Test Julbo Aerospace 2016

23 tests Julbo Aerospace.

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Note moyenne : 8/10
Oliver Gough

Un système qui devrait équiper tous les masques!

Avis sélectionné
Profil du testeur : 29 ans | 1,87m | 75kg | Expert | Samoëns
Conditions du test : 1 sortie en ski de randonnée: 1000m de dénivelé positif et négatif par jour blanc

Points forts

Aération (en montée et descente!)
Légèreté
Qualité photochromique du verre Zebra light
Système Aerospace manipulable avec les gants
Confort et excellent champ de vision

Points faibles

La mousse donne toujours chaud
Le "clips" de passage au monté aéré ou fermé n'est pas évident a sentir
Champ de vision légèrement restreint en position "montée"
Ce masque a été conçu pour pouvoir aérer sa vitre (et son visage) à la montée dans des conditions où l'on souhaite garder son masque sur les yeux (forte luminosité, tempète de neige, vent fort)

J'ai donc pu emprunter ce masque à un ami car j'étais curieux de tester ce système qui pour moi présente de nombreux avantages: pas besoin d'emmener une paire de lunettes pour la montée, possibilité d'aérer le verre si jamais on a trop chaud et qu'on s'embue (à la montée comme à la descente), on continue à se protéger les yeux par tous les temps (de la luminosité et des conditions météo).

Première prise en main, une fois sur les yeux, il n'est pas trop difficile de trouver avec les mains les petits rebords qui permettent d'attraper le verre et le "décoller" du montant. Avec les gants/moufles c'est une autre histoire car les petits rebords sont difficiles à sentir, mais bon au moins leur taille passe inaperçue et n'affecte pas le beau look du masque. Le système est invisible quand on est en position "fermée". Autre remarque, le fait de décaler le verre vers l'avant fait qu'on se retrouve avec la "mousse" du verre doublé en plein dans le champ de vision (cf photos pour voir ce que je veux dire). En fait on se retrouve avec un interstice très lumineux, une bande très sombre (le rebord du verre doublé) puis la teinture normale du verre. Au tout début c'est un peu déconcertant puis le cerveau arrive à faire vite abstraction de tout ca et on ne se concentre plus que sur ce qu'on voit via le verre teinté.

Jour de mon test en situation, j'oublie mon bonnet... je me farcis donc mon casque pour toute la montée de la rando, ce n'est pas grave, je passe juste un peu trop pour un freerider de l'extrème au départ du parking des Confins direction le Trou de la Mouche. Je me met donc le défi de garder le masque pour toute la montée et voir si je sur-chauffe, si je m'embue.
Première chose, c'est moins facile d'actionner le système quand on porte un casque car on a forcément moins bien accès au rebords hauts du masque.
Tout le début de la randonnée s'effectue sans encombres; malgré la luminosité étrange (jour assez blanc), le verre Zebra Light (cat 1-3) d'adapte bien à la lumière et mes yeux ne fatiguent pas. Je n'ai pas non plus chaud aux yeux (ça arrive ça?!). Par contre au bout de 1h de rando, j'ai chaud, mais pas aux yeux, aux joues et au front, là où se situent les mousses du masque car oui, on vient bien apporter de l'aération au verre en lui même et aux yeux mais les mousses de la monture sont encore bien en contact avec la peau et notre chaleur corporelle. Ces mousses, très confortables retiennent naturellement la chaleur. Bien que je n'ai pas transpiré à grosses gouttes, il conviendrait de détendre le strap du masque afin qu'il s'appuie au minimum et permette aux mousses de la monture de laisser passer un peu d'air dans leurs pores. Bref certains diront que ce n'est pas non plus fait pour faire 2h30 de rando, mais... mais si, en tout cas c'est bien là que je veux mettre ce masque à l'épreuve car certes il ne neige ni ne vente pas ce jour là, mais des randos dans des conditions tempétueuses j'en ai fait et un masque qui protège mais ne s'embue pas c'est primordial !

Revenons-en à nos moutons. Arrivé en haut, j'enlève quand même 2min le masque pour laisser respirer mon front et mes joues. On dépeaute et c'est parti pour la descente. Je re-clipse donc le verre pour passer en position descente et là on retrouve les excellentes performances habituelles d'un masque Julbo: Grand champ de vision, verre photochromique très performant.

Après 10min de descente je suis un peu en surchauffe dans cette neige difficile à skier en ce début de saison de pénurie. Je ré-ouvre donc le masque et continue à descendre avec le masque en mode montée. Bien qu'il ne faudrait pas se mettre de tarte avec le masque dans cette position là, le fait de pouvoir s'aérer le visage et le verre à mi descente est top! Le verre protège quand même du vent et on ne sent pas l'air sur les yeux. Vraiment parfait ! Par chaudes journées de printemps on pourrait presque faire des journées entières avec le verre en position montée. A voir si Julbo le recommande ou pas (chutes à proscrire je pense).

Côté accessoires, je ne pense pas que l'on puisse changer le verre (mon pote devra m'expliquer) et la housse fournie est en partie rigide ce qui est top pour protéger le masque dans son sac de voyage mais c'est plus embêtant quand on veut juste emmener la pochette pour essuyer le verre.
Une petite visière est aussi fournie avec le masque et permet d'empêcher la neige de rentrer par le haut du masque si on l'utilise dans la tempête. A voir si j'arrive à la récupérer pour la prochaine fois car mon casque n'étant pas pourvu de visière, je pense que la neige risque de venir vite se poser à l'intérieur du verre.

Je vais bien évidemment re-valider ce premier test avec une prochaine sortie dans la tempète afin de le mettre à l'épreuve du blizzard mais pour le moment je suis convaincu!

Pour qui ?

N'importe quel skieur qui souhaite pouvoir ventiler son masque sans pour autant l'enlever de devant ses yeux.
Casque Julbo The Peak Evo Mips
Casque Julbo The Peak Evo Mips
test privé Julbo

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