Nouvelle rubrique cette saison sur skipass, le Docteur Matos se propose de vous expliquer tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la technologie de vos jouets préférés sans jamais oser le demander. Attention : cet article comporte beaucoup de mots.
Avec l'arrivée récente de fixations à inserts certifiées et les problèmes de compatibilité entre produits, on parle de plus en plus des normes et de leur rôle. Comme il est compliqué de s'y retrouver, nous avons voulu éclaircir tout ça : qu'est-ce qu'une norme et une certification ? Qu'est-ce qui est certifié ? Qu'est-ce qui ne l'est pas ? Qu'est-ce que ça induit concrètement sur les produits ?
D’après le site de l’ISO, une norme est «un document qui définit des exigences, des spécifications, des lignes directrices ou des caractéristiques à utiliser systématiquement pour assurer l'aptitude à l'emploi des matériaux, produits, processus et services.»
Une norme technique est donc un référentiel pour la production de produits (ici ce qui nous intéresse, mais il y a aussi d’autres catégories de normes) qui est publié soit par un organisme national reconnu (comme l’AFNOR en France ou le DIN en Allemagne), soit par un organisme international comme l'ISO, la maison mère. Elle est créée ou modifiée la plupart du temps pour répondre à un besoin industriel et elle est le résultat d’un consensus élaboré par le processus de normalisation. Une norme est généralement dite "d'application volontaire" : rien n'oblige une entreprise à y conformer ses produits. Cependant, des règlementations peuvent rendre des normes "d'application obligatoire" avec obligation pour les entreprises de les respecter pour certains produits.
Attention, en anglais on utilise le mot « standard » pour parler des normes. En français une norme et un standard technique ne sont pas la même chose : une norme est publiée par une instance officielle nationale ou internationale comme l’AFNOR ou l’ISO, tandis qu’un standard est déterminé par une entité privée autre qu’un de ces organismes, généralement un industriel pionnier qui cherche à étendre sa technologie.
Une norme ISO, la catégorie qui nous intéresse le plus dans le ski, est définie par un numéro suivi de la date de la dernière révision de la norme (elles sont réexaminées tous les 5 ans pour évaluer s'il n'est pas nécessaire de les modifier à cause des évolutions des produits, et si c’est le cas, ils font une révision). Par exemple, la norme ISO des chaussures de ski alpin est la norme ISO 5355:2005, révisée pour la dernière fois en 2005 et examinée pour la dernière fois en 2014.
Matthieu Fritsch, responsable de la qualité et des essais pour le département fixations de Dynafit (que nous remercions pour sa précieuse aide dans la rédaction de cet article), nous donne une définition d’une norme avec l’exemple du ski :
« Une norme est une définition de critères que doivent respecter un produit ou un groupe de produits matériels ou non matériels. Ils permettent de définir dans le cas de produits matériels, comment ils doivent fonctionner (pour nous cela veut dire qu’une fixation réglée à Z10 doit déclencher en latéral à 100 N·m (Newton·mètre) et à 1255 N·m en frontal par exemple, avec une marge d'erreur de 20%), comment on contrôle ce fonctionnement (on tient le ski de telle façon, on tire sur la chaussure de telle façon, à telle vitesse, et on mesure à tel point) et éventuellement l’inter-compatibilité avec tous les autres produits d’un même groupe de produits (fixations d’alpin avec chaussures d’alpin). »
Si vous n'avez pas compris grand chose, ne vous inquiétez pas, on va expliquer tout ça.
Il y a deux grandes catégories d’organismes : les organismes de normalisation et les organismes de certification.
Les premiers se concentrent sur la rédaction, la définition des normes et leur révision. C’est le rôle de l’ISO au niveau mondial, aidé par ses antennes nationales et officielles : AFNOR en France, DIN en Allemagne, ASI en Autriche, ASTM aux Etats-Unis, etc. Ils mettent donc à disposition des normes (payantes) pour les industriels et toute entité qui pourrait en avoir besoin.
