A la conquête du toit des Pyrénées : jour 1

Comme tous bons pyrénéens qui se respectent, l'Aneto éveille en nous un frisson dès que l'on évoque son nom. C'est les poils hérissés, que nous nous s'apprêtons à programmer un ski trip dans ces contrées lointaines, mais si proche a la fois ! Le toit des Pyrénées, à ski, des lignes originales sur le toit de -notre- monde, sur le papier, ça laisse rêveur ! Doucement le projet prend forme : refuge, accès, itinéraires, cartographie...

L'équipe sera composée de fins limiers, une belle brochette de copains à l'internationale : un américain Kade Krichko, deux espagnols Edu Carrera et Javi Alonso et deux français, Jean Mi Gouadain et Guillaume Arrieta. Notre dream team !

De la belles montagnes et du très bon ski en perspective, mais c'était sans compter sur les aléas météos. Comme souvent dans ce genre de projets, la météo conditionne le bon déroulé du trip...

C'est au cœur des Pyrénées espagnoles que notre trip commence. Nous sommes le 27 avril 2019 et le rendez vous avec l'équipe se fait à Benasque, autour d'un gros « Bocadillo » au soleil, en terrasse, du troquet du coin. L'équipe est surmotivée pour cette escapade de fin de saison...

Deux heures plus tard, nous partons "Del llanos del hospital" en direction du refuge de la Renclusa, notre camp de base. Nous sommes chargés du nécessaire pour 4 jours de montagne. Il fait chaud, très, très chaud... Durant la montée, nous subissons les températures estivales. Printemps + Pyrénées + global warming = Combo gagnant ! C'est un peu comme une traversée de désert pour tout le monde... L'arrivée au refuge est salvatrice, et nous étanchons notre soif avec la bière locale...

Après le point météo et des discussions avec le gardien du refuge concernant les conditions, nous décidons d'attaquer le lendemain par un peu de ski autour de notre convoité Aneto. En effet la fenêtre météo ne permet pas de tenter le sommet avant au moins deux jours. Les prévisions sont pour le moment pessimistes avec de la pluie, une couverture nuageuse épaisse et du vent en altitude. Nous redoutons que cela puisse bloquer notre projet. 

Après la bière et s'être appropriés nos quartiers, nous finissons l'aprem sur les contre-pentes autour du refuge, éclairés par les derniers rayons de soleil. Nous skions une bonne crème de printemps, cependant le temps change très vite et c'est sous l'orage et les éclairs que nous rentrons au refuge...

Un bon repas nous attend pour prendre des forces pour le lendemain, ou pour -les 6 prochains mois- à la vue des quantités servies ! Ici l’hospitalité Espagnole demeure solide dans l’assiette mais aussi côté digestifs  !