Pour répondre à Mi_chaël, je trouve que le réchauffement climatique semble avoir décéléré cette dernière décennie.
Non seulement on n'observe plus des séries d'hiver aussi neigeusement catastrophiques que dans les années 90 (dur d'arriver en février à Tignes ou aux Arcs 1800 avec l'herbe et les cailloux partout, à Serre Chevalier sur herbe etc).
Je suis arrivé à Toulouse en 1996 et durant les 4 à 6 premières années, on avait environ 3h de neige par an, qui tenait vaguement sur les toits moins d'une demi journée. Puis on a vu revenir la neige qui tenait au sol, puis parfois deux à trois jours d'affilée, ou deux à trois petits épisodes de neige par hiver (sauf l'an dernier bien sûr).
Mais ce sont de petites observations ponctuelles.
Dans l'est du Tyrol, les hivers semblent fraichir depuis plus de 20 ans: kitzbueheler-alpen.com
En 2007 la banquise arctique avait vraiment une sale gueule ce qui faisait prédire à un savant climatologue que "la banquise arctique pourrait avoir complètement disparu en été 2017". Elle pourrait. Je vous invite à suivre sa santé sur "sea ice index" qui nous montre qu'elle a passé l'année certes pas en augmentation mais peu diminuée, à moins de deux déviations standards sous la moyenne de 1979 à 2010, et bien mieux qu'en 2007.
La banquise antarctique, quant à elle, est plus grande que jamais.
Le glacier blanc a passé deux années consécutives en bilan de masse positif, ce qui, je crois, n'était pas arrivé depuis 25 ans environ.
Les mini-glaciers pyrénéens repoussent un tout petit peu ou stagnent.
Enfin, notre ami commun Leroy Ladurie nous raconte bien qu'il a trouvé des troncs de sapins dans la moraine que découvrait le retrait du glacier Aletsch, et que ces sapins y ont poussé vers 1200, indiquant une assez longue période sans glace à cet endroit. Assez longue pour que la moraine se fertilise et que des arbres y atteignent leur taille adulte dans des endroits où aujourd'hui ne poussent encore que quelques lichens, herbes rases et mousses rustiques. Ne prouve qu'une chose: il a déjà fait aussi ou plus chaud qu'actuellement dans les 1000 dernières années, puis ça c'est vachement inversé. Je ne dis évidemment pas que ça va être le cas à l'avenir. Mais qui sait?
Le réchauffement climatique est tout à fait certain depuis 1850, mais est-il en accélération? Je dirais que non, peut-être en pause, peut être en inversion. N'empêche que je vais au boulot à vélo.... et que je serre les fesses en attendant la poudreuse.
Je me suis permis de faire cette remarque pour montrer que dans l'histoire il ne faut pas incriminer que les professionnels du tourisme.
inscrit le 25/05/04
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