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Rider le Denali
Le Denali est le sommet de l'Amérique du Nord, plus de 6000 m d'altitude et de neige à rider. Une bande de freeriders américains l'a pris d'assaut. Voici le résultat...
Le Denali, également connu sous le nom de McKinley, s’élève à 6194 m, c’est le plus haut sommet de l’Amérique du Nord, en plein coeur des géants de l’Alaska. La première chose que j’ai remarqué en arrivant sur son sommet, après 5 minutes passées à reprendre mon souffle, c’est à quel point tout paraît minuscule d’ici. Le monde entier est une miniature. Les montagnes qui paraissaient gigantesques d’en bas sont devenues de petits monticules.
Comment je suis arrivé là-haut ? C'est grâce à Conrad Anker and Hillary O’Neill qui ont combiné leur énorme expérience de grimpeurs et de skieurs pour préparer cette expédition mêlant alpinistes et freeriders. Conrad était déjà venu sur le sommet du Denali plusieurs fois et il avait repéré le potentiel de ride. Il ne restait plus qu’à poser dedans les spatules de Ingrid Backström, Lucas Debari et Sage Cattabriga...
Si le Denali est une montagne populaire, elle n’est pas la plus facile d'accès. L’un des membres du groupe, Jimmy Chin, un himalayiste expérimenté, a avoué au sommet qu’il faisait plus froid ici que sur des montagnes plus élevées en l’Himalaya. Même au mois de juin, les températures pouvaient chuter bien en dessous de -40°C. Les vents dépassaient souvent les 150 km/h et les tempêtes aimaient s’installer des semaines entières sans bouger.
Les services du parc national ne vous laissent voler que jusqu’au glacier de Kahiltna à 2000 m d’altitude, à presque 20 km du but. Il faut ensuite avancer en autonomie pendant les 2 à 3 semaines nécessaires pour la marche d’approche, l’acclimatation, la progression à travers les crevasses, l’attente du bon créneau météo et finalement le sommet.
La motivation de notre groupe était l’envie de skier cette montagne. Il fallait combiner un certain nombre de facteurs qui n’étaient pas évidents pour que cela survienne. Ce que nous avions entendu avant de partir nous avait laissé dubitatifs. Les vents avaient arraché le moindre flocon de neige de la montagne l’année dernière et très peu de neige était tombée cette saison. Nous avions eu un hiver étrange de ciels froids et ensoleillés sur les massifs d’Alaska. Les runs que nous espérions tracer n’étaient apparement que glace bleue qui ne laissait aucun espoir d’y planter ses carres. En écoutant toutes ces histoires, nous abandonnions uns à uns tous nos rêves de glisse à haute altitude. Mais en arrivant à Talkeetna - la ville d’où partent les vols pour le Denali - les histoires commencaient à changer dans le bon sens : la neige était là et bien là, elle collait aux pentes. De plus, les guides et leurs clients atteignaient le sommet. Sur le glacier, chargés de nos 700 kilos de matériel pour 12 personnes plus nos vêtements et nos skis, nous reprenons complètement espoir. Les conditions sont réunies.
Le voyage vers le camp de base est interminable, c’est une aventure à lui tout seul : ride, dangers, grimpe dont nous discutions autour de l’eau qui fondait sur les réchauds, ce qui nous faisait oublier la fatigue et les nerfs à vif. Le sommet, éclairé par une lumière permanente, 24h/24h, se rapprochait lentement. Chaque soir, le terrain gagné était une victoire.
Après quelques jours plus relaxants d’acclimatation, la météo nous ouvrit une fenêtre favorable. Le soleil brillait mais il faisait très froid, jamais je n’ai senti un froid pareil ! J’avais toutes les couches possibles sur moi : surgants, surbottes, doudoune, chauferettes dans mes gants et mes bottes, masques sur le visage. Nous étions à 5500 m à un col avec un vent faible, c’est là que Matt et Giulia furent contraints de faire demi-tour car leurs orteils commencaient à geler. La température frisait les -40°C.
En s’aidant tous, les plus expérimentés soutenant les novices, nous progressons lentement jusqu’au sommet. La température y était un plus élevée, le vent était tombé et les nuages s’étaient dissipés dans le ciel bleu. Tout était absolument parfait pour notre arrivée au plus haut point de l’Amérique du Nord, pour dix d’entre nous, heureux, soulagés, fatigués. Tous les moments où nous avions eu envie de faire demi-tour prenaient leur sens ici. Voilà pourquoi nous avions tant transpiré. Tout se mit en place et je me sentis extrêmement chanceux d’être ici. Mais déjà je regardais sous nos pieds, là où se déroulait une couverture de neige blanche et poudreuse, légèrement durcie par le vent, qui n’attendait que nos virages...
mathieu2712
Petite erreure de rédaction : "nous discutions autour de l’eau qui fondait sur les réchauds"
Ce serait pas plutot la neige qui fondait sur les réchauds? ^^
9 Commentaires
Ce serait pas plutot la neige qui fondait sur les réchauds? ^^
Excellent article, ca fait rever !!
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Voici un petit film sur cette belle experience : http://vimeo.com/32718192
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trop court....
les photos sont prises avec quel appareil?
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sacrée performance, bravo les gars
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