En janvier 2017, nous avons passé 10 jours au Japon pendant ce qui s'est révélé être la plus grosse tempête de l'hiver. Ceci en est la chronique, tous les articles sont disponibles ici avec notamment les journées passées avec Sam Anthamatten, Julien Colonge et aujourd'hui Leo Slemett.
Il y a 2 ans en Alaska, à l'occasion du Freeride World Tour, j'avais découvert en Leo Slemett un skieur talentueux et discret, à la personnalité attachante. Alors que le FWQ d'Hakuba est reporté en raison de la tempête, nous décidons le 15 janvier de nous rendre ensemble à Nozawa Onsen, à 2 heures de route, avec le double objectif de faire quelques clichés dans la poudreuse locale et d'assister au Dosojin Matsuri, le festival du feu qui se tient le soir même.
Retour sur cette journée magique avec le plein de photos, un peu de vidéo et des morceaux d'interview de Leo !
Mon conseil au Japon? Prendre des skis avec minimum 115 mm au patin et sans limite au delà.
Quand la police contrôle à l'entrée de l'autoroute que vous avez bien des pneus neige et un 4x4, c'est un signe. Pas de problème avec notre gros Nissan X-Trail (nos conseils pour conduire au Japon), mais les conditions sont vraiment dantesques.
La neige est super légère et tombe en abondance quand elle est décidée à tomber, ça ce n'est pas une légende. C'est impressionnant et rare de voir de telles tempêtes de 10 jours.
Il a énormément neigé à Nozawa, plus encore qu'à Hakuba, au point que c'en est problématique dans les sections où la pente est trop faible. Malgré les nombreux avertissements et interdictions (que nous respecterons d'ailleurs un peu trop, deviendrais-je japonais?), le bonheur est à trouver dans la forêt, un bonheur que j'avais déjà pu expérimenter avec Enak Gavaggio et Dylan Florit en 2013.
Mais attention, la veille, une famille de touristes avait passé la nuit dehors après un mauvais choix de hors-pistes, sans bobo heureusement. Les lignes sont pourtant assez évidentes, mais assurez vous de repérer où vous mettez les spatules.
4 ans après c'est toujours aussi bon, aussi magique : nous sommes seuls, il neige des blocs, l'ambiance est mystique et le ski fabuleux avec une pente idéale, sans galères. Peu de photos encore une fois dans ces conditions.
Bien loin des stations de ski telles que nous les connaissons, ou même des autres stations intégrées japonaises, Nozawa Onsen est un authentique village traditionnel, renommé pour son réseau de 13 Onsen (bains publics) historiques à l'accès libre. Une étape incontournable.
Ils viennent de débarquer sur l'archipel : nous retrouvons Richard Permin, le photographe Dom Daher et le cadreur Antoine Frioux d'Ivresse Films, la nouvelle boite de prod' de Richard, pour déguster un bon gros okonomiyaki avant la fête du feu qui embrasera le soir même le village, comme chaque 15 janvier.
Ce Matsuri (festival) est toujours aussi impressionnant, je vous invite d'ailleurs à consulter le reportage que nous lui avions consacré en 2013, plus proche de l'action. 4 ans plus tard, le spectacle est toujours aussi dingue mais l'ambiance a cependant évolué dans le mauvais sens : carton rouge à certains touristes australiens ivres qui ont visiblement décidé d'aller pourrir le Japon au delà de Niseko. De nombreux comportements sont totalement inadmissibles, témoignent d'un manque de respect total et ne pourront déboucher à terme que sur des restrictions d'accès pour l'ensemble des touristes. Déplorable.
Excellente soirée malgré tout, avec la bonne blague d'un Richard Permin se faisant arrêter par la police pour avoir fait décoller son drone...
Peux tu me décrire en quelques phrases ton expérience au Japon ce mois de janvier? Dans quel état d’esprit abordais tu ce voyage?
En dehors de l'envie de manger de la poudreuse et voir du pays, je suis parti au Japon sans trop d'idées sur les endroits dans lesquels j'allais me rendre. Après coup je regrette de n'avoir pas eu d'avantage de temps pour visiter ce pays et ses lieux de culte. Le Japon a été pour moi une superbe découverte de part ses habitants, leur culture le shinto et bien évidemment les montagnes leurs quantités astronomiques de neige! Alors ce n'est que partie remise.
Quelle est la plus grande différence que tu aies constaté, aussi bien dans le ski que dans la vie quotidienne, entre le Japon et nos cultures occidentales?
Avant tout une culture où le respect de chacun et de l'environnement dans lequel il évolue sont les maîtres mots.
En revanche, je ne comprends pas que dans une culture où certains animaux sont divins et les arbres sacrés, ils puissent faire une telle chasse à la baleine, l'un des mammifères le plus cool des océans.
Ton meilleur souvenir du voyage?
cette journée que nous avons passé ensemble à Nozawa Onsen ! Avant de se rendre à la fête du feu, à ski dans une forêt d'arbres sacrés, au milieu d'une tempête de neige, un gros orage a retenti! L'ambiance de cet instant avait pour moi vraiment quelque chose de particulier et singulier au Japon...
Depuis cette journée au Japon, tu as remporté ta première étape du FWT, ça fait quoi?
C'est cool! Ça permet de se projeter sur les prochaines compétitions sans l'inquiétude du "cut" à passer avant l'Alaska et Verbier.
Quel projet pour cet hiver en dehors du FWT?
Après la saison de compétition, je vais en profiter pour faire de la montagne et filmer. On a un joli projet en Géorgie avec Samuel Anthamatten notamment ... à suivre!
L'agence française Vivre le Japon a considérablement facilité notre séjour en nous fournissant des services indispensables comme la traduction du permis de conduire et le Pocket Wifi, la location d'un superbe Nissan X-Trail que ni la tempête ni les mauvais reflexes d'un conducteur français n'auront réussi à mettre en échec ainsi qu'un chouette appartement à Tokyo pour notre escapade de fin de séjour.
Les photos de tous nos articles, à de très rares exceptions près, ont toute été réalisées avec le tout dernier Fujifilm X-T2, partenaire photo du voyage. Un test complet de ce boitier qui est en train de changer mon approche de la photo de ski sera disponible prochainement.
Il est de tous les articles, le local sans qui tout cela ne serait pas aussi bien : Tatsuya Tayagaki, rédacteur en chef de Bravoski, premier magazine de ski au Japon, est devenu au fil des années un ami précieux. Installé à Hakuba, il nous a accompagné tout au long du trip, fait découvrir les meilleurs spots.
Merci également à l'Office National du Tourisme Japonais en France pour l'hébergement à Nozawa Onsen
Enfin, merci à toute l'équipe du Freeride World Tour qui organisait le premier Freeride World Qualifier **** du Japon. Beaucoup de skieurs internationaux étaient présents pour l'occasion, ce qui m'aura bien facilité les choses. Rendez-vous est pris pour l'année prochaine!
* merci beaucoup
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