"Je Vais Au Rêve" film complet et interview d'Awone Films

On l'attendait depuis un moment, "Je Vais Au Rêve" le film des suisses d'Awone est enfin disponible en ligne en intégralité ! Côté interview nous n'avons pas pu rivaliser avec celle réaliser au Pop Plage l'année dernière mais on se devait quand même de rire en compagnie d'Awone ! Nous avons une nouvelle fois donné la parole à la Suisse en essayant de garder notre sérieux, chose pas toujours facile avec la bande composée exclusivement "d'éléments perturbateurs". Nous avons parlé d'Absinthe, des policiers suisses, des JO avec Laurent DeMartin, des excès de colère d'Alex Chabod, du CV de la nouvelle recrue Mustafa et bien sûr de Pascal l'écureuil la mascotte de Dudu...

Concernant nos impressions sur le film nous n'avons pas été déçus par les suisses ! Même si les part' ne sont pas toujours égales entre elles, plus le film avance, plus on se prend au jeu. Les images de backcountry nous rappellent à quel point l'hiver dernier a été généreux côté neige. Le segment BC à 18 min nous a quand même filé quelques frissons. Bon boulot ! On note pas mal d'engagement côté urbain avec de nombreux spots, dont quelque uns très esthétiques et "démontés" proprement par les riders. Le film se termine en beauté avec un Laurent DeMartin très en forme et un Mustafa sacrément drôle. Laurent DeMartin signe sans aucun doute l'une des plus belles part' du film avec style et polyvalence. N'oublions pas quelques mots sur ce que l'on pourrait appelé le fil conducteur du film avec les réactions plutôt comiques des gens rencontrés au détour d'un spot urbain. Bref, si vous voulez RIRE, voir des gros tricks, des spots dans ce beau pays qu'est la Suisse et un montage propre sur (presque) que du bon son, foncez regarder "Je vais Au Rêve" !

- C'était bien la première de votre film à Vevey en suisse hier (ndlr : samedi 9 décembre Novembre), pas trop mal à la tête ?

Lionel Dupertuis (Dudu) : Diable, y'avait une soirée à Vevey ?!
Laurent DeMartin (DM) : Non je ne peux pas boire si je veux avoir une chance d'aller à Sochi... Non je déconne l'absinthe s'est emparée de nos âmes.
Mustafa Ceylan : La soirée à Vevey c'était assez drôle... Ca fait plaisir de voir la famille et les amis.
Jules Guarneri : De la folie ! Il y a eu tellement de monde que le bar a du fermer 1h plus tôt que prévu, la situation devenait incontrôlable...

Awone à l'apéro au Pop Plage à l'IF3 2013

- Jules, Marc, quelle est la recette miracle pour rendre d'un côté les riders contents du film et de leur part' et de l'autre les gens qui vont regarder le film ?

Marc Vertesi : Pour ma part je demande souvent les avis des skieurs eux-mêmes, et des fois si ça craint pour eux on change toute la part et on recommence à zéro. Après je ne sais pas si on peut influencer le fait de rendre contents les gens qui regardent, on ne peut qu'espérer ne pas se prendre des tomates dans la face. Cette année Mustaf a tellement donné qu'ils ont intérêt à être contents.
Jules Guarneri : Il n'y a pas de recette pour sur ! Pour moi le plus important est que les riders soient contents du résultat et qu'ils veulent shooter encore l'année d'après... Du coup ce sont les premiers à avoir une influence sur nos montages ou sur les angles que l'on choisit quand on filme. En plus leurs avis apportent souvent quelque chose de bien, ça reste un film de ski et ce n'est pas une œuvre d'art. 

Greg Tuscher

- Est-ce que la police suisse a été sympa avec vous cet hiver lors de vos nombreuses sessions street ?

Yorick Fischli : Les policiers suisses ne sont pas les plus nerveux, généralement on essaie de faire preuve de diplomatie et on évite les amendes. On a rencontré une patrouille très conciliante à Fribourg qui nous a "escorté" pendant notre session en pleine ville.
Mustafa Ceylan : La police oui et non mais nous avons eu de la chance la plupart du temps.
Alex Chabod : Pour ma part je ne me suis jamais fais kick out d'un spot par la police cette saison même au contraire ils sont venus nous encourager donc je suppose qu'on peut dire "oui les policiers suisses sont sympa".

- Vous avez inclus pas mal de réactions des passants tout au long du film, ils réagissent comment généralement ?

