Bonjour et bienvenue sur ce bulletin complet de ce début de journée du 14 janvier, rédigé en début de journée pour les Alpes et le Massif Central
observations et contexte
On pouvait espérer une baisse des pressions dan les jours à venir, mais il semble selon le CPE qu’il faudra encore patienter un bon moment. Du côté des températures, tout au long de la prochaine décade, nous devrions rejoindre les normales ou rester légèrement supérieur. Toujours est il, si nous voulons un hiver « normal » (mais une chose est sur il ne le sera pas), il nous faudrait un mois de février en moyenne de 6 à 9° sous la normale !
Quelques observations de ce matin avec quelques valeurs inquiétantes : +6.1° à la Clusaz, et +5.8° au Lioran dans le Cantal
Quelques observations habituelles de ce matin du côté des températures
Le Mont Dore : +4.1°
Le Lioran : +5.8°
Chalmazel : +4.2°
Col du Lauraret : +1°
Saint Etienne de Tinée : NC
Bellecôte : -5.2°
La Clusaz : +6.1°
Allos : +3.1°
La Bresse : +1.1°
Les Rousses : +2.3°
trinum.com
loire-chalmazel.fr
Exceptionnel ou pas ?
D’un point de vue climatologique, cette douceur persistante n’est pas si exceptionnelle que cela. Il se suffit de se rendre à l’ouvrage d’Emmanuel Le Roy Ladurie « Histoire humaine et comparée du climat », et nous nous rendons compte que des hivers analogues à ce que nous vivons actuellement se sont déjà produits non loin de la fin du XV ème siècle et pourtant à cette époque nous n’étions pas si loin que cela du PAG et d’autant plus qu’il n’y avait pas de gaz à effet de serre additionnel mis à part le méthane.
Aujourd’hui, le réchauffement est bien plus l’important dans nos regards proportionnellement à la vulnérabilité, l’agriculture moderne, le tourisme hivernal sont influencé directement par le climat. A cela s’ajoute l’égoïsme humain, assez bien représenté sur Skipass qui en est un parfait exemple. Le scandale éclate lorsque la semaine de ski du français moyen est contrariée. Si celui-ci s’affirme passionnée de la montagne, le manque de neige, on fait avec.
D’un point de vue économique , la situation est plus tragique, les vacances scolaires de février vont être déterminantes. Si le manque de neige se poursuit, il faudra faire les comptes, mais il faudra surtout réorienter et penser autrement le tourisme de montagne.
En conclusion, ce début d’hiver marque bien plus l’esprit de l’homme que l’histoire du climat. Toutefois, on ne peut pas renier le réchauffement climatique qui ‘accélère de plus en plus, à tel point qu’il fasse remonter à plus de 20 ans pour retrouver un hiver froid d’un point de vue climatique
Situation
La situation demeure figée depuis près de 16 jours. Les hautes pressions s’éternisent toujours des Açores aux Balkans protégeant ainsi le Massif Central et les Alpes du flux perturbé qui circulent plus rapidement sur les Iles Britanniques comme le montre l’image satellite ci-dessous
Ce flux zonal d’ouest qui circule au delà du 45ème parallèle est impressionnant par sa continuité vers l’Europe continentale ce qui explique en partie la douceur exceptionnelle cette fois qui règne de l’Ukraine à la Scandinavie. Il est très rare pour une mi janvier de voir l’Ukraine et ses terres noires ainsi que la Biélorussie dépourvue de neige.
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Pour les prochains jours, la situation ne semble pas vouloir se décanter avant jeudi prochain, avec le maintien d’une situation analogue avec tout au plus le passage d’une faible perturbation jeudi prochain dans une douceur qui commencera à devenir inquiétante avec des maximales de 6° à 2000 m sur les Alpes centrales.
Un changement de temps plus probable est annoncé selon 2 modèles des 3 concertés. Mais un changement de temps qui n’est pas synonyme de fortes chutes de neige loin de la, mais qui pourrait nous ramener des températures bien plus conformes pour un mois de janvier.
De lundi à Mercredi
Un détail météorologique sur ces 3 jours semblent inadéquate tellement la situation est semblable et ne semble pas vouloir changer sur un espace temps aussi court. En altitude nous serons toujours sous l’influence d’une impressionnante dorsale d’altitude jusqu’à mercredi avec un flux rapide d’ouest bien distincte source de douceur. Le plus éloquent est l’absence d’axe de vallée barométrique, le plus proche point le bout de son nez sur l’Irlande. La perturbation associée ne fera qu’effleurer nos massifs
ecmwf.int
Sur ces trios journées, il faut donc s’attendre à un dégradé de nuages plus importants sur l’ouest du Massif Central alors que le soleil dominera sur les Alpes, et de manière plus certaines sur les Alpes du sud. Les températures devraient faire apparaître une importante amplitude thermique pour les journées de lundi et de mardi avec des Tn proches de -1 à 0° vers 1000 m sur l’Auvergne et de -2° à -1° sur Les Alpes du nord. Les Tx feront un bon grandissant de 10° sur l’Auvergne à 8° sur Les Alpes à 1000 m et 2 à 4° vers 2000 m.