Cependant les organismes de normalisation ne s’occupent pas de la certification des produits, c’est-à-dire de confirmer qu’un produit respecte une norme donnée. C’est le travail des organismes de certification, comme le TÜV (abréviation de Technischer ÜberwachungsVerein, signifiant « Association d'inspection technique » en français, qui par exemple certifie les voitures lors des contrôles techniques) et ses antennes nationales, un organisme indépendant privé très répandu qui s’occupe de tester les produits pour voir s’ils répondent effectivement aux caractéristiques des normes. Mais il existe aussi de nombreux autres organismes de certification. Vous avez surement vu ce logo un jour quelque part :
On arrive au coeur du sujet : quelles sont les normes dans le ski ? Il y en a énormément, en ski alpin, en ski de fond, en ski de randonnée, en « surf des neiges », etc. Vous pouvez en trouver une belle liste ici. Nous avons décidé de nous concentrer sur celles qui sont les plus intéressantes actuellement dans le cadre de nos pratiques, le ski alpin et le ski de randonnée, en nous concentrant sur les normes qui gèrent le couple chaussure/fixation, et donc qui sont au coeur des interrogations sur la sécurité et le déclenchement. Ces normes sont d'application volontaire pour les entreprises, elles n'ont pas obligation de les respecter.
Tout d’abord pour chapeauter tout ça il y a une norme générale de vocabulaire, la norme ISO 8614, dont le but est de "permettre l'utilisation claire des termes dans le domaine des fixations de ski". Ensuite on distingue le ski alpin et le ski de randonnée, avec deux normes dans chaque catégorie, et à chaque fois une pour les chaussures et une pour les fixations.
En ski alpin, la norme ISO 5355 décrit la forme que doivent avoir les chaussures de ski alpin. Rigidité du sabot, zones de friction, épaisseur des rebords avant et arrière, il y a de nombreux critères à respecter dont le but est de garantir le bon fonctionnement d’une chaussure normée avec une fixation également normée : pour les fixations alpines il s’agit de la norme ISO 9462. Cette dernière décrit précisément les valeurs de déclenchement de la fixation sur une échelle de réglage qui va de 0,5 à 10 et ce tout les 0,5 (au delà de 10 cela sort du champ de la norme). En gros, la norme dit qu’une fixation réglée à telle valeur doit déchausser à telle force dans telle situation avec une marge d’erreur qui peut varier selon ces situations (10%, 15%, 20%...). Ces situations, ce sont les différents moments en ski où le déchaussage doit arriver : chute en torsion avant, en torsion arrière, en frontal, etc. Mais aussi lorsque la fixation est contrainte par des facteurs extérieurs : ski plié avec la chaussure en compression, avec de la rouille, de la glace, etc. Ces deux normes du ski alpin déterminent un ensemble où tous les produits sont inter-compatibles : on peut utiliser n’importe quelle chaussure qui répond à la norme alpine dans n’importe quelle fixation qui répond à la norme alpine. Les normes décrivent les zones de contact entre chaussure et fixation :
C’est le même principe en randonnée, avec une norme pour les chaussures et une norme pour les fixations. La norme ISO des fixations dites « pour le ski alpin de randonnée » est la 13992. Celle-ci est globalement un copié-collé de la 9462 des fixations alpines au niveau du déchaussage, avec les éléments relatifs à la marche en plus : mouvement de la chaussure à la montée et un test de terrain avec du dénivelé positif. Globalement les fixations qui sont certifiées pour la norme 13992 sont les fixations dites « à plaque » ou « à chassis », comme les Diamir Freeride et Eagle, les Marker Baron et Duke, la Salomon Guardian, les Tyrolia AAA, etc (et depuis peu la Kingpin et les Beasts 14 et 16, nous y reviendrons). Cependant les formes des chaussures de randonnée sont différentes de celles des chaussures alpines. La norme pour les chaussures de randonnée est la 9523, et elle décrit une forme différente plus arrondie, donc plus adaptée à la marche, et une matière de semelle agrippante pour les parties de marche où on met les skis sur le sac. Ces chaussures, comme les alpines, conservent à l’avant et à l’arrière des rebords qui leur permettent d’être chaussées dans les fixations à plaque, ce qui signifie que les chaussures n’ayant pas ce rebord à l’arrière ne répondent pas à cette norme (des chaussures très légères comme la TLT6 de Dynafit, la Alien de Scarpa, etc.). On voit bien ici la forme plus arrondie de la semelle mais aussi la description de ces rebords :
Toutes les fixations qui répondent aux normes ISO 9462 et 13992, alpine et randonnée, répondent également à deux normes plus spécifiques qui sont des pré-requis de ces premières : ce sont les normes ISO 11087 et ISO 9465, la première décrivant les stops-skis et les leashs (« dispositifs de retenue »), la deuxième rentrant plus en détail sur le déclenchement latéral des fixations sous le choc.
