Premier épisode de notre saga de l'automne, nous sommes en route pour 12 jours de ski au Chili. Un long voyage, et promis, dès demain de la neige et du ski!
retrouvez tous les articles ici.
comment dire? ça ne s'annonce pas super super super. Iso à 4000m y compris dans le sud, conditions catastrophiques dans les stations du Nord autour de Santiago : il faudra sans doute revoir l'itinéraire à notre arrivée. On y va avec un petit peu d'appréhension quand même. Le vrai réconfort vient du fait que la météo qui à un moment prévoyait chaleur ET pluie jusqu'à 3000m (le pire scénario imaginable) prévoit désormais du beau temps, aussi loin que le bulletin porte. Ce qui est quand même mieux pour le moral et les images : on se dit qu'à défaut de poudreuse, on fera de la (#free)rando en s'en prenant plein les yeux.
Le Chili a une caractéristique bien particulière : s'il laisse rentrer un mineur non accompagné de ses parents sans difficulté, la sortie est impossible sans la présence de ces derniers (et les deux). Pour ne pas avoir à laisser Dylan sur place, il nous a été nécessaire de faire établir une autorisation particulière auprès de l'ambassade du Chili, à Paris uniquement, avec moult justificatifs du Ministère de l'Intérieur et tutti quanti.
Au final, jusqu'à 2 jours avant le départ, on ne savait pas si on allait pas devoir laisser le p'tiot en Europe. Après beaucoup de stress et de démarches de ses parents, ça l'a finalement fait!
14h30 de vol : le plus long de tous les vols Air France, sans atteindre le record de distance du Dallas-Sydney de Quantas et ses 16H30 dans un A380. Que dire si c'est que cela n'a pas été aussi pire que l'on aurait pu le craindre, grâce à la technique de fourbe du "à 2 sur une rangée de 3, on réserve dès que possible le siège fenêtre et le siège couloir", en tablant sur le fait que 1/ peu de gens voyagent seuls 2/personne n'aime se retrouver au milieu. Et au pire, si le siège se trouve occupé, il suffit d'échanger couloir et centre, l'intrus sera très content d'être sur un couloir plutôt que coincé entre 2 gars qui discutent par dessus son plateau repas. Surtout nous.
L'avion n'était pas totalement plein, ça a marché! #Planegeek
L'arrivée à Santiago se fait au petit matin. Le lever de soleil sur les collines locales est magnifique mais confirme aussi le déficit d'enneigement
Dans le hall d'arrivée, nous ne sommes pas les seuls skieurs. Les autres en revanche se baladent presque tous avec des chariots de piquets d'alpin : le Chili est une destination phare pour l'entrainement estival des équipes nationales, qui ne font visiblement pas confiance au matériel local.
Après l'avoir cru bloqué à l'immigration, on retrouve Kevin qui voyageait sur un autre vol et sommes accueillis par Seb et Daniel, de Skichili.com, qui vont être nos guides/chauffeurs/DJ/interprètes pendant la douzaine de jours qui suit. On profite d'un petit déjeuner réparateur pour confirmer ce que l'on savait déjà : c'est mort autour de Santiago, direction donc le Sud où il fera aussi chaud mais qui a au moins eu de beaux cumuls de neige depuis le début de la saison.
Un bref stop à Santiago pour faire tamponner les satanés papiers de Dylan et on se pose les fesses dans le Transporter pour une journée de route. Les voyages forment la jeunesse.
parlons en de la route : c'est assez monotone, et c'est long et inversement. Un peu moins de 500 km, et 7h, 8 heures de route, à vrai dire on ne compte plus. Les vignes défilent, on arrose notre premier déjeuner avec le nectar local.
La nuit tombe, petit stop pour se dégourdir les jambes dans la ville de Chillan (160 000 habitants) : le coin a l'air assez brumeux, et sent quand même vachement le bois.
L'explication ne tarde pas : le bois est le premier mode de chauffage au Chili, et les installations ne sont pas, comment dire, optimales. Résultat, ce n'est pas de la brume mais bien de la fumée. La pollution causée par le chauffage au bois est un vrai problème ici, ce qui a même conduit certaines villes à en interdire l'utilisation avec les difficultés d'application qu'on imagine, en plein hiver dans des régions pauvres.
Finalement, nous arrivons dans la vallée de Las Trancas, au pied de la station de Nevados de Chillan et de ses volcans que nous ne verrons pas ce soir. Pour célébrer notre triomphe, on s'offre quand même quelques bières dans un troquet local plutôt branchouille (partout dans le monde, une station de ski reste une station de ski). On a encore du mal à réaliser, cette sensation de téléportation est toujours aussi magique.
Minuit : on va se coucher. Notre Cabana perdue au milieu de la forêt est plutôt confortable, les couettes accueillantes. En revanche, panne d'eau chaude : dommage après 30 heures de voyage, l'hygiène attendra, on va dire qu'on passe en mode rando.
on rappelle le principe : des bouts de voyage, collés sans montage ni musique, pour vous faire partager l'ambiance du trip. Une "vraie" vidéo viendra conclure la série de reportages début décembre!
Sans partenaires, pas de trip! On ne les remerciera jamais assez pour leur soutien sans faille.
5 Commentaires
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire