surgissent quand l’une se prétend l’autre.

Dans le droit fil de la tradition passée florissante, la Royal Society britannique a été fondée sur les principes du scepticisme. Sa devise, « On the word of no one » [« Nullius in verba », soit « Jamais sur parole », NdT], était une affirmation forte de ce principe. À présent, après avoir réussi leur coup, les membres de la Royal Society ont brutalement changé cette devise séculaire au profit d’une nouvelle, qui réussit à être à la fois banale et sinistre : « Respect the facts » [« Respecter les faits », NdT]. Lorsqu’on commence à parler des « faits », il est temps de commencer à chercher où se niche la fiction. La science authentique ne parle pas de faits ; elle parle d’observations, qui peuvent toujours se révéler inexactes, voire non pertinentes.

Les tenants du réchauffement climatique aiment invoquer la science, mais n’apprécient pas ses méthodes. Ils promeuvent des slogans comme « la science est établie », alors que les scientifiques véritables savent que la science n’est jamais établie. Il est vrai qu’il n’en a pas toujours été ainsi. En 1900, par exemple, le grand Lord Kelvin eut ces mots devenus fameux : « Il n’y a plus rien de nouveau à découvrir en physique. Tout ce qui reste à faire, c’est d’effectuer des mesures de plus en plus précises. » Quelques années plus tard, la physique classique était balayée par Einstein et ses contemporains. Depuis lors, en science, le débat n’est jamais clos.

Le monde s’est peut-être (ou peut-être pas) échauffé d’une fraction de degré. C’est peut-être (ou pas) entièrement (ou pour une part) dû aux activités humaines. Tout cela dépend de la qualité de nos observations et de la validité d’hypothèses variées. La science est à l’aise dans une telle situation. Elle accepte diverses théories, comme celle de la gravitation ou celle de l’évolution, en tant que théories les moins mauvaises du moment, et les plus pratiques à utiliser, mais elle ne croit pas. La religion a une autre attitude.

Péché et absolution

Il est dans la nature de la religion d’être autoritaire et prescriptive. Pour cela, le concept essentiel est celui de péché – une transgression en pensée ou en actes de principes théologiques.

Dans les religions anciennes, le péché originel est attaché à l’un des fondements de la vie sur terre : le sexe. La nouvelle religion descend encore plus profondément, pour atteindre la structure même de toute vie : le carbone. Il est possible que la peur humaine la plus fondamentale soit la peur de la vie elle-même. C’est cette incroyable propension du carbone à former des composés d’une complexité illimitée qui a rendu la vie possible, tandis que son dioxyde en est l’aliment premier, le tout début de la chaîne alimentaire. Chaque élément de nourriture que vous consommez provient du dioxyde de carbone atmosphérique. C’est donc un candidat idéal pour un péché originel, puisque nul ne peut se défaire de sa dépendance vis-à-vis de lui. Cette manne qui nous a donné la vie est à présent régulièrement présentée par les gros titres des médias comme « polluante » et « toxique », dans ce qui est sûrement l’un des plus pervers dysphémismes de l’histoire du langage.

Dans la religion, on ne se libère du péché que par l’absolution, et le pouvoir de la plupart des religions provient de ce qu’elles affirment en avoir le monopole. Il en va de même pour cette nouvelle religion sans dieu. Il est aussi dans la nature de la religion de créer des faux marchés. Au temps de Chaucer [l’auteur des Contes de Canterbury, au XIVe siècle, NdT], les prêtres vendaient des indulgences pontificales, qui permettaient d’éviter aux plus fortunés d’avoir à subir les conséquences de leurs péchés. De la même manière, les nouveaux prêtres vendent des compensations de carbone. Dans les sociétés anciennes comme dans les modernes, une telle activité détourne les efforts de création de richesses et agit comme un frein sur nos économies. Elle garantit aussi aux riches un confort qui n’est pas pour les pauvres – une route certaine vers le succès.