En pratique, hormis de nouvelles fixations comme la Warden de Salomon et la Lord de Marker, la plupart des fixations alpines n’acceptent pas "officiellement" les chaussures répondant à la norme de randonnée : même s’il est possible de les chausser avec ces chaussures, et beaucoup de gens le font, le déclenchement "normal" de la fixation, dans les valeurs déterminées par la norme, n’est plus garanti à cause de la semelle moins glissante qui peut perturber la sortie de la chaussure. Dans l’autre sens en revanche, la plupart des fixations de randonnée à plaques acceptent aussi les chaussures répondant à la norme alpine. Mais pour être sur, il faut vérifier dans les descriptions de chaque produit à quelle norme il répond et quelle norme il accepte.
On parle souvent de DIN, de réglage DIN car c'est l'antenne allemande qui a créé en premier la norme de déclenchement des fixations à échelle nationale au début des années 70 mais c'est désormais obsolète de l'utiliser puisqu'elle est devenue internationale. Le terme officiel que l'on retrouve dans les documents comme les certifications du TÜV est "Z" : on parle de Z = 5-14 pour une Beast 14, ou bien lors d'un test on dit que la fixation est serrée à Z8, donc 8 selon les normes ISO. Concrètement, du moment qu’une fixation répond à une des deux normes alpine ou rando, son déclenchement est garanti comme étant le même que les autres fixations normées (dans la mesure des pourcentages de marge d’erreur) : les deux normes contiennent une table de valeur donnant les forces à respecter pour chaque valeur de serrage de la plage, entre 0,5 et 10. Mais n'oubliez pas que les caractéristiques des fixations jouent aussi sur le moment où la chaussure sera libérée. Si une fixation n’est pas normée, sa plage de réglage est seulement donnée à titre indicatif.
Et les inserts dans tout ça ? Actuellement, il n’y a aucune norme qui décrit ou prévoit l’utilisation des inserts : il n’y a pas de norme pour dire de quelle taille doivent être les inserts, où ils doivent être placés, etc. Les chaussures possédant des inserts peuvent néanmoins être certifiées s'il est prouvé que leur présence ne gêne pas le déchaussage dans une fixation normée, que ce soit alpine ou rando.
Cependant comme vous l’avez peut-être vu avec la Kingpin et les Beast 14 et 16*, il est possible de faire certifier une fixation à inserts par le TÜV pour montrer qu’elle répond à la norme ISO 13992 (et par conséquent les pré-requises 11087 et 9465 aussi). Il faut que la fixation fonctionne en couple avec une ou des chaussures et que ce soit explicité : pour la Kingpin ce sont toutes les chaussures avec des inserts qui répondent à la norme de randonnée 9523 car elle a besoin du rebord arrière pour fonctionner. Un insert adaptateur est disponible pour les chaussures non normées sans rebord. Concernant les Beasts il faut que la chaussure ait des inserts certifiés Dynafit à l’avant et l’adaptateur Beast installé à l’arrière. Le TÜV teste alors ces ensembles avec les mêmes tests et les mêmes valeurs de déclenchement que pour les fixations de randonnée à plaque. Sur le papier, le déclenchement de ces fixations est donc garanti à telle force, dans telle position, pour tel réglage, avec telle chaussure ou tel insert comme celui d'une Guardian ou d'une Baron par exemple. En revanche, toutes les autres fixations à inserts ne sont pas normées et ne répondent pas à une norme. Le détail du certificat de la Beast 14, avec les normes auxquelles le TÜV a certifié que la fixation répondait :
Pendant ce temps chez Salomon les ingénieurs ont créé une forme de semelle intermédiaire, qui emprunte aux deux normes de chaussures. C’est ce qu’on appelle les semelles WTR (Walk To Ride), qui est donc un standard puisque développé par Salomon et désormais utilisé aussi par Rossignol, Look et Dynastar sous licence. C’est un mix entre la semelle plate des alpines et la semelle arrondie et grippante des randonnées : la forme ressemble à la norme rando mais il y a des zones de glissement pour permettre le déchaussage comme en alpin.