Yorick Fischli : En suisse les gens qu'on rencontre sont généralement très réfractaires et conservateurs soit complètement l'inverse. C'est très différent suivant la région où l'on se trouve. Il y a surtout des réactions positives dans le film, c'est souvent les plus improbables et les plus drôles et on aime bien rire nous en Suisse.
Mustafa Ceylan : Les gens ici en Suisse ils sont sympathiques mais y'a toujours des gypses.

- Une anecdote à nous raconter sur votre trip à Kiev ?

Alex Chabod : Surement les pires routes que j'ai vu de ma vie il faut un monster truck pour traverser la ville en vie.

- Chabod, à 1m34 du film,  j'ai eu un peu peur, t'es souvent énervé comme ça quand tu te plantes ?

Alex Chabod : Non je ne m'énerve pas souvent comme ça c'est surtout quand je passe à 2 doigts le la mort pour un truc débile que ça a tendance à m'énerver.

Alex Chabod en compagnie des jeunes locaux à Kiev

- DM, ta part est sans doute l'une des plus stylée cette année. Imaginons cet hiver, si on te demande de choisir entre les JO à Sochi et shooter avec Awone, tu ferais quoi ?

Laurent DeMartin (DM) : Déjà un merci, mais je trouve que celle de Mustafa est bien au dessus ! Pour les JO de Sochi, si on pouvait filmer à plein temps tous les jours de la saison, je pense que la question ne se poserait même pas. Mais vu qu'actuellement les filmeurs sont aux études, je pense que cela peut être une bonne chose pour moi d'y participer avant de me concentrer plus particulièrement à la vidéo.

Laurent DeMartin

- Tu me prêtes ton Audi brandée "Freestyle Swiss Team" ?

DM : Oui avec plaisir si tu me donnes en échange un bus où l'on peut mettre tout le crew, un winch, une génératrice, des spots et tout le matos de ski.

- Mustafa, c'est toi le nouveau ? Tu viens d'où ? Tu fais quoi dans la vie ? T'as des sponsors ? t'es célibataire ? En tout cas, on a repéré chez toi un gros potentiel surtout à 28min15…

Mustafa Ceylan : oui il parait que je suis "le new" ça fait plaisir de skier avec Awone, c'est une grande famille depuis 2 ans pour moi. Le ski je le prends à la cool et j'apprécie beaucoup la nature. Je viens de Montreux mais je suis d'origine turque (kurde). Dans la vie je bosse dans la vente et je pratique à côté ma passion pour le ski. Oui je suis célibataire, je n'ai pas de sponsors mais je ne refuse pas des skis gratuits ou des habits!

Mon père m'a toujours dit le ski ça te donne pas de pain mais je lui répond toujours ça me donne le plaisir. Le long rail à 28min15 c'était un joli exploit, j'étais assez content de moi.

- Quoi de nouveau en prévision de l'hiver qui arrive ? Est-ce que comme d'habitude vous n'allez rien prévoir ?

Yorick Fischli : Pour la saison prochaine comme d'habitude c'est le feeling de l'hiver qui nous guide mais on a quelques projets un peu plus concrets. On essaie de mettre sur pieds un trip urbain avec LDM mais on ne va pas tout dévoiler maintenant. C'est difficile de programmer réellement quelque chose sachant que le filmeur principal n'est dispo que les week-end et vacances scolaires et que Laurent est aux 4 coins de la planète pour les coupes du mondes et autres.

- Dudu, après avoir été la star de "Awone Again", tu es passé de l'autre côté de la caméra, pourquoi ce changement de carrière soudain ?

Lionel Dupertuis (Dudu) : Star ? je ne pense pas premièrement (ndlr : il est modeste). A nous tous on forme une seule et unique constellation. Blessure oblige, vu que je n'ai pas un mental d'enfer sur certaine choses, je n'ai pas été prêt de réattaquer. Un voyage était prévu donc je ne voulais pas prendre de risques inutiles, fallait être fit' pour rattraper les kangourous.

Une seule et unique constellation ?

- On aperçoit Pascal l'écureuil à la fin du film, as-tu quelques mots à dire en sa mémoire ?

Dudu : Pascal, qui fût jadis un pantalon slim noir de Mick D et chez vous, la France, il a essayé de se réincarner en écureuil, chose ratée à priori. Mais "Il avait l'air fier et heureux de nous voir" sur ses dernières secondes de vie alors on l'a amené rire avec nous une dernière fois. Si le destin le veut on le retrouvera à nouveau incarner en quelque chose. L'avenir nous le dira. Et comme on dit, rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme.

Pascal et le ratrack

Merci à Ruedi Flück pour les photos