Prosélytes et évangélistes

La plupart des religions cherchent à croître par le biais du prosélytisme. La science, elle, ne cherche pas à convertir, elle n’en a pas besoin. Elle s’enseigne à ceux qui désirent apprendre, mais ne s’impose pas à ceux qui lui sont indifférents. Les religions (du moins celles qui connaissent le succès) ont des impératifs tout autres. Si la cohorte des croyants s’étoffe, cela renforce la croyance des adeptes ; participer à une mission de conversion aide à apaiser les inévitables doutes qui peuvent surgir dans l’esprit du croyant. Les religions à succès sont structurées autour de ce processus d’expansion. Aussi, ceux qui se montrent capables de rallier de nouvelles recrues à la cause sont-ils parmi les plus considérés.

Démagogues et hypocrites

La démagogie est donc aussi une caractéristique de la religion. Certaines personnes ont la capacité de capter les foules et de les attirer dans leurs filets. Il s’agit là d’une aptitude mystérieuse, dans la mesure où leur talent oratoire se soumet rarement à un examen critique. Ces personnes sont les idoles du moment ; ce sont souvent des colosses aux pieds d’argile, à l’image de ce que l’on observe si souvent, semble-t-il, avec ces charismatiques prédicateurs télévisés.

L’un des plus célèbres démagogues de cette religion sans dieu est Al Gore. Il n’est certainement pas un grand orateur, mais il compense ce défaut par un culot sans bornes. Son mépris de la vérité se lit dans sa manière de poser devant une photo satellite de l’ouragan Katrina. Même parmi les plus véhéments « scientifiques » du climat, l’on se garde de faire un lien entre cet événement isolé, tragique et monstrueux, et le réchauffement climatique. On lit aussi ce mépris de Gore pour la vérité dans sa manière, inspirée de l’Ancien Testament, de prophétiser d’autres catastrophes, par exemple des inondations causées par l’élévation du niveau des mers, dépassant de beaucoup en alarmisme les affirmations plus modestes des « professionnels ». À l’instar des prophéties bibliques annonçant l’anéantissement de cités entières, Gore nous promet un déluge de pluie et de soufre si nous ne changeons pas nos comportements.

Gore réunit aussi toutes les caractéristiques les plus classiques du religieux hypocrite. C’est avec ostentation qu’il ignore superbement ses propres prescriptions. Selon ses propres normes (l’empreinte de carbone), ses péchés sont colossaux : au moins vingt fois ceux de l’Américain moyen. Mais tout est pour le mieux, puisqu’il achète son absolution (par des compensations de carbone) à sa propre entreprise. Comme il est une personne privée, l’on ignore s’il profite directement de cette situation ; du moins est-on assuré du fait qu’elle lui permet de diminuer son revenu imposable. Surtout, Gore démontre par son attitude que les riches sont à l’abri de toutes les privations que requiert la nouvelle religion, privations qui ne concernent en définitive que les plus pauvres de ses adeptes. Une telle situation n’a rien d’inconnu dans les religions traditionnelles, si souvent brocardées par les satiristes au fil des siècles pour cette raison.

Infidèles et apostats

Les religions ne réservent pas toutes le même traitement aux incroyants : cela va du mépris au massacre. La nouvelle religion s’appuie aujourd’hui sur l’agression verbale et la diffamation, mais il en est qui voudraient aller plus loin. Ils qualifient les infidèles de « négationnistes », une référence commode et méprisable à la Shoah. Il y a actuellement une campagne soutenue pour que soit refusée à ces « négationnistes » toute espèce d’espace public où ils pourraient présenter leurs idées.

