Deuxième épisode de la websérie de Dynafit, et un témoignage du premier utilisateur de low tech sur une compétition
Connections, c'est la nouvelle websérie de Dynafit qui s'intéresse aux fixations low tech. Quatre épisodes sont au programme, dans lesquels des athlètes reviendront sur leur utilisation de ce type de fixations. Lors du premier épisode avec Hoji et Trevor Hunt, nous avions pu nous entretenir avec l'inventeur de ce système, Fritz Barthel. Aujourd'hui, nous retrouvons en vidéo KT Miller et Meredith June dans les montagnes du Montana. En complément, nous avons le témoignage d'Anton Hechl, le premier à avoir utilisé des fixations low tech dans une compétition de ski alpinisme.
Lieu : Moena, Val di Fassa, nord de l'Italie.
Compétition : ski alpinisme, en équipes de deux.
Participants : l'élite des skieurs de randonnée italiens, parmi lesquels des skieurs d'un programme de développement sportif italien. Egalement quelques équipes autrichiennes et allemandes. Anton Hechl et son frère jumeau font partie des autrichiens, il nous raconte.
En amont de la course : Je prenais souvent part à des compétitions de ski alpinisme avec mon frère Georg, et en général avec des skis de fond. Nous connaissions cet événement depuis longtemps qui a lieu en fin d'hiver, et nous y avions déjà participé. Comme les autres participants, nous testions souvent du nouveau matériel, que ce soit des skis, des peaux, des fixations ou des bâtons. Cet hiver là (1986), nous avions eu la chance de devenir proches de Fritz Barthel (NLDR l'inventeur des low tech) lors d'une randonnée, et il nous a parlé de son système de fixations low tech qu'il avait développé avec son père. En tant que compétiteurs, nous étions évidemment très intéressés par ce système ultra-léger. Fritz nous a monté les fixations sur les plus légers de nos skis et il nous a fournit les chaussures adaptées avec les inserts pour les utiliser. Je suis immédiatement devenu fan et je n'ai plus utilisé d'autre système depuis.
Le modèle low tech de 1986 utilisé lors de la course
La course : il y avait une grande effervescence ce matin là, et tous les participants étaient déjà sur la ligne de départ, dans les starting-blocks, quand ils ont aperçut nos fixations. C'était déjà une grosse surprise pour beaucoup, et ils ont été encore plus surpris par ma deuxième place, malgré des peaux de phoque de mauvaise qualité qui m'ont beaucoup ralenti. Après la course, nous ne pouvions pas lâcher nos skis une seconde car ils auraient simplement disparu aussi sec, tellement tout le monde semblait les vouloir.
Le système low tech à gauche, les Securafix, l'une des solutions de l'époque et bien plus lourde, à droite
Après la remise des prix, nous avons été envahis par les étoiles montantes du ski alpinisme italien qui voulaient savoir qui nous avait fourni les low tech. Nous savions que notre source n'allait pas rester secrète très longtemps, nous leur avons donc proposé un marché : nous leur fournirions notre contact en échange du leur concernant leurs peaux de phoque "miracle" qui glissaient beaucoup mieux que les nôtres. Ils ont accepté, et de suite nous sommes allés dans les ruelles sinueuses de Moena à la recherche du petit magasin qui leur fournissait leurs peaux. Ces dernières nous ont servi pendant de nombreuses années.
La semaine qui a suivi cette course, un petit bus rempli de coureurs italiens a débarqué à Bad Häring dans la maison de famille Barthel pour se procurer des low tech. En peu de temps, l'utilisation de ces fixations révolutionnaires s'est répandu parmi les skieurs alpinistes de haut niveau. Aujourd'hui, ces dernières continuent de dominer ce secteur.
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