Pat Vuagnat, freerider nomade, raconte quatre saisons magiques à arpenter Engelberg.
Ca vous arrive à l’automne d’arpenter les sous bois, de quadriller les prés à la recherche de champignons ? Vous devez être familier de cette excitation qui parcourt l’échine, l’œil se met à briller, le poil se hérisse lorsque vous tomber sur l’objet de vos recherches : un bon coin !
Le spot qui année après année assure votre bonheur du panier à la poêle. Bonheur éphémère, simple mais au combien sincère ! Une règle d’or pour tout ramasseur de champignons qui se respecte c’est de ne pas révéler l’emplacement de ses bons coins. C’est le genre de truc qui se transmet de père en fils, de fils en petit fils... Je ne suis pas vraiment pressé de voir ma descendance, je vais donc faire une exception... Engelberg : ce n’est pas que j’y ai trouvé tant de champignons là bas, non, cet endroit c’est plutôt une boucherie pour les freeriders ! Quatre hivers à sillonner les flancs du Titlis et ses vallons. Quatre saisons à accumuler tellement de souvenirs, de moments magiques...
La première fois !
Fraîchement débarqué sur le domaine par une journée de décembre, il vient de tomber trente bons centimètres. Le ciel est aussi bleu que moi sur le domaine. Je prends tranquillement mes marques en évitant le glacier du Steinberg, préférant des terrains à lecture plus facile dans les vastes vallons de Jochpass. Voilà qu’au hasard d’un télésiège je tchatche un Anglais qui me parle de trucs et de machins et apparemment il connait le domaine comme son pub ! J’hésite, mais trop tenté par l’aubaine d’aller tracer Steinberg je dis banco.
Les conditions sont idylliques, on trace sur cent mètres de dénivelé, l’Anglais s’arrête sur une légère cassure de pente pendant je continue de glisser jusqu’à un replat. Le sourire figé à la face je tourne la tête pour apercevoir mon Anglais tout sourire qui disparaît le temps d’un battement de cils, happé par la crevasse sur laquelle il se trouvait ! L’histoire se termine miraculeusement bien, le type a survécu à la chute avec presque rien… ouf ! Une leçon magistrale pour lui et pour moi !
Pourquoi Engelberg ?
A la base : un gros besoin de faire un break après trois saisons passées sur Tignes/Valdiz. Domaine fantastique s’il en est, mais devenu au fil des saisons tracé et surtracé à vitesse grand V. Envie de bouffer de l’air frais, de l’aventure. Les clichés d’Engelberg commençaient à l’époque à s’imprimer sur les pages des magazines et sur ma rétine. Des amis riders Allemands on fini de me convaincre. Ces territoires sont souvent sous-exploités par des locaux principalement branchés alpin. Epargnés par la masse des skibums qui s’agglutinent sur les gros morceaux que sont Cham, Verbier, St Anton… J’ai mordu dès ma première saison qui me laisse encore aujourd’hui l’impression d’avoir été poudreuse du début à la fin ! Au final j’ai plus progressé en Suédois qu’en Allemand. Je me suis fais surnommé successivement « frenchie » puis « le baguette ». J’ai appris à aimé le Jägermeister et j’ai rencontré un paquet de gens d’horizons différents dont certains sont devenus de potes.
Les riders sont là pour rider
Ces derniers hivers, Seth Morrisson, Mc Conkey (RIP), Dan Treadway, Jaimie Pierre sont quelques uns des amateurs de gras à être venu testé la montagne des anges. Kent Kreitler y a même posé ses valises le temps d’une saison… l’ancien n’a pas perdu le flair ! On trouve le genre de falaise (voir photo au dessus sur les falaises de Titlis) qui fait flipper. Sur cette photo, c'était un bon jour pour droper. Conquérir la peur pour en tirer le meilleur, flotter dans les airs et replaquer le tout.
J’ai mordu dès ma première saison qui me laisse encore aujourd’hui l’impression d’avoir été poudreuse du début à la fin !De toute façon ici, il n’y a pas de place pour les grosses têtes. Tout le monde arrive à se connaître plus ou moins et se retrouve pour boire des bières à l’après ski. Du pro à l’amateur, tous sont ici pour se faire simplement plaisir et c’est certainement le trait de caractère le plus remarquable de cette endroit !
La journée typique
Si tout va bien il a neigé ! Alors on commence par un réveil quasi rituel qui consiste à engloutir les 1000 m de dénivelé du Laub d’une traite. Comme c’est forcément trop bon j’en fais souvent un deuxième avant de partir explorer plus haut en me disant que de toute façon je finirai par y retourner en fin de journée pour terminer de me rôtir les cuissots. Ensuite c’est open, il n’y a qu’à regarder, checker et rider. Je ne vais pas faire un dessin, les photos sont là pour ça !
19 Commentaires
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C'est le terrain de jeux le plus proche de chez moi..
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Tu m'avais déjà convaincu sur ce spot.. orgy de pow un 1er mai et personne pour tracer, vive les japonais!
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Joli !
Personne pour tracer , euh..pour les HP les plus évidents comme steinberg/Laub "personne" a quand même parfois vite fait de faire des paquets de traces .
Le steinberg en décembre c'est comme les grosses barres de ces belles photos, pas pour moi , déjà qu'il avale des skieurs même en mars ....
cf 2° partie de la page là
skipass.com
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superbe!
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