Les apostats sont universellement haïs plus encore que les infidèles. Ils ont tourné le dos à la vraie foi, d’une manière ou d’une autre. Les apostats partiels, ou hérétiques, sont encore plus détestés, et ont été victimes à travers les âges des pires punitions et des morts les plus atroces. Par exemple, l’« écologiste sceptique » Bjorn Lomborg a la foi. Il est même un « serial croyant » : il admet, par exemple, que la consommation du céleri est la cause directe de 2% des cancers, et aussi, bien sûr, que le réchauffement climatique est d’origine humaine, mais il s’oppose au sacrifice de l’humanité sur l’autel de cette croyance. Voilà qui est inacceptable ! Que sont donc quelques millions de morts causés par la consommation d’eau non potable, les piqûres de moustiques et tant d’autres dangers devant la possibilité de voir les gens se conformer au dogme ? Pour l’instant, insultes et tartes à la crème ont été ses seules punitions. Patrick Moore, co-fondateur de Greenpeace, a rompu avec le mouvement lorsque celui-ci est devenu de plus en plus résolument anti-humain, avec des dérives anti-scientifiques et extrémistes. Pour lui, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été la campagne contre le chlore, lequel n’est pas seulement un composant essentiel de la vie humaine mais aussi ce qui fut l’arme d’une campagne d’hygiène public qui s’est révélée l’une des plus extraordinairement efficaces pour sauver des vies. Moore a par conséquent été la victime d’une intense campagne de dénigrement qui l’a dépeint comme un éco-Judas, traître et renégat. N’importe quel commentateur ou blogueur, même mineur, qui manifeste du scepticisme peut devenir la cible de ce genre d’abus de la part de ces protecteurs de la croyance autoproclamés.

Sacrifices et rituels

Il est dans la nature humaine de ne pas aimer reconnaître ses erreurs, même à nos propres yeux. Ainsi, par exemple, si nous achetons un objet soi-disant magique qui, par un moyen mystérieux, est censé diminuer la consommation de notre voiture en carburant, nous conduisons légèrement plus prudemment, pour prouver que nous avons eu raison dans notre achat. Les religions exploitent cette faiblesse comme un moyen de créer et de renforcer l’engagement. Une fois que quelqu’un a été conduit ou forcé à faire un sacrifice, il considère qu’il a misé pour la cause.

Les éoliennes, par exemple, sont un symbole du pouvoir, non pas du pouvoir physique (dans ce domaine, elles en sont bien loin), mais du pouvoir politique et religieux. Elles sont comme les dômes des temples, les statues de Saddam Hussein ou encore le grand « M » de McDonald’s. Les éoliennes sont laides : elles détruisent les paysages aussi bien du point de vue visuel que sonore, car tel est leur but. Elles sont une part du sacrifice. Ce ne serait pas très grave si elles étaient simplement inutiles, mais c’est malheureusement pire que cela. Des systèmes conventionnels de puissance équivalente doivent fonctionner pendant 80% du temps, c’est-à-dire durant tout le temps où le vent souffle trop fort ou pas assez, puis être mis en veille lorsque le vent souffle comme il faut, un procédé coûteux qui génère bien des gaspillages. Les éoliennes sont là pour nous rappeler notre engagement à la cause, volontaire ou non, à la fois par un coût exorbitant et par la dégradation de notre espace visuel et sonore.

Comme dans d’autres formes de conditionnement mental, le renforcement continuel est un élément essentiel du processus. C’est là qu’interviennent les rituels. Un rituel est un ensemble de sacrifices minuscules indéfiniment répétés. Faire le tour de la maison pour éteindre les appareils électriques en mode veille remplit la même fonction que de répéter un mantra. Le fait qu’il s’agisse de quelque chose de complètement inutile est précisément le point important.

L’une des idées les plus précieuses de l’ingénierie moderne, ne pas se perdre dans le bruit, s’est précisément perdue dans le bruit. La plupart du temps, une modification de, disons, une partie sur dix mille est trop faible pour être mesurée, et n’est donc pas digne d’intérêt. Si la position « veille » de nos appareils domestiques avaient jamais été un problème, c’en serait un dont l’importance serait aujourd’hui rapidement déclinante. Aux temps anciens des dispositifs sensibles à la chaleur (valves, tubes), il était nécessaire de garder les cathodes chaudes, pour éviter des périodes de réchauffement trop longues, mais les transistors et les écrans LCD n’ont pas de cathode et sont donc instantanément disponibles. La consommation d’un appareil en mode veille est de l’ordre de cinq watts, à peine de quoi garder votre gros orteil au chaud. Il serait en fait assez facile de réduire cette consommation à quelques microwatts, soit juste assez pour faire fonctionner un détecteur et décodeur optique, bien que jusqu’à présent personne n’ait jugé nécessaire d’effectuer un si inutile exercice.

