Un véritable couteau-suisse, le confort d'utilisation en plus
Avis sélectionné
Profil du testeur :
26 ans | 1,81m | 72kg | Expert | Grenoble Conditions du test :
Tout type de météo et tout types de conditions : hivernales, printanières... (comme expliqué au long du test)
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Ca y est, le temps se refroidit enfin, on a les spatules qui démangent et on révise son matos ! J’en profite donc pour publier ce test sur cette super veste de ski : la Gardian Shell 3D. Reçue mi-janvier 2019, j’ai eu l’immense privilège de la tester directement lors du retour des bonnes conditions de neige à ce moment-là (fin Janvier). Février marque le début des conditions de « printemps » après ces premières journées de tests hivernaux. En station et en rando, j’ai vraiment pu tester cette veste dans de nombreuses conditions. J’ai donc préféré attendre le début de saison pour que de potentiels intéressés puissent se faire un avis avant de choisir leur veste « couteau-suisse ».
Je vais diviser ce test en 3 parties, en détaillant tout d’abord la très bonne qualité du produit (détails techniques, finitions, tenue dans le temps), puis en décrivant les deux principales utilisations que j’ai pu en faire : ski toute neige en station et ski de randonnée.
remarque : de mon point de vue, une veste membrane, « hard shell » dans le jargon, est une veste laminée 3 couches : couche externe protectrice et déperlante + membrane assurant l’imper-respirabilité + couche intérieure pour l’ergonomie et la respirabilité.
La « Guardian Shell » se démarque nettement dans l’univers des « hard-shell » destinées au freeride, ski-rando, alpinisme. Dans ce monde dominé par la technologie Gore-tex, Ortovox a choisi la membraneToray Dermizax® EV. Surtout, la marque a choisi une couche intérieure en laine de mérinos (90 g/m2). Ce choix révolutionnaire permet non seulement un meilleur contact avec la peau mais surtout d’exploiter toutes les qualités de ce produit : respirabilité, effet tampon sur la transpiration, limitation des mauvaises odeurs.
Propriétés techniques :
- imperméabilité : 20 000 Schmerber (=capacité standard pour les vestes haut de gamme de ce type)
- Transpirabilité : 20 000 g / m² / 24 h (= assez grosse capacité, difficile de comparer aux autres car la plupart des marques utilisent le RET -> résistance à évacuer la transpiration, en énergie par gramme de transpiration évacué). On est donc dans une capacité normale de respirabilité pour une veste membrane de cette gamme de prix.
- Poids = 798 g => un peu lourd comparé à d’autres vestes techniques sur ce segment de marché telle que la « Alpha SV » chez Arc Teryx (490 g) ou la nouvelle « futurelight summit series » de the North Face (660 g). En outre, la veste Ortovox est bien plus volumineuse que les deux précitées. Ces détails s’expliquent sûrement par le mérinos (on a rien sans rien…). Néanmoins, comme en rando on porte quand même souvent la veste dans le sac à la montée, ça compte !
Enfin, il faut noter l’effort de la marque à propos de sa responsabilité sociétale et environnementale. Avec son label « Fair Wear », l’utilisation de laine mérinos équitable et tout un programme de protection (https://www.ortovox.com/fr/ortovox/durabilite/), Ortovox en a fait un axe principal de sa politique de développement.
A réception :
Les photos sont là pour illustrer le propos, n’hésitez pas à les consulter :)
Magnifique ! Les finitions sont vraiment très bonnes ! L’engagement pris par cette marque Munichoise (Deutsche Qualität…) pour une qualité irréprochable se ressent directement.
Design global très sympa, fermetures très soignées, coloris sympa.
A noter, la coupe est plutôt ample (« loose fit »), ce n’est pas ce que je préfère mais ça aura son importance !
On apprécie le touché extérieur de la veste, mais aussi et surtout le touché intérieur en laine mérinos.
Elle est également très flexible et s’adapte donc bien à celui qui la porte (nombreux élastiques pour ajustement).
Après usage :
Comme donné ci-dessous, la veste aura fait un peu plus de 15 sorties. J’essaie d’en prendre bien soin, et grâce à la haute qualité du produit, l’usure est pratiquement invisible : bien malin qui arrivera à détecter les photos début vs fin de saison. Usure visible à un seul endroit : mérinos en bordure de couche extérieure (cf photo). Je n’explique pas trop cette usure : frottements… ? Si jamais les équipes techniques lisent ce texte et qu’elles sont prêtes à répondre, je suis preneur.
2. Utilisation en station : environ 10 jours :
Je classe dans cette catégorie, toutes les journées où j’ai acheté un forfait. L’utilisation majoritaire est donc en descente.
Cette veste constitue, comme son nom l’indique, un bon bouclier contre le froid. En cas de tempête, réglez les élastiques, mettez la capuche, remontez le col et vous êtes parés ! Le selfie en pleine tempête montre toutes ces propriétés. La capuche s’ajuste vraiment bien sur le casque et parvient à ne pas trop limiter le champ de vision. Seul tout petit bémol, le col tempête a tendance à s’humidifier avec la respiration, bien penser à l’aérer de temps en temps.
L’étanchéité de la veste est très bonne : aucun problème d’étanchéité, même avec le dos plaqué contre le siège plein de neige, ou bien couché dans la neige (test effectué). Grâce à la coupe large, on se sent vraiment protégé de partout et quelle que soit la position (même quand on reserre la chaussure de ski…).
Le mérinos permet de ne porter qu’une sous-couche manche longue la plupart du temps, la thermorégulation se fait naturellement. Moi qui ait toujours tendance à terminer trempé par ma transpiration sur les pistes, je suis aux anges.
La poche forfait est très pratique, bien positionnée.
Les bandes scratch au niveau des mains sont très flexibles. C’est très appréciable pour améliorer l’interface gants / veste, surtout quand on est en Snowboard. Néanmoins, il n’y a pas de doublure lycra qui prend le pouce comme sur d’autres veste. Dans la poudre, lorsqu’on veut se relever en Snowboard, on a donc parfois la manche qui glisse et remonte… Pas très agréable.
3. Utilisation en rando : environ 8 sorties :
Comme prévu, un peu volumineuse dans le sac au printemps, où on ne l’utilise qu’à la descente. Néanmoins, en conditions hivernales, la veste remplie bien son rôle : on arrive à réguler sa température correctement grâce aux grandes aérations sur le côté (plus éventuellement les grandes poches zippées), et aux propriétés du mérinos. La laine va absorber le trop plein d’humidité lorsque l’air commence à être saturé (trop de transpiration) pour remettre ce trop plein d’eau plus tard sous forme vapeur et terminer donc la vaporisation. Ainsi la membrane n’est jamais saturée en eau et peut être utilisée au maximum de ses possibilités.
Détail technique pratique : Zip fermeture veste dans les 2 sens, cela permet d’enfiler et de positionner facilement son baudrier !
Avec un baudrier, les rangements sont toujours accessibles et toujours aussi volumineux : c’est très appréciable !
Conclusion :
Une veste d’un très bon niveau technique à la qualité irréprochable. Son atout majeur reste son confort exceptionnel quel que soit les conditions. Cette veste est néanmoins plutôt orientée « descente », synonyme plutôt de freeride. Elle aura néanmoins toute son importance pour vos sorties rando par temps très froid ou par tempête. Pour les sorties printemps à la force du jarret, mieux vaut lui préférer une troisième couche plus légère."
Pour qui ?
Toutes les personnes qui souhaitent avoir une veste à tout faire, confortable quelles que soient les conditions et qui sont prêtes à la mettre dans le sac en cas de montée en plein soleil
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