Le sac freeride ultime pour des sorties à la journée
Avis sélectionné
Profil du testeur :
29 ans | 1,84m | 87kg | Expert | Besançon Acheté :
190€ en ligne Conditions du test :
Toutes
Points forts
-rangements pour le matos (pelle, sonde ...)
-encombrement
-filet pour le casque (ou pour n'importe quoi d'ailleurs)
-l'ergonomie des fermetures éclaires
Points faibles
-sangle sous cutale qui ne se range pas facilement
Pour autant que je m'en rappelle, j'ai toujours skié avec du DAKINE sur le dos, en partie parce que leur matos est très classe mais aussi parce que leurs produits sont vraiment bien fichus. Les finitions sont super et la qualité ne m'a jamais fait défaut (j'ai gardé mon précédent sac DAKINE Helipro au moins 10 ans, et je l'utilise tout le temps et pour n'importe quoi). Avec le Poacher, DAKINE rentre dans un domaine plus "technique" mais surtout plus "dédié". Pour le coup, le Poacher n'est pas un sac à tout faire mais bel et bien un vrai sac de ski, avec tout les accessoires nécessaires à la pratique.
Je vais pas faire une revue de toutes les fonctions principales étant donné qu'elles sont très bien illustrées sur le site du fabricant. Par contre je peux montrer ou sont les limites du sac de par mon expérience perso.
Taille du sac
Le gros problème en ski, c'est que le remplissage du sac peut vite passer du simple au double suivant si on prend des polaires de rechange, du matos en pagaille, etc... Et autant être honnête, 26L ça va faire juste si on veux taper 3 jours de rando sans voir un semblant de civilisation. On pourra certes accrocher nos fringues en trop sur les côtés du sac avec les différentes sangles (le temps d'une approche en plein cagnard par exemple), mais ça reste une solution de secours.
Ce sac a en gros 4 poches :
une contre le dos, pour le matériel (radio, camel bag...) avec un passage dans la bretelle de droite pour faire passer le câble de la radio ou le tuyau de flotte. Une paire de peaux peu également y être rangée, avec les couteaux.
une principale pour le combo pelle/sonde avec des manchettes qui évitent le ballottage du matos. Cette poche pourra accueillir en plus une polaire épaisse, un sandwich et 1L de flotte.
une dédié au masque ou lunette de soleil qui devient inutilisable si on charge la poche principale comme des mulets.
une "fourre-tout" pour les clefs de la bagnole, les forfaits en trop, l'opinel et le tourne vis, avec un petit filet pour les objets importants.
On a en plus une poche "porte gourde" sur le côté pour ceux qui n'ont pas soif (50cl maxi). Petite mention spéciale au filet de casque intégré qui se replie dans une poche à fermeture éclair sur le fond du sac
Accessoires compatibles
Pour ce qui est de la poche à matos, elle est contre le dos, donc pas très accessible (je n'enlève jamais mon sac la journée). Mais en soi on s'en fout puisque je m'en sert pour le matériel qui n'est pas censé sortir du sac. On peut ainsi y fourrer une radio avec une extension de micro qu'on passera dans la bretelle, un camel bag, un jeu de tournevis/clefs, la cartouche de gaz de l'airbag.. Des boucles de fixations à l'intérieur de cette poche sont prévues pour accrocher les différents trucs qu'on y mettra et éviter de se manger des poids morts qui se baladent dans tous les sens.
Maniabilité
Les sacs de ce type ont souvent le même problème : trop de sangles. Ici on a pas de souci parce que chaque sangle qui n'est pas utilisée possède un petit rangement spécial pour lui éviter de traîner partout.
On notera que les sangles servant au port des ski/snow sont auto freinées. En gros on peut bloquer les réglages dans une position, ce qui permet d'attacher les lattes sans risquer de les voir se barrer au bout de 100m.
La ceinture est confortable est offre un très bon maintient. Toutefois on pourrait noter que le système pour la décrocher n'est pas très bien étudié. La boucle en alu que l'on vient glisser dans le fermoir ne se défait pas aussi facilement qu'on pourrais le croire. Le même type de système est utilisé sur les sacs "ARVA Reactor", et là où un simple geste d'une seule main permet l'ouverture chez ARVA, la boucle DAKINE nécessite une petite manœuvre un peu chiante à faire avec des gants.
La sangle sous cutale n'est pas facilement rétractable dans son compartiment. Encore une fois c'est mon point de vue car j'évite au maximum d'enlever mon sac, donc je ne peux pas laisser traîner ça derrière moi. Je vais donc me trouver un petit mousqueton afin de l'avoir en permanence à portée de main et ainsi m'en servir plus facilement.
Poids/présence ressentie
Le sac est bien étudié à ce niveau là. Il ne fait pas partie des plus légers (ni des plus lourds), mais la forme et la rigidité de la dorsale nous font oublier sa présence rapidement. Qu'il soit plein ou vide je n'ai jamais ressenti d'inconfort ou de ballottement du sac en lui même ou bien de son contenu. L’arceau qui compose sa structure et rigidifie le tout y est pour quelque chose.
Airbag
Le gros intérêt du Poacher, c'est sa compatibilité avec l'airbag de chez Mammut. Il y a deux avantages à ça : le premier c'est que l'achat de l'airbag peut se faire dans un second temps, et le deuxième, c'est que si on a un problème sur l'un ou sur l'autre, on est pas obliger de raquer pour le kit complet sac/airbag. En terme de prix, il faut compter 450€ d'airbag + 140€ de cartouche de gaz (carbone). En gros. Le petit plus c'est que les recharges chez Mammut coûte 20€.
J'avoue j'ai un peu galéré à monter ce foutu airbag dans son emplacement, mais au final c'est assez bien expliqué. Et une fois le montage terminé, on se rend compte que l'airbag est bien intégré dans le sac, notamment grâce au rangement de la poignée dans la bretelle de gauche (L'airbag Mammut n'ayant pas de sécurité contre les déclenchements intempestifs, c'est assez pratique).
La poche qui accueille l'airbag ne comporte pas de fermeture éclair "amorcée", comme sur tout les autres sacs. Ici c'est un système qui s'enroule à la façon des sacs étanches de kayak, et qui vien se clipper de chaque coté du sac. Cela évite de défoncer la fermeture en cas de déclenchement.
CONCLUSION
De mon point de vue, ce sac est idéal pour une utilisation freeride. Il est assez grand pour que j'y mette tout ce dont j'ai besoin pour une journée de ski, mais juste assez petit pour ne pas gêner sur les télésièges ou les cabines. Qu'il soit chargé ou non, on oublie vite qu'il est là grâce à son maintien impeccable. Les différentes poches remplissent leurs fonctions et sont parfaitement adaptées à la pratique du ski.
Pour une utilisation rando, je pense qu'il peut avoir ses limites suivant la taille de la rando qu'on veut faire. Pour des sorties sur la demi journée il conviendra parfaitement, par contre au delà de ça, la place pourra manquer. sans compter le poids qui pourra se faire ressentir rapidement.
Pour qui ?
des gens qui veulent faire du freeride ou de "l'approche" en hélico bon app', qui vont faire des runs courts et relativement accessibles et qui n'ont pas besoin d'emmener leur maison à chaque sortie
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