Prophétie et divination

Dans le monde réel, les tentatives de prophéties échouent invariablement. Il n’y a que dans les textes religieux et les histoires fantastiques populaires que les prophéties se réalisent. Herbert Welles, dans Une Histoire des Temps à Venir, prédit certes avec succès la guerre mécanisée, comme le fit aussi Winston Churchill, mais pas beaucoup plus, et le film que Welles supervisa de près est pour nous de l’ordre du divertissement comique (avec tout de même une musique magnifique). Même ceux d’entre nous qui ont été les plus impliqués dans l’électronique n’ont pas anticipé qu’un développement de l’art ancien de l’écriture sur pierres, la lithographie, aurait pour prolongement ces millions de transistors disponibles sur une simple puce, changeant ainsi le monde à jamais, y compris dans l’octroi de nouveaux et inquiétants moyens de contrôle à ceux qui sont au pouvoir.

De la même manière, la divination a toujours été tenue en haute estime, dans toutes les cultures, anciennes comme modernes : observation des étoiles, abattage des poulets et autres animaux pour examiner leurs entrailles et prédire l’avenir, pratique de la cartomancie, lecture dans la boule de cristal… Relativement récemment, le dirigeant du plus puissant des pays du monde se fiait à ce que lui disaient des astrologues.

Aujourd’hui, la divination est de retour, avec par exemple l’examen des entrailles de vieux arbres. Bien que les méthodes employées soient incorrectes (parce que fondées à tort sur la linéarité;) et qu’il ait été clairement établi qu’elles étaient trompeuses et impossibles à reproduire, leurs résultats ont défilé dans le monde entier, au nom de draconiennes politiques sacrificielles.

La forme principale que revêt aujourd’hui la divination moderne est toutefois la modélisation informatique. Il y a quarante ans, une instruction circula dans la Faculté d’Ingénierie de l’Université de Londres, qui stipulait qu’aucune thèse de doctorat ne serait délivrée si elle ne se fondait que sur la modélisation informatique, sans avoir subi l’épreuve de mesures réelles. Comme Thomas Eliot se le demandait dans ses Choruses from the Rocks [Choeurs des Rochers, NdT] :

Où est la sagesse que nous avons perdu dans la connaissance ?
Où est la connaissance que nous avons perdu dans l’information ?

À présent, universités et ministères énormément et généreusement financés ne font plus rien d’autre que d’élaborer des modèles informatiques, qui impliquent des hypothèses sur certaines interactions physiques qui ne sont pas encore comprises par la science. Leurs douteux (pour ne pas dire plus) résultats sont utilisés pour effrayer la population et la soumettre au nouveau sacerdoce international.

Puritains et rabat-joie

Personne n’a jamais fait mieux que Mencken pour définir le puritanisme : la hantise à l’idée que quelqu’un, quelque part, puisse être heureux. C’est une regrettable caractéristique de nombreuses religions que de mettre le puritanisme en avant, et le réchauffement climatique est loin d’être une exception. Rien de ce que ses partisans nous offrent n’implique une amélioration, ou même un maintien de la satisfaction humaine - en fait, c’est tout le contraire. Vous pourriez penser que n’importe quelle philosophie de la vie implique avancées, reculs et chemins détournés, choses bonnes et choses mauvaises, mais détrompez-vous. Virtuellement tout ce dont vous profitez aujourd’hui est maintenant frappé du sceau du péché : prendre des vacances, conduire votre voiture, vivre dans un appartement convenablement chauffé, ne plus avoir à subir la puanteur de pourriture des ordures, et ainsi de suite.

Comme ceux qui pratiquaient autrefois l’autoflagellation, un sentiment moralisateur non seulement transcende tous les désagréments, mais en sont directement issus. Le reste d’entre nous doit être contraint à se soumettre.