Leurs chaussures possèdent du coup des semelles interchangeables entre alpine normale et WTR, et leurs fixations de dernière génération peuvent accepter les deux formes, comme par exemple les STH2 WTR. La Warden estampillée MNC accepte les trois normes : alpine, WTR et randonnée (Multi Norm Certified). Ici le détail du visuel qui explique la compatibilité avec les trois formes de semelles :
Cet article est un état des lieux au printemps 2015. Comme nous le disions en début d'article, les normes sont ré-examinées tous les cinq ans et révisées s'il y en a besoin : tout ce qui a été dit ici est donc susceptible de changer un jour. De plus, nous n'avons exploré qu'une petite portion des normes ISO qui concernent l'univers du ski. Il y en a beaucoup d'autres, sur les caractéristiques des skis, sur le perçage, sur les vis, etc.
Les normes sont importantes et intéressantes pour deux choses : la sécurité et la compatibilité. Chaque marque essaie de tirer son épingle du jeu, principalement en essayant de diffuser un système qui pourrait devenir une norme plus tard. Au vu de la démocratisation des systèmes à inserts, il est possible qu’une nouvelle norme sur la randonnée voie le jour un hiver prochain. Cela permettrait de s'assurer de la compatibilité de ses chaussures ou de ses fixations, et surtout de se poser moins de questions lors du choix et l'achat de son matériel. Cependant, ce sont des processus complexes qui prennent du temps et de l’argent, tout comme les certifications.
Il ne faut pas oublier que ce ne sont pas des obligations : toute entreprise peut créer des produits qui ne répondent pas à des normes et les commercialiser, du moins celles que nous avons étudiées. La plupart des fixations à inserts et certaines chaussures de randonnée en sont un très bon exemple, elles ne répondent pas aux normes que l'on a vu précédemment et sont pourtant commercialisées avec succès depuis des années. La documentation d'une Plum Yak prévient l'utilisateur :
La normalisation permet également aux fabricants de matériel de se protéger juridiquement : les produits normés ont une garantie de fonctionnement dans le cadre de la norme. Si un produit est utilisé dans un cadre différent et qu'il y a un dysfonctionnement du à cette utilisation, le client ne pourra pas se retourner contre la marque. En gros si vous utilisez une chaussure non normée ou bien d'une norme pas acceptée par votre fixation et que vous vous faites un genou parce que ça a mal déchaussé, vous ne pourrez pas vous retourner contre le fabricant de la fixation si c'est la cause du problème (à part peut-être avec un très bon avocat ?).
*Mise-à-jour du 5 octobre 2015 : les Dynafit Radical 2 ST et FT ainsi que la Diamir Black Vipec ont rejoint les rangs des fixations à inserts certifiées par le TÜV de la norme 13992.
11 Commentaires
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Mais de toute façon il faut le convertir aux pivots!!
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Les fabricants n'envoient pas non plus de fusées sur la lune.
Je note aussi une petit anomalie: dire que la norme DIN est obsolète c'est assez....présomptueux, car les valeurs prisent en exemple: "on dit que la fixation est serrée à Z8, donc 8 selon les normes ISO" n'est rien de plus (ou de moins) que la valeur de l'échelle Universelle de Force de la norme DIN (NF ISO 11088 de Février 2007)...
Attention de ne pas se laisser enfumer TUV sont des "consultants indépendants" qui certifient ....ceux qui payent bien, mais ils n'ont rien inventé
ils ont par exemple, certifiés les prothèses mamaires toxiques PIP, ils sont donc très loin d'être fiables, TUV c'est aussi le réseau "Autosur" en france, il suffit de voir les poubelles roulant en france pour se rendre compte de la qualité de ces organismes de certification, y compris dans le ski.
Avec un bon chéquier, on affiche ce que l'on veut dans l'industrie...
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En fait, une norme est un consensus fait par tous les gros industriels du domaines concernés pour réglementer leur activité.
Quand on lit une norme et qu'on essaye de la comprendre, on se rend compte que tout est flou, cela laisse aux industriels la liberté de s'en accommoder.
Une norme permet surtout aux industriels d'avoir de quoi se défendre en cas d'attaque.
Elle permet aussi une certaine standardisation.
Donc, c'est pas aussi innocent que ça une norme et pas que orienter pour protéger le client.
