matbri (26 février 2007 14 h 21) disait:
jeankiski (26 février 2007 12 h 58) disait:
bonjour,
j'ai extrait à l'instant quelques cartes du run GFS de ce matin et il y a plein de situations pour lesquelles je ne suis pas sûr de bien interpréter : vent, précipitations, température...
je pense que ces cartes peuvent être intéressantes pour expliquer comment ça marche aux néophytes comme moi.
merci d'avance
N°1
Tentative d'exemple sur cette carte.
Il faut d'abord consulter la légende, car il y en a sur toute carte GFS.
Ici on a les isobares qui indiquent la pression au sol en hpa avec une couleur associée (bleu : basses pressions, puis un dégradé jusqu'à rouges, hautes pressions), et la t° à une altitude qui doit être indiquée sur la légende.
Conséquence : il y a une dépression assez creuse centrée au large de l'Ecosse, qui va donner pas mal de précipitations diminuant en allant vers le sud de la France jusqu'à la limite de la zone anticyclonique (1015 hpa).
Les isobares très resserés près du centre de la dépression laissent présager des vents forts, moindres en allant vers le sud où ils s'écartent.
Que les vrais spécialistes me corrigent en cas de connerie.
Je vais me permettre de corriger certaines choses.
Il s'agit ici d'une carte 500hpa. La légende correspond seulement à une pression calculée à une altitude théorique de 5000m. Car comme le dit si bien Cedski, c'est une moyenne théorique à cette altitude, et des écarts existent.
Les isobares représentent la pression au niveau de la mer et non du sol. En montagne, la pression est déjà beaucoup plus basse.
Pour la pression à 5000m, il faut regarder les couleurs et non les isobares. L'endroit où se situe la pression 500hpa est la ligne noire qui sépare les couleurs allant du jaune au rouge foncé ( couleurs chaudes en arts plastiques ) et les couleurs allant du vert au violet( couleurs froides en arts plastiques ).
Vous remarquerez que toutes les couleurs chaudes sont au sud, et les froides au nord. Rien à voir avec la température!
Les couleurs froides représentent les pressions inférieures à 500hpa et les couleurs chaudes y sont supérieures.
Cette limite entoure ce qu'on appelle le vortex polaire, c'est à dire la zone qui n'est plus concernée par les transferts de chaleur entre l'équateur et l'hémisphére nord.
L'air chaud équatorial qui remonte en altitude vers le nord, se refroidit, et retombe au fur et à mesure car devient plus lourd. A cause de la force de coriolis, cet air est dévié vers l'est et n'a pas assez de force pour arriver jusqu'au pôle., il redescend après vers le sud en se réchauffant à nouveau. Cela forme des boucles sud nord sud qui s'appellent les cellules de Hadley. Et la zone autour du pôle n'est pas concerné par ces cellules. On est dans le voretx polaire.
Dernière chose, quand tu dis que les précipitations s'arrêtent à partir de 1015hpa, c'est faux, car il peut pleuvoir aux extrémités, voire même un peu plus à l'intérieur des anticyclones. Mais c'est là que les depressions accélèreront leur mort.
Ce qui est interessant, c'est de comparer les isobares du niveau de la mer et l'emplacement des zones de couleurs. Car on voit bien où se dirigent, d'une carte à l'autre, les zones de pression en altitude, ce qui nous laisse deviner la direction future des depressions et anticyclones au sol.
Pour les températures, il faut regarder les petits rectangles blancs qui indiquent les isothermes à cette altitude. Mais pas de légende.
Dernière remarque, l'été, le vortex est plus concentré, et les anticyclones comme celui des Açores plus au nord donc pas à leur place habituelle, car le soleil réchauffe toutes les couches de l'atmosphères, et l'air équatorial peut aller beaucoup plus au nord qu'en hiver. Les cellules sont plus grandes.
inscrit le 24/03/05
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