C’est un bien malheureux phénomène de l’existence qui fait qu’il est des personnes dont le principal plaisir est de bousculer ceux qui les entourent. Les petits plaisirs de la vie, comme savourer un vin fin ou un bon cigare (ou, plus encore, leurs équivalents plus populaires), leur sont intolérables. Ils exploitent n’importe quel moyen pour parvenir à éliminer ces pratiques honnies : distorsion de la science, subornation d’hommes politiques trop faibles, inlassable répétition de leur propagande mensongère. Le onzième commandement des rabat-joie : « Tu ne prendras nul plaisir. » Le réchauffement climatique leur fournit un magnifique terrain de jeu.

Censures et détournements

La liberté de parole et de publication est au cœur de la science. Même les hypothèses les plus folles y ont droit à un examen. Le plus souvent, dans le domaine de la religion, c’est le contraire qui est vrai ; contester le dogme établi est hérésie, un crime dont la punition a varié du simple ostracisme à l’horrible torture et à la mort. L’une des plus cruelles ironies du succès de l’entrisme éco-théologique : c’est la Royal Society elle-même qui a orchestré le tentative de censurer toute déviance par rapport aux croyances institutionnalisées. Des politiciens autoritaires, comme le député Brad Miller, rêvent de donner force de loi à cette répression.

Étrange répétition de l’histoire : ceux qui avancent l’hypothèse que c’est le soleil qui est le moteur principal des changements climatiques sont vilipendés tout comme Galilée le fut lorsqu’il soutint la description héliocentrique de Copernic du système solaire. Pourtant, le soleil est clairement le pilote du climat - s’il cessait de briller, la température de la terre chuterait tout près du zéro absolu. Mais dans le dogme institutionnel, le soleil est à peine mentionné, tandis que les dérisoires activités humaines sont arbitrairement magnifiées hors de toute proportion. Dans une approche scientifique du climat, une pleine compréhension du comportement de notre étoile serait la première des nécessités, mais une telle considération n’a pas sa place dans la piété actuelle ; les meilleurs spécialistes du soleil ont ainsi été privés de financement.
L’une des manières les plus utilisées de détournement des actualités consiste à utiliser la méthode du cliquet : on ne parle que de ce qui va dans le sens voulu. Une chaleur inhabituelle quelque part, par exemple, bénéficiera d’une copieuse couverture médiatique, tandis que les épisodes de froid seront soigneusement ignorés. C’est ainsi que le printemps 2007 a été dramatiquement froid dans certaines parties de l’Amérique du Nord, qui a vu des navires pris dans la glace et des matchs de base-ball annulés pour cause de neige ; mais tout cela a été caché aux Britanniques, à qui le magnifique mois d’avril a été présenté comme s’il s’agissait d’une mauvaise nouvelle (au pays des rhumatismes et de la bronchite !). Le fait que la Grande Bretagne n’a pas connu de printemps en 2006 a été opportunément oublié lorsqu’il s’est agit de choisir une base de comparaison pour affirmer que 2007 avait été sensiblement plus chaud.

Que les médias savent qu’ils propagent ainsi des contrevérités, c’est là un fait que démontrent tous ces trucs qu’ils utilisent. S’ils étaient convaincus de la véracité de leur cause, ils n’auraient pas besoin de fausser leurs unes. Ils ont fréquemment été pris en flagrant délit de manipulation de leurs chiffres et de leurs courbes, mais seuls quelques internautes le savent. Or si vous pensez que votre avis est le bon, vous pouvez vous permettre de présenter les deux points de vue ; mais ils ne le font pas. La grande majorité de la population n’a aucune idée qu’il y a un autre point de vue. Ce n’est pas là de la science, c’est de la religion.

Contrôle et taxation

La religion a toujours joué un rôle important dans l’imposition de l’autorité. Pendant de nombreux siècles, cela prit la forme de la « monarchie de droit divin » ou du « mandat céleste ». Une fois que vous êtes parvenus à faire en sorte que le peuple croie, vous pouvez vous permettre tous les abus. L’alliance du chamane et du législateur a depuis longtemps été le fondement véritable de l’autoritarisme. Même lorsque le dogme est un dogme sans dieu, comme dans le marxisme, il est imposé avec une ferveur toute religieuse, qui est le bon moyen d’obtenir la soumission.