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Oui je sais ça parait absurde mais c'est bien la vérité en fait...
Je m'explique:
L'épaisseur d'un talon alpin est de 30mm.
Les talonnières des fixations alpines, une fois fermées laissent un espace entre l'appui bas de la chaussure (côté ski) et l'appui haut de la chaussure (côté talonnière) d'exactement 30mm.
Ainsi, une chaussure Alpine fixée dans une fixation Alpine n'est en aucun cas contrainte par la talonnière, elle est juste calée à la perfection. D'ailleurs on peut insérer le talon de la chaussure dans la talonnière sans forcer même quand celle ci est fermée (une fois que le stop-ski a été artificiellement mis en position ski ou bien retiré. Testé sur talonnière STH2 16 WTR avec mes anciennes pompe alpines Salomon X3-10 120.
En conclusion la certif "MNC" est une "foutaise" puisque cette simple caractéristique de non pincement élimine d'office la possibilité de fixer des chaussures de rando avec une épaisseur de talon supérieur à 30mm (et sur le marché l'épaisseur oscille entre 32 et 34mm)!
Je vois deux conséquences à mettre une chaussure de rando avec un talon d'une hauteur supérieur dans une MNC:
- Les plastiques sont tendres sur les chaussure de rando et la contrainte du talon endommagera la coque,
- Si la sur-épaisseur est importante (0mm pour la MTN de salomon mais on en parle juste après, 2mm chez Scott, 3mm chez Scarpa) la chaussure restera coincée dans la butée AR ce qui altérera légèrement les conditions de déclenchement de la butée avant et maintiendra le ski attaché au talon jusqu'à ce qu'un effort supplémentaire face céder la contrainte. Risque de blessure et risque de détérioration de la chaussure. Testé sur STH2 16 WTR + Scarpa Freedom RS avec évidemment semelles montagne.
Chez Salomon ils ont trouvé la "solution" en proposant une chaussure de rando, la MTN, avec un talon de 30mm de haut. Mais la chaussure ne sera donc pas en appui avec la partie basse de son talon et la partie basse de la talonnière de la fixation à insert (je parle de celles faites pour descendre...). On perd donc l'avantage suivant par exemple avec la VIPEC:
Images intégrées 1
Diamir s'étant forcément pris la marge de l'épaisseur maxi d'un talon d'une chaussure de rando actuelle pour pouvoir être chaussé par toutes les chaussures (mais bon pas très bon pour le business à divulguer comme info....).
Un sacré bordel en résumé! Et à mon avis en ce qui me concerne la solution est: interface alpine pour fixation alpines, interface montagne pour mes sorties freerando mais du coup deux paires de pompes car le dévissage/revissage proposé sur certain modèles de freerando (scarpa freedom par exemple) est dans la pratique très pénible (frein filet à remettre à chaque fois, insert lowtech AR à retirer à chaque fois, sans parler des pompes où on revisse dans le plastique, bonjour la durée de vie de la chaussure...).
La solution pour les fabricants est pourtant simple: Une talonnière MNC avec une interface chaussure ski de différentes épaisseurs pour pouvoir rattraper le jeu. Ça leur ferait juste cette pièce en plastique à fournir en standard en différentes épaisseurs (sans cale épaisseur acceptée = 34mm, puis une autre calle pour 33m, et ça jusqu'à 30mm) sur les fixations MNC pour être absolument MNC...
Dommage que le TUV n'ai rien "vu" ou plutôt rien voulu voir...
Seul point positif à tout ça qui en réalité a été engendré par la peur du tribunal avec les professionnels du ski qui sont équipés par leur employeur (l'employeur se retrouvant du coup responsable de l'équipent pas aux normes de ses employés): la dynamique positive est amorcée!
NB: Une Warden, au niveau de la butée avant déclenche en 2D alors qu'une STH (les vrais, exemple: STH2 16 WTR) déclenche en 3D... Pas tout à fait le même degré de sécurité et pas la même élasticité non plus...
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J ai une question avec les Dynafit Hoji Tour Pro sont elles compatibles avec des fixations Fritschi vipec 12 EVO ou Tecton ? avec mes anciennes Vipec (1ère mouture) ça joue, mais sur les nouvelles qui ont la buttée pour faciliter le chaussage ?
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