Voui, parce que l'avantage de monter en chaussures de rando classiques c'est qu'on garde toute sa liberté de mouvement mais l'inconvénient majeur c'est que le poids du sac est très lourd et qu'il ne reste encore de la place à peine que pour emporter le manger et l'eau...
Décision prise je me mets au ski de randonnée. Pour un premier essai, fallait une longue 'piste'. Voui parce que le but premier c'est pas de monter mais bien de descendre à ski sur toute cette quantité de neige qui reste pour la saison!
Le Balaïtous me tentait depuis un bon moment, le choix est vite fait ce sera pour samedi. Départ 1470 m arrivée 3000 m, la descente est prometteuse avec au moins 900 m de dénivelé.
Arrivée le vendredi assez tard, je n'ose pas monter jusqu'au refuge Ledormeur ne connaissant pas le chemin. Je prépare alors mes affaires pour dormir dans la voiture et là la révélation. Un groupe de 3 personnes arrivent et me disent qu'ils vont monter à la frontale. Ni une ni deux j'en profite pour suivre le waggon.
En 1H15 la montée est torchée de 1470 m jusqu'à 1917 m. Les 3 éclaireurs m'ayant distancé dans le dernier raidillon j'ai réussi à louper l'embranchement (ce que je redoutais dans le noir) du refuge! Heureusement ils me rattrappent et m'accueillent avec une tisane. Alors là royal, y a plus qu'à dormir pour réveil lendemain 6H.
Nous n'en croyons pas nos yeux, ce week end est annoncé magnifique, la nuit est étoilée et nous sommes que 5 dans le refuge = 3 raquetteurs qui restent dans les parages et seulement 2 qui montons jusqu'au glacier.
Le réveil est dur d'autant plus que la nuit fut courte et difficile. Voui, le refuge a l'eau courante, l'inconvénient c'est qu'il est situé juste à côté d'un torrent ... bruyant ...
Nous ne sommes donc que 2 à partir, le toulousain part avant moi, je finis de préparer mon sac. A 1917 m il n'y a plus assez de neige, il faut monter jusqu'à 2105 m pour chausser les skis.
Après chaussage et premiers pas, je ne m'en sors pas si mal finalement pour un premier essai mais c'est vrai que la pente est encore raisonnable au fond de la vallée de la Pacca :
Les festivités commencent au pied de cette première difficulté :
C'est là que je me dis que j'aurais pu commencer plus facile, notamment au niveau des 'conversions' dans les 'virages'. Je suis sûr qu'il y a une méthode plus académique pour tourner en montée. Si vous la connaissez apprenez la moi! Parce que c'est galère comme je m'y prends!
Vers 2600 m c'est le coup de barre, l'altitude sape l'effort, je me retourne pour regarder le trajet accomplit :
Je suis surpris par la taille des lieux, tout y est surdimmensioné. L'effet est accentué par le fait que nous n'étions finalement que deux pour profiter du spectacle et de la sérénité qu'inspire l'endroit.
Le chemin qui reste à parcourir est encore long :
Tout est tellement grand que les distances estimées sont trompeuses et bien plus longues qu'on ne le pense.
L'autre gars doit être sûrement de la famille de Matiouf, en tout cas il carbure.
Respect en tout cas, il arrivera en haut bien 1H30 avant moi et se tapera le luxe de monter le couloir sommital!
Arrivé enfin à 3000 m sous la cheminée (après 4H de montée), le panorama est magnfique :
Un clin d'oeil pour ceux qui affectionnent la région du Pic du Midi de Bigorre 
:
Je suis un peu déçu de n'avoir pas monté la cheminée mais on me l'avait déconseillé sans piolet.
Bon ben c'est pas tout, faut penser à la descente, l'objectif premier c'est ça. Voici la pente :
Orientée plein est, c'est vrai que le soleil a eu le temps de bien transformer la neige. Un détail faut pas oublier de retirer les peaux sinon on s'épuise à pousser même dans la descente...
Comme prévu, la 'piste' est bien longue, la neige un peu soupasse est d'autant plus difficile à négocier que les sensations en ski de rando sont différentes de celles du ski de descente.
Un oeil derrière pour voir la descente accomplie :
Et un devant pour voir ce qu'il reste à faire :
Arrivée à 2105 m (après 48 minutes de descente et une belle gamelle), il faut déchausser. Un dernier regard en arrière nostalgique avant de rejoindre la civilisation :
Le retour à la voiture se fait tranquillou. Il y a énormément de monde qui flanent autour des différents lacs et de randonneurs. Ils sont tous surpris de voir des 'confrères' avec des skis dans le dos...
Sortie en tout cas géniale.
Magnifique 
inscrit le 03/02/02
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