À présent, les gens acceptent des lois qui restreignent leurs libertés et leur niveau de vie ; des lois qui, en d’autres temps auraient provoqué des émeutes, mais qui sont aujourd’hui camouflées dans cette formule quasi-religieuse de « protection de l’environnement ». Les soi-disant pressions environnementales, par exemple, l’emportent désormais largement sur l’effet de l’augmentation des impôts locaux qui avaient autrefois rencontré tant d’opposition en Angleterre, à présent docilement acceptés, comme la présence parasite de diverses formes de mouchards qui vont jusqu’à faire nos poubelles.

Contradictions et irrationalité

Les religions traditionnelles non seulement tolèrent la contradiction et l’irrationalité, mais elles les accueillent comme faisant partie d’elles. Des mots et des phrases y sont répétés ad nauseam, dans des contextes bizarres, jusqu’à en perdre leur sens et à devenir des mantras autonomes.

Contradictions et irrationalité abondent aussi dans le monde théocratique moderne. L’Union Européenne, par exemple, a arbitrairement détruit une petite industrie de fabrication de baromètres traditionnels sur la base d’une peur irrationnelle du mercure, puis a imposé l’usage de lampes fluorescentes qui répandent cette même substance redoutable en grande quantité à travers le continent, en raison de la menace du réchauffement climatique.

Ceux qui n’ont jamais entendu parler de Wien ou de Planck affirment en confiance qu’il est « évident » que le CO2 produit par l’homme va provoquer un emballement du réchauffement, alors qu’une telle affirmation ne va pas du tout de soi pour ceux qui sont familiers des travaux de ces messieurs. L’« évidence » en question est une évidence au même titre que celle selon laquelle les croyants connaîtront la vie éternelle, ou celle qui affirme qu’un acte suicidaire insensé est une garantie pour disposer de l’attention éternelle de 72 vierges au paradis. De fantaisiste, l’aptitude à gober six choses impossibles avant son petit-déjeuner est devenue normalité acceptée.

Richesse et pouvoir

Certains organismes développent les ingrédients leur permettant de survivre et de se reproduire : il en est ainsi des entreprises et des religions. C’est une caractéristique des entreprises que de disposer des entrepreneurs qui les ont créées, pour les remplacer par d’autres types de dirigeants lorsque c’est nécessaire. Il en va de même pour les religions. Les premiers chrétiens de Rome et leurs églises troglodytes étaient bien différents des cardinaux, évêques et abbés de l’Europe médiévale qui vivaient une vie opulente. Il y avait aussi, bien sûr, les humbles et saints frères mendiants. Toutes ces variétés se retrouvent dans le nouveau mouvement.

L’argent est la base de la nouvelle religion. Il afflue de fondations diverses (comme « l’argent du ketchup »;) [les subventions de la Fondation Heinz, NdT] comme de donateurs naïfs. Les activistes ont compris qu’ils devaient maintenir mais aussi innover dans leur produit (l’anxiété;) pour continuer à augmenter leurs revenus, ce qui les a conduit à aller de plus en plus loin dans les menaces imaginaires, à la fois en quantité et en intensité. Et avec l’argent vient le pouvoir. Au Royaume-Uni, tous les partis politiques sont en banqueroute : la tentation de capter un mouvement si puissant était irrésistible. Même le Parti Conservateur s’est soumis à ce putsch, pourtant contraire à tout ce en quoi il a toujours cru.

L’autre chemin vers le pouvoir a été la méthode trotskyste de l’entrisme : une fois qu’un militant de la cause est parvenu dans une position dominante, il peut en recruter d’autres. Un par un, les bastions des médias, et même de la science elle-même, sont tombés aux mains des envahisseurs. Une nouvelle espèce d’éditorialistes environnementaux a acquis le monopole des reportages sur les sujets liés à leurs convictions. Avec de puissantes organisations médiatiques derrière eux, ils se sont également assurés de la protection de la loi pour intimider leurs adversaires. L’opposition au mouvement est largement confinée à internet, et à quelques individus déterminés de quelques institutions périphériques, ou à la Chambre des Lords.

