En décembre 2023, nous avons embarqué Jeremy Prevost et Enak Gavaggio pour aller skier la poudreuse de l'Altaï au Kazakhstan, à l'invitation de Altai Mountain Lodge and Yurts. Vous pouvez retrouver articles, photos et vidéos dans notre dossier complet.
Nous commençons donc notre périple kazakh par 3 jours à Almaty, plus grande ville du Kazakhstan (1.8 millions d'habitants). Sise à 500m d'altitude seulement, Almaty est une métropole à la montagne qui ne dépayse pas quand on vient de Grenoble : la ville est souvent coincée sous les nuages, est globalement de couleur grise mais arbore de nombreuses fresques, et surtout est dominée au sud par d'impressionnantes montagnes, dont le pic Talgar et ses 4979 mètres. Tout pareil que Grenoble donc.
La station de ski de Shymbulak est à Almaty ce que Chamrousse est à Grenoble. L’accès est super aisé depuis le centre de la ville : un coup de bus ou de taxi (les tarifs sont dérisoires dès lors que vous utilisez le Uber local, Yandex Go) pour rejoindre tout d’abord le village de Medeu, point du départ du télécabine qui est le seul moyen de rejoindre la station.
Non, ce n'est pas une insulte liée à de douloureux souvenirs douloureux en patin à glace. La montée nous offre une vue imprenable sur la patinoire la plus haute du monde à 1691 mètres, lieu de sortie incontournable pour les familles et la jeunesse d'Almaty, à seulement 17 km de là.
Moderne, chic, les codes sont ceux des stations intégrées américaines. En revanche, à 14 euros, le forfait est lui bien kazakh. Les infrastructures sont ultra modernes, avec un confortable telemix jusqu’à 3200, et tout ce qu'il faut à la station. Pour un peu on se croirait dans le Colorado, mais avec un forfait à 10$ au lieu de 200...
En ce début décembre, L’enneigement est clairement insuffisant, seule la partie sommitale du domaine étant ouverte : un télésiège 2 pistes plates, on a vite fait le tour. La plupart des passagers du telemix sont des piétons, venus prendre la photo souvenir à 3200m.
De ce qu’on nous explique, les montagnes du coin sont surtout interessantes en seconde partie de saison, parfaites pour les randos printanières. C’est d’ailleurs ici que Bon Ap’ avait posé ses spatules il y a quelques années pour leur tout dernier épisode à revoir ici. 😢
Qu'à cela ne tienne, on repère depuis le télésiège une ligne sympa le long des paravalanches qui semble avoir conservé la neige... Ce sera notre objectif du jour.
Apres 1h d’attente à vérifier fiévreusement tous les réglages de mon boitier (celui d'action, que je n'ai pas utilisé depuis l'hiver passé), on passe à 2 doigts de la cata, alors que je choisis d’ignorer le signal de départ de Jerem pour une ultime vérification, le TOC du photographe en début de saison. Alors que je suis perdu dans un menu, je relève la tête pour voir avec effroi jerem s'engager dans la pente. Heureusement, j'étais en 100% manuel, je n'ai alors qu'à ramener le boitier à l'oeil sur le cadrage prélablement réfléchi et à déclencher... Petit moment de flottement. Play. Ouf c’est dans la boite. Ouf c’est net, ouf c’est cadré. La première photo d’action d’un trip est importante, elle donne le tempo. Celle ici est atypique, mais j’en suis fort aise. Un bon amuse bouche avant de partir plus au nord vers les montagnes de l'Altai.
Après ce que l'on considère modestement comme un succès, on décide de se récompenser en suivant les conseils fournis à distance par nos (futurs) guides : aller taper à la porte du restaurant dont le tout Almaty parle. Ayuk est une expérience incroyable, à ne manquer sous aucun prétexte si vous passez par là.
Nous arrivons à 17h, en tenue de ski (le restaurant est à proximité de Meideu, pas en station), le matos sous le bras et sans réservation… A la française.
Le dress code est heureusement détendu et c'est le bon timing pour avoir une table dans ce lieu très prisé… Le serveur nous explique que le restaurant propose de la cuisine d'inspiration nomade : cidre et vins locaux, os à moelle (le meilleur que j’ai mangé), un tartare de cheval incroyable et une "salade de légumes" (avec du mouton, c'est l'ingrédient magique)… De la véritablement grande cuisine, des saveurs parfaitement équilibrées, le tout dans un cadre exceptionnel : oeuvres d'art moderne aux murs qui côtoient des antiquités et une ambiance sonore créée sur mesure par un DJ pour l'endroit. Rien n'est laissé au hasard.
Notre conscience professionnelle nous a conduit à une dégustation de vins locaux le lendemain à Almaty.
Les influences nomades se font ressentir dans le pays. La gastronomie est variée entre l’Asie et l’Empire Soviétique. Ici la nourriture est riche et très basée autour de la viande. Ce n’est clairement pas une destination pour les végétariens. La viande de cheval est reine et fait partie de la tradition. Les légumes accompagnent les repas mais de manière discrète ou de façon très gourmande.
histoire d'exploser le record du plus faible ratio de photos de ski dans un article skipass.com, nous sommes aussi allé faire un tour au marché. A ne pas rater !
la suite de nos aventures au Kazakhstan, c'est par là...
Merci à Altai Mountain Lodge & Yurts pour leur invitation à découvrir le ski au Kazakhstan, c'était vraiment une super expérience qu'on vous recommande chaudement !
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