Vos humbles serviteurs sont de retour pour un troisième épisode de cette sixième saison ! Et pour l'occasion, il sont accompagnés du fameux Adrien Coirier, qui lui-même avait un invité surprise...
Vous avez pu le voir au long des saisons, tous les épisodes ne sont pas faciles à tourner. Et celui-ci entre dans la catégorie « tirage de cheveux et araignée au plafond ».
En effet avec cet hiver en dents de scie, pour ne pas dire merdique, les destinations poudre ne nous sautent pas aux yeux. En face de ça, la dure réalité des vacances de février. Ce moment de l’année où, pour le skieur français, tout devient compliqué. Ce moment où tu vois bien que les humains sont fais pour vivre ensemble, mais pas trop à la fois quand même… Ce moment où ta station préférée se transforme en ville. Bouchons pour s’y rendre, pénurie de logements, queue aux forfaits, queue aux départ des remontées, queue pour chausser à l’arrivée des remontées, queue aux restaurants pour manger… Et le fameux gymkhana au milieu d’un tas de skieurs de tous les niveaux qui ont le dont d’avoir des trajectoires impossible à anticiper.
Allez, je suis sûr que vous avez déjà tous vécu ça. Le mec que tu rattrapes au loin et qui fait de grands virages à deux à l’heure, toujours le même rayon de courbe. Mais quand tu arrives à son niveau pour le doubler, paf il te fait le virage de slalom qui sort de nulle part ! Bref février… Une pensée et mes excuses à tous ceux que nous avons effrayé en les rasant à fond. Pour tous ces travailleurs qui nous font vivre, qui sont obligés de prendre leurs vacances à ce moment là et parviennent tout de même à apprécier leur séjour dans nos montagnes. Merci les gars. Nous continuerons quand même à vous raser mais avec beaucoup de respect.
Revenons à nos moutons. Maintenant que vous avez bien le contexte en tête, nous pouvons replonger dans le tableau Bon App. Il n’y a pas eu de chute de neige récemment, il a même fait très chaud et les manteaux ont bien ramassés. Il nous fallait donc une destination moins pire que les autres et un invité à toutes épreuves et plein de ressources. Pour la station, nous avons choisit Flaine, qui semblaient présenter de beaux cumuls en espérant que la chaleur n’ait pas tout rincé. Pour l’invité nous avons eu une réponse positive d’Adrien Coirier. Voilà un visage qui fait plaisir ! Adri c’est un peu un daron du Freeride. Genre la légende mais des Alpes. Pour vous donner une idée il a courut 6 ans sur le World Tour !
Adri en quelques ligne c’est :
- 34 ans
- Début de compétition 1999, Fin en 2013
- Double champion US tour 2006 et 2007
- Sickbird à Jackson hole 2007
- 3ème Xtrem Verbier 2011
Il ne tombait quasiment jamais jusqu’à mars 2009 où il a fait une grosse chute sur la Freeride de Tignes. Il débaroule inconscient la Face de Grande Balme en heurtant les rochers tout du long. Je pense qu’il vaut mieux te faire passer dessus par un tank plutôt que de prendre une tartine pareille… Dans son malheur Adri a eu énormément de chance car il aurai pu y rester ou du moins être incapable de skier pour le reste de sa vie. Mais le gars, solide, s’en sort mieux que bien et se reconstruit un corps et un mental. Il est de retour sur le World Tour dès 2010… Là on a un sacré Phoenix.
Voilà pour le personnage. Pour nos aventures… Le premier jour sur Flaine s’est avéré compliqué.
La neige, qui était top les jours précédents, avait prit un petit coup d’humidité la veille. Du coup on pouvait sentir un bon 30/40cm de poudre mais caché sous une croute de 1 cm. Le genre de petit évènement de la vie qui amène ta frustration à son paroxysme. C’est un petit peu comme quand ton Mars s’arrête à 2 mm de tomber dans le distributeur automatique… Mais peu importe les chats noirs, les Bon App ne se laissent pas abattre.