Avec le pouvoir vient le mécénat. Celui-ci a à son actif des splendeurs de l’art et de l’architecture. À son passif, il a produit d’immenses terrains de laideur, pires encore que les inutiles éoliennes et la recherche strictement contrôlée. Ce qui était il y a un quart de siècle considéré comme de la recherche scientifique n’existe désormais plus guère. Pour obtenir des fonds, votre projet doit se conformer à un mantra, comme par exemple celui du « développement durable ». Les sceptiques n’osent plus s’exprimer. Leurs institutions sont tributaires des millions qu’elles perçoivent en subvention délivrées par les « fonctionnaires verts » dont le but est d’obtenir des résultats « appropriés » pour ce qui touche au réchauffement de la planète et aux alertes qui en découlent. Lorsque votre institution lutte pour sa survie, vous ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis.

La prodigalité des prêcheurs du réchauffement de la planète, financée sur fonds publics et grande consommatrice de kérosène pour leurs voyages internationaux, contraste avec la frugalité de leurs opposants scientifiques en comparaison bien impuissants. Voilà bien la matière d’une satire médiévale. Tout comme Rabelais dût se cacher de la colère des prêtres de son temps, les adversaires de la nouvelle religion sont, pour l’essentiel, confinés à n’exister que par internet. Comme toujours, la richesse et le pouvoir sont déterminant dans la capacité à diffuser son point de vue. C’est une petite consolation pour les membres de la résistance qui ont pris le maquis électronique que de savoir que l’Histoire a retenu le nom de Rabelais, tandis que ceux de ses persécuteurs sont bien oubliés.

Confession et salut

L’un des derniers bastions de la science à être tombé est la Royal Society britannique. Son directeur en chef était auparavant l’un des fonctionnaires verts les plus puissants. La Royal Society offre désormais à ses membres l’opportunité de faire leur confession publique de leurs pêchés, sous la forme de leur « empreinte carbone ». Ils ont même conçu un programme de « contrôle carbone » pour exhorter les enfants de 7 à 14 ans à prendre conscience de leurs émissions de carbone. Les jeunes enfants font maintenant des cauchemars de planète brûlante, exactement comme certains de nous faisaient autrefois des cauchemars dans lesquels nous nous consumions en enfer à défaut d’être de bons croyants, avant de ne plus dormir du tout, nous demandant si nous croyions ou non et ce que signifie effectivement « croire ». L’exploitation impitoyable de la réceptivité des enfants, leur inlassable endoctrinement, est l’une des caractéristiques les plus détestables de beaucoup de religions. Comme le disent les jésuites : « Confiez-moi un enfant jusqu’à ses sept ans, et je vous rendrai un homme. »

Le feu de l’enfer est le bâton, le salut la carotte. Le mieux que nous puissions dire au sujet de la nouvelle religion est peut-être que l’objet du salut est « la planète », et pas seulement nous-mêmes. Mais c’est aussi le pire, car cet objet est essentiellement inhumain, et il met sur le bûcher un hérétique comme Lomborg. La science, bien sûr, est aussi inhumaine. Mais la science, elle, ne fait pas de politique. Elle peut fournir de l’information aux décideurs, comme par exemple : « Si vous faites ceci, il est probable que des millions d’Africains en mourront », mais elle ne dit pas « Vous devez faire ceci ou ne pas faire cela. » La religion, selon la forme qu’elle prend, dira « Ils doivent être sauvés » ou, lorsqu’il n’est plus trop difficile de le mettre en mots : « Laissez-les mourir ». L’une des manifestations les plus agressives de la nouvelle religion a eu lieu lorsque des centaines de ses prêtres ont organisé un luxueux voyage en Afrique, tandis que tout autour d’eux régnaient la souffrance et la mort.

Coup de grâce

L’esprit humain est malade. Il a éclos lors des Lumières du dix-huitième siècle. Il a fleuri au cours du dix-neuvième. Il a vaincu les tyrans du vingtième. À présent, c’est à un rythme alarmant qu’il renonce à ses libertés fondamentales au profit d’une religion fondée sur une science frauduleuse. Bien sûr, ce n’est pas seulement la science qui souffre de cet écrasant ralentissement culturel. Notre grande tradition artistique a laissé la place à l’affichage d’animaux morts et de lits souillés. Dans une grande partie de la littérature et du théâtre, les jurons l’emportent sur les plus hautes aspirations humaines. Les divertissements se dévalorisent par l’affichage de la banalité, de la cruauté, de la vacuité et de la célébrité improvisée. Mais c’est la science, cependant, qui nous a donné une si longue vie, le confort, la santé, que personne n’avait imaginé. Un don qui, de sang froid mais en toute discrétion, est refusé à des millions de personnes des régions les plus pauvres du monde. Les extrémistes de la nouvelle religion voient l’humanité comme un inconvénient, comme une peste que l’on peut éliminer (sauf eux-mêmes, bien sûr).

Par-dessus tout, la science a représenté le triomphe de l’humanité sur les superstitions primitives qui ont hanté nos ancêtres. Une création de la raison pure. Un monument au miracle de l’évolution du cerveau humain (ou un don de Dieu, si vous voulez). Quelque chose de trop précieux pour être simplement jeté au loin comme un vieil habit. Mais qui défendra encore la science, alors que les barbares sont déjà dans la place ?

Source : John Brignell, NumberWatch, traduction par Ben
ZionI
ZionI

inscrit le 16/10/04
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brandon (05 juillet 2008 14 h 08) disait:


L’un des plus célèbres démagogues de cette religion sans dieu est Al Gore.



il faut rappeler son implication dans l'affaire de l'homme-ours-porc

sinon bon petit texte
pour moi, il faut que l'homme synthétise les deux théories et prenne conscience qu'il est une denrée périssable comme le reste
matbri
matbri

inscrit le 08/06/05
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Certains ne se lassent pas...

A ceux-là il vaut mieux ne pas pas répondre.

Don't feed the troll.
ZionI
ZionI

inscrit le 16/10/04
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Matos : 1 avis
troll ou pas je pense que ce texte est tres bien ecrit et argumenté (comme a pu l'être Mein K...., exemple pour montrer que ce n'est pas non plus une bonne raison)

c'est l'analyse comportementale qui en ressort qui est intéressante plus que la bataille climato-scientifique de fond qui m'a retenu a le lire

l'exemple de galilée montre bien les limites de la tolérance humaine et sa rapidité d'execution

le rechauffement climatique est une réalité conjoncturel indéniable, mais cause et effet sont encore flous pour la plupart d'entre nous et scientifiques compris

donc tribune libre pour ce "brandon" plutot que inquisition cherchant a faire taire (même si j'ai remarqué le fleurissement de sujet ces derniers jours)

Socrate nous le disait déjà
"je ne sais qu'une seule chose c'est que je ne sais rien"
brandon
brandon

inscrit le 01/07/08
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Oui et Jean de la Bruyere disait: " c'est la profonde ignorance qui inspire le ton dogmatique" dans les caractères

Brandon n'est pas un troll et on lui donnera raison a lui et a ses amis sceptiques
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Kenshiro
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Cela me fait penser à ceux qui nous disent depuis des années "meuh non du pétrole on en a tout plein! Le pétrole à 150$? Mais vous êtes fou! Pas avant 2030!"...
Mi_chael
Mi_chael

inscrit le 08/06/07
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dis moi tu peux m'avoir le numero de tel de Kelly Taylor?;);)

sinon, j'ai pas tout lu, mais j'emets des doutes sur Michael Crichton qui aussi le producteur de la série Urgances je crois non? ;););)
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Iiej76
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A quand un épisode spécial "Réchauffement Climatique" de "La Petite Maison dans la Prairie" ? ;) ;)
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