Enak : 10 ans de skicross

5-Cette photo est l'exemple même de ce qui me caractérisait : l'attaque, celui qui ose dépasser là où personne ne passe... Je suis en 1/4 de finale des championnats du monde, je pars 4ème et finis 1er en bas !

6-Une médaille aux X Games. Ma 7ème je crois. (photo : Guillaume Lahure)

7-Dans ma carrière j'ai sûrement fait l'erreur de ne jamais vouloir gagner la Coupe du monde. Tout comme en freeride au début où je trouvais que la chasse au titre c’était nul à chier. Ce que je voulais c'était gagner les courses importantes, avec de l'enjeu, sur des gros tracés, les courses qui récompensaient les meilleurs skieurs. Les Tignes Airwaves en étaient l'exemple parfait, tout comme les X Games.

Avec du recul, et sans me la raconter, je pense que si j'avais réellement voulu gagner la Coupe du monde de skicross, j'aurais pu attraper le globe 3 ou 4 fois. Mais je me suis contenté de deux fois 2ème et une fois 3ème.

L'exemple parfait est la fois où je suis parti 3 semaine en Sibérie faire du freeride, et que je suis rentré l'avant-veille de la finale. J'étais alors en tête du classement général... mais le jet lag, trois semaines de ski freeride, de voyage, ce n'est pas la bonne option pour gagner un globe... et j’ai perdu, logiquement.

9-Les Jeux Olympiques, ma dernière course, celle pour laquelle j'avais continué le skicross ces deux dernières années. Je fais une très belle course, les mecs étaient meilleurs que moi. Je manque de chance sur le tirage au sort, ça fait parti du sport. Ce jour-là, à part le Suisse vainqueur, le plus fort, j’étais imbattable. Pourtant aux JO il ne faut pas être le plus fort, il faut être parfait. J'ai fais une erreur... une 5ème place, c'est le prix à payer. 

10-Mon crash de 2008 au X Games où je m'explose tout et me retrouve avec un cul bleu. Il m'aura fallu plus d'un an et demi pour pouvoir reskier sans douleur. De cette période, je me souviens des départs de course avec des larmes de douleurs, où je me disais que je ne valais rien.... ça a été très dur, mais il a fallu en passer par là que je puisse revenir à mon meilleur niveau. Cette photo illustre les dix jours après l'accident où j’étais incapable de m'habiller seul.