La journée de mercredi sera plus contrastée avec des nuages de plus en plus nombreux sur l’ouest du Massif Central et les premières pluies en fin de journée le tout dans une ambiance de plus en plus douce
Jeudi 18 janvier
Les gradients se resserrent et en altitude le flux zonal d’ouest (un flux zonal peut être d’est !) accèlère l’avancée d’une faible perturbation qui vient ennuager les Alpes du nord une grande partie de cette journée. Tout au plus 2 à 4 mm de pluie vers 2000 m et des flocons seulement vers 2300 m en moyenne (probablement vers 1900 en fin de matinée et 2300 en fin de journée). Le Massif Central se retrouve sous un ciel de traîne sans activité étant donné le champ de pression toujours bien supérieur à 1020 hPa.
Les Tx ne descendent toujours pas sous les 8° à 10° vers 1000 m.
Vendredi 19 et Samedi 20
Une nouvelle perturbation tente une approche dans un flux d’ouest avec de fort vent d’altitude. Cette perturbation apparaît plus active que la précédente pour faire face aux champs de pressions élevées. Au regard des derniers runs, il semble que cette perturbation n’atteignent pas les Alpes et finisse sa course à des latitudes plus élevées arrosant les Vosges et le Jura avec pourquoi pas le tour de la neige sur les crêtes à l’arrière de ce front qui sera chasser par un vent de nord ouest plus frais.
ecmwf.int
Les températures resteront anormalement douces sur nos massifs d’Auvergne et des ALpes avec probablement le pic de ce mois de janvier avec une forte baisse Durant la nuit suivante, une forte baisse logique tellement nous sommes parti de haut.
Dimanche 21
C’est enfin un changement de temps qui devrait s’opérer plus rapidement. Curieusement la prévision est encore bonne à cette échéance. Si je devais l’évaluer de 1 à 10 je donnerai un 7.
La hausse du champs de pression de poursuit par l’ouest de telle sorte que la perturbation de la veille se retrouve sur le nord est de la France avec une activité renforcée par le fort contraste de masse d’air. L’air anticyclonique passant sous l’air perturbé (ce dernier étant plus chaud et plus léger). Sur les 3 modèles concertés, les 3 affichent une remontée de l’anticyclone sur l’Atlantique nord, pas suffisamment pour nous envoyer un air froid prononcé mais assez pour rafraîchir considérablement la masse d’air. Pour évaluer cette dernière, il suffit de faire une brève analyse de son origine, dans notre cas les Iles Britanniques. Actuellement et depuis 2 mois, les températures y sont également de 3 à 4° supérieures à l anormale, il en est de même pour l’air au dessus de la mer du nord. Il ne faut pas s’attendre à une violente descente d’air froid, d’autant que ce dernier sera appauvrit par son parcours maritime. Toutefois, cette baisse du thermomètre devrait être propice à la réapparition de la neige sur les Vosges et dans une moindre mesure sur le Jura
Lundi 22
Avec une confiance de 6/10. La perturbation de la veille qui arrosait les Vosges est dans l’obligation de descendre vers le sud poussée par un vent fort de nord rafraîchissant la masse d’air en altitude avec des valeurs plus conformes à un moins de janvier vers 1500 m. Sans franchement être organisée, cette perturbation déclenchera des averses des Vosges aux Pyrénées. Seules, les Alpes du sud seront à l’écart de ce type de temps perturbé. Les versant s nord du Massif central et bien sur des Pyrénées seront les mieux exposés (Sancy, Hautes Pyrénées, Pyrénées Orientales). Il neigera sous forme d’averses en moyenne montagne puis certainement plus bas que 1200 m.
La suite
La perturbation terminera sa course et viendra mourir sur la méditerranée. La reprise de son activité est envisagée car cette situation est souvent propice à une cyclogenèse entre le Golfe de Gênes et la Sicile. Dans une telle configuration, l’ensemble de l’Arc Méditerranée, au sens large, des Pyrénées au Mercantour en passant par les Cévennes pourraient bien vitre retrouver un épais manteau blanc.
A suivre donc, une chose est certaine, toujours pas de grand froid en vue
inscrit le 19/12/05
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