Nous réussissons tout de même à faire quelques lignes sympas dans la station qui présente de très beau spot. Bien sûr ce n’est pas l’Alaska mais ça se skie pas trop mal. Même si on s’en sort à filmer, avec une neige comme ça on allait pas faire rêver non plus. Il fallait donc que l’on soit mobiles pour chasser le moindre flocon de neige fraîchement tombé. Adri nous sort alors une première carte de sa manche. Le must de la mobilité, un congélo roulant ! Et pas le tas de boue de la dernière fois. Un grand avec six couchages, chauffage et eaux qui ne gèle pas dans la tuyauterie… Over the top, nous pouvions donc fendre la bise vers des horizons plus poudreux.
Les météos se contredisent comme à leur habitude. L’Italie semble avoir moins souffert de la chaleur. Nous décidons de filer vers Courmayeur, car le spot a de belles lignes et de la forêt. Adri connait un peu car il y a couru lors d’étapes du World Tour. Mais l’essai ne sera pas convaincant : le mauvais temps, le vent et la neige moyenne rendent notre tentative plutôt désespérée. Il n’y aura rien d’incroyable à retenir de cette journée mais comme on dit : qui ne tente rien n’a rien. Et puis en Italie tu manges de sacrées pizzas et ça, ça n’a pas de prix.
De nouveau nous nous tournons vers les différentes météos, en espérant que les choses puissent s’améliorer. La Haute-Savoie semble rester une zone intéressante et nous retraversons le tunnel du Mont-Blanc pour nous diriger vers Avoriaz, en priant pour que la limite pluie-neige reste assez basse. Mais bien sûr ! Les mecs qui se trimbalent les chats noirs pensent qu’il vont arriver là et que le « global warming » va disparaitre comme ça. Eh ben non ! Comme le dit De Funès, on s’est prit la « pleue », c’est comme la pluie sauf que c’est encore plus mouillé. Un jour entier de rinçage en beauté. Un jour à surveiller les météos, et à regarder l’eau couler sur les fenêtres du camping car. Ô rage, Ô désespoir… N’ai-je donc tant vécu que pour voir cette infamie ?
C’est bien sympa de laisser le boulot à notre ami Jango mais nous sommes quand même là pour skier. Une vague de froid est sensée pointer le bout de son nez. Alors Bon App sort sa botte secrète de la frontière Franco-Suisse. Le doublé Vallorcine/les Marécottes. Par mauvais temps Vallorcine est la petite station top avec une belle forêt pour jouer. On y passe une journée, le froid est bien là et on trouve enfin de la peuf de qualité dans les arbres. La chance semble tourner ! Toute ces galères sous la pluie s’éloignent vite dans le rétro. Nous sommes au bon endroit, il a neigé, et le lendemain le beau temps devrait être au rendez vous sur les Marécottes. La journée chez nos amis helvètes sera au delà de nos espérances. Le "blue bird sky" est là et par endroit on trouvera entre 40 et 60cm de poudre bien légère. Le terrain est parfait, plein de petites pentes raides très bonnes à skier. C’est beau.
Et un clin tout particulier aux skieurs Suisses qu’on a pu croiser en haut des faces et qui ont attendu qu’on ait filmé nos lignes pour skier à leur tour. C’est quand même agréable un monde avec des gens sympas…
Merci pour votre lecture ! Avec un peu de bonnes conditions on vous conseille toutes les stations qu’on a pu visiter et qui présentent des terrains bien sympa. Attention à vous avec les dernières chutes ça va encore être chaud là dehors !
Merci à vous,
Bon APP !
7 Commentaires
Django est magique
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-> Quant-on dits qu'ils sont lents, c'est pas une légende !
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Vivement le prochain avec ce qui tombe en ce moment et la fin des vacances…
Dré dans l’pentu les gars !
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