Et le résumé:
Le réveil sonne à 4h30 du matin, dure dure .... Nous sommes trois à partir: Amandine, une petite blonde des Hautes Alpes, Florent, un grand brun de Nantes et moi, squatteur des Hautes Alpes. Après un rapide petit déjeuner à base de pas grand chose, nous voilà dans la voiture avec deux skis, deux snowboards et six raquettes. Nous garons la voiture au départ de la rando à 5h30 du matin. Le temps d'accrocher les planches sur les sacs et de se poser les dernières questions fatidiques (est-ce que je mets mon bonnet ? Mon t-shirt, je le mets à l'intérieur ou à l'extérieur du pantalon ? Est-ce que je fume une clope ? Est-ce que j'ai pas un peu déconné sur le poids de mon sac ? Arriverai-je en haut ?), il est 6h, le jour se lève, nous partons. Au programme, une grimpette de 1100m de dénivelées. Nous devons atteindre le col de l'âne (à coté des Orres) vers 2540m puis grimper jusqu'au sommet de Coste Ronde (2750m) par l'arête sud-est. La descente se fera sur les pentes pleines de neige orientées plein Nord. Le début du sentier est plat, il n'y a pas de neige. Ensuite ça monte, fallait s'y attendre !! Nous trouvons la neige au niveau du lac Sainte Marguerite vers 2200m, elle est encore dure et nous pouvons donc marcher sans les raquettes. Nous atteignons le col de l'âne à 9h. Il reste l'arrête à grimper, selon le topo, elle est parfois un peu étroite... Nous verrons bien. Nous nous engageons sur l'arête, la température est montée d'un cran et nous commençons à enfoncer un peu. La raideur de la pente nous contraint à chausser les raquettes... c'est nettement mieux. Au fur et à mesure que nous montons, l'arête se fait de plus en plus aérienne et étroite, et la vue « déboîte sa mère » (i.e. « tabasse le chat » ou « défonce tout »)!!. Nous atteignons le sommet vers 10h15. La montagne est très austère, le ciel est couvert de nuages, il n'y a pas un bruit, on se croirait seul au monde ! Amandine exprime son anxiété, Florent appelle un pote (« ouais c'est Florent, devine d'où j't'appelle? »), moi je sors les chaussures de ski de mon sac comme un gamin déballe ses cadeaux. Le temps de prendre quelques clichés et nous chaussons chacun nos engins respectifs. La neige s'est transformée sur cinq centimètres d'épaisseur, il n'y a, à priori, pas grand risque d'avalanche. Le skieur passe devant (c'est toujours le skieur qui passe devant, allez savoir !!), et ben.... c'est tout bon !!!!!!!!!!!! Ca défonce !!!(Là y'a plus de mots...) Notre passage laisse de belles traces blanches au milieu de la pente jaune ocre (due aux précipitations chargées de sable). Nous descendons deux couloirs assez larges et assez raides pour envoyer comme il faut, même sur neige transformée. Nous arrivons en bas forcément trop vite, pas la moindre coulée à déclarer, tout le monde est heureux ! Nous prenons les traces en photo et rechargeons nos planches sur les sacs direction la voiture. Rien à ajouter pour la descente ! De retour à Embrun vers 13h15, nous allumons un barbecue et nous buvons une bonne bière à la santé des montagnes. Elle est pas belle la vie ?
inscrit le 04/06/02
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