Bon Appétit Saison 4 teaser & Interview

Depuis leur victoire à l'iF3, nos chats noirs de Bon Appétit, Victor Galuchot et Fabien Maierhofer avaient pris un peu le melon. Fini le coup du bélier, ils semblaient avoir tout oublié de leur passé après leur récente gloire. Ils nous raconte dans cette vidéo comment ils ont retrouvé le chemin de la raison, aidés par leur fidèle ami et cameraman Nico Favre. Malgré des moments difficiles, des doutes, ils ont retrouvé l'oeil du bouquetin : ils sont prêts à rempiler pour une quatrième saison !

- Alors vous avez été pistonnés pour remporter l'award de la meilleure web série à l'iF3 Europe ? Dites-nous la vérité ?
Fabien Maierhofer : Pistonnés ? J’espère pas quand même ! Même si on ne dirait pas, on bosse dur pour pondre un épisode toutes les 2 semaines ! Bon, c'est vrai que l'on peut se poser la question vu que notre humour typé français ne doit pas être forcement du gout de tous à l'international ! T'as peut être raison on a été pistonné... Mais je t'avoue que cela n'a pas changé grand chose. A part que certains sponsors nous disent "non" alors qu'avant ils ne prenaient même pas le temps de répondre.


- Après la Corse, la Macédoine... Dans quelles autres contrées improbables vous allez nous emmener cet hiver ?
Nico Favre : Cette saison on aimerait rester un maximum dans nos montagnes. On voudrait aller voir des petits coins sympas comme le massif central, les vosges ou de nouveau dans les Pyrénées, où à chaque fois on est super bien accueilli et où on bouffe bien ! Après si la neige ne vient pas chez nous, comme c’est le cas en ce moment, il faudra bien aller voir ailleurs...

- Vous avez déjà pensé à des "spécials guests" délurés à embarquer dans un épisode avec vous ?
Victor Galuchot : En fait, la majorité de nos guest est déjà bien délurée. On a plutôt pensé à faire quelque chose d'original par rapport à d'habitude en invitant des profils qui pourraient sembler être moins fun : des mecs qui sont en coupe du monde de ski alpin par exemple. Croyez-moi, il y a des sacrés larons dans le domaine ...

- Comment on se renouvelle après déjà 3 saisons qui ont fait un carton ?
Nico Favre : Apparemment on a trouvé une recette qui plait, donc on va continuer à faire ce que l'on sait faire le mieux : les cons et skier !


Cette saison les webséries freeski fleurissent dans tous les coins : Enak arrive avec El Rancho, First track remet le couvert, Cedric Pugin et son Carnet de Couloir, A la Française, Powdcast, bimbo show... Et j’en passe ! Mais on ne va pas se laisser faire, cette saison on a une belle liste de scénarios, on est surmotivé !

De toute façon, on a beau tout prévoir à l’avance, avoir les meilleurs idées, c’est toujours la poudre qui a le dernier mot. Il nous arrive le dimanche soir à 22h de ne pas savoir où l’on va partir le lundi matin pour le tournage du nouvel épisode. C’est aussi ça qui fait la spontanéité de nos épisodes !

Revenons un peu sur la saison 3...

- Quel a été l'épisode où vous avez enchainé le plus de galères ?
Nico Favre : La saison dernière on a enchainé les tournages « ompliqués ». Vous ne voyez rien dans les épisodes mais ce n'était pas toujours tout rose.. La palme du tournage bien galère revient à l’épisode 4 - "Papy Fait de la résistance".

On a attaqué par une belle journée dans la station du Tour mais arrivé au sommet : on ne voyait plus à un mètre donc on remballe… 

Le lendemain