Seb Michaud Invitacion

Seb Michaud Invitacion, c’était l’évènement freeride du début de l’automne sur les pentes des montagnes argentines : une brochette de skieurs de gros niveau, un refuge perdu en altitude, de la viande locale et des sources chaudes. Voici le film de 13 minutes, pour la première en version complète. Bon voyage !

Seb, quel est le concept de ton Invitacion ?
-Pas de podium, pas de compétition. Il s’agissait de rassembler des riders en activité, des gens que je côtoie depuis longtemps et de pays différents dans un refuge en Argentine pour skier ensemble. C’est assez simple. Xavier De Le Rue est le seul snowboarder et il n’a pas fait le trip en entier, il a du repartir pour une coupe du monde de boardercross. Il fallait un groupe international, des freeriders et des freestylers se mettant au freeride, des plus jeunes (dix ans de moins que moi ou que Sverre !), de pays différents. Le mix est intéressant et je voulais que l’ambiance soit au rendez-vous. Des trips, on a tous fait et on sait que ça peut mal tourner si il y a une mauvaise entente. C’est souvent arrivé dans des trips de marques, il n’y a pas forcément la meilleure relation entre les riders. Mon souci en tant qu'organisateur était de ramener des images pour les partenaires.

D’où vient l’idée de cet évènement ?
-Lors d’une discussion avec Serge Cornillat pendant le Freeride World Tour 2008. On était en Russie et il me lance “et si on organisait la Michaud Invitacion”. C’est parti de là, tout simplement. Au début je me suis plus marré et ensuite je me suis dit : “pourquoi pas”. Serge, ça fait quinze ans qu’il est en Argentine donc il maitrise la logistique, mon boulot était d’inviter les riders et de trouver le budget. Un an et demi plus tard le projet s’est concrétisé.

Le rassemblement de riders/potes est une vieille idée abandonnée depuis l’époque du Rendez Vous Freeride (organisé par Denis Rey) et de la Family of Friends (de Sam Rochet) ?
-Oui, je n’ai rien inventé bien sûr. La différence est que mon Invitacion se passe en dehors de nos frontières à une période où il ne se passe pas grand chose en France au niveau ski. Du coup au retour, on amène un contenu frais juste avant l’hiver pour les marques. C’est une bonne période pour les riders avant d’attaquer la saison de compétition. Je vois aussi le côté professionnel de la chose : ramener des images pour les partenaires, que tout le monde soit content. C’est pas toujours évident, il faut de la chance, on ne sait jamais ce qu’on va ramener en images. On est finalement restés sept jours dans la montagne sur place.

Pas de podium, pas de compétition.Qu’en retires-tu sur le plan personnel ?
-J’ai essayé de faire autre chose que de la compétition en hiver. Ca permet de rester dans le milieu, d’être encore crédible médiatiquement pour mes partenaires, de continuer à vivre de ma passion. C’est pas le plus simple d’être organisateur, quand tu pars de rien, il faut monter des dossiers, trouver l’argent, médiatiser l’évènement.

Pourtant tu continues le Freeride World Tour ?
-A 36 ans, en général, on a plus envie de profiter de mon nom et de son image à faire de la vidéo, choisir les plus belles journées de l’hiver sans aller sauter des trucs énormes sur des faces avec des dates choisies. J’ai fait le choix de continuer la compétition. C’est bien suivi médiatiquement, j’ai toujours eu cet esprit compet depuis le début. Tu sais, je n’ai plus de stress sur ces contests, j’y vais, je sais quel est mon niveau. Pour moi c’est un show.