Il fait froid, très froid ce soir à Aspen pour les finales du Superpipe ski. Un bon -15°.
Depuis notre canapé en France, les yeux sont un peu embrumés par le réveil à 4 heures du matin mais il fait bon et le café est chaud. Car oui, comme annoncé l’an passé, nous ne sommes pas sur place, ce qui ne signifie pas pour autant que nous nous désintéressons d’une compétition dont nous avions suivi sur place toutes les éditions depuis la victoire historique d’un certain Candide Thovex en 2003 (soit 14 éditions tout de même, ça donne un peu de recul et pas mal de miles).
Donc voici notre compte-rendu de la soirée, vécue depuis le dit canapé.
Depuis sa cabine de commentateur, Tom Wallisch s'interroge, alors qu'en bas, dans la plus célèbre arène de Superpipe au monde, c'est un carnage.
On a bien compté, les runs posés se comptent sur les doigts d’une main qui aurait 6 doigts puisque 16 runs sur 22 n’ont pas été posés…
Et sur le restant, ce n’est pas l’euphorie non plus avec un run gagnant propre d’Aaron Bluck qui ne dépasse pas pour autant les 85.66 points, et un podium à 71 points!
Les tentatives des ténors se soldent elles par des échecs à répétition, qu’il s’agisse des français Kevin Rolland, qui subit un très lourd crash sur le premier run et multiplie les erreurs fatales sur le second, Ben Valentin, qui pose 2 fois les fesses sur le dernier Hit alors qu’il avait le podium et pourquoi pas l’or à portée de spatule, Torin Yater-Wallace ou David Wise, complètement à coté, souffrant visiblement du dos.
Gus Kenworthy n’arrive pas non plus à saisir l’occasion mais innocente le Pipe : il n'y a pas de problème avec ce dernier, c'est juste qu'il est très rapide, bien plus rapide qu'aux trainings et que les riders peinent à trouver leurs marques.
Du coup, l’or et l’argent reviennent à deux skieurs dont ce sont les premières médailles aux X Games : Aaron Blunck et le néozélandais Miguel Porteous alors que Noah Bowman monte sur la troisième marche du podium avec 71 points, sans aucun doute l’un des scores les plus faibles de l’histoire des podiums des X Games. Le rider n’y est évidemment pour rien mais c’est quand même révélateur.
Dans ces conditions, on pourrait refaire le monde à l’envie et se dire qu’il aurait pu être bien ce troisième run qui faisait la spécificité des X Games, rajoutait tant de possibilités et sur lequel tant de podiums se sont joués. Il aurait pu être tout pourri aussi ceci dit.
Mais bon, ESPN en a décidé autrement : après la suppression des qualifs en 2016, 2017 aura vu le retour au très classique format de 2 runs, avec plus de riders, soit au final le même nombre de runs (12 x 2 = 3 * 8). Mais bon, les X Games, c'était 3 runs...
Ceux qui suivent le sport et ont connu la grande époque des X Games ne peuvent en revanche que regretter cette évolution. Tout fout le camp ma bonne dame.
La combinaison des évolutions de format et d’un pipe très compliqué à rider (mais ça c’est le jeu) ont mis un sérieux coup au spectacle.
Ce soir, ce n’est pas tant la France qui passe à coté des X Games. C’est plutôt le ski dans son ensemble qui a raté sa soirée. A moins que ce ne soit les X Games qui soient passés à coté du ski. Bref.
10 Commentaires
Est ce que ça y est on à la limite ? Celle qu'on à toujours poussé pour être le meilleur et atteindre le sommet et là on a crevé le plafond et on retombe (littéralement).
Enfin bon peut être que les x on fait leur temps... Ou les runs stratosphériques...
Et si c'était le moment d'inventer autre Chose ? Des handdrag, des butter... Du style ?
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C'est pas grâce à skipass qu'ont est au courant
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Mais bon, ce n'est pas Kevin Rolland ou Ben Valentin, pourquoi lui faire un article.. Dommage.
Et que ceux qui disent "y'a moins de niveau, c'est chiant", allez-y rider le pipe glacé, on se retrouve en bas pour Vidéo gag.
Mais il serait bon de ne pas à l'inverse minimiser la place consacrée à la victoire de Marie dans cet article. Entre la vidéo du run et les 3 photos très grand format, cette place est loin d'être négligeable (on va dire que ça occupe bien 1/3 mini de l'article).
Enfin, samedi matin, nous étions les premiers dès 4h47 (du matin) à féliciter Marie, photos à l'appui encore, pour sa performance sur notre page Facebook, qui avec ses 120 000 fans est loin d'être un canal mineur. Impossible de nous accuser d'ignorer sa performance.
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Autant le ski freestyle me désinteresse de plus en plus, autant le switch-to-switch double de Aaron est vraiment, vraiment fat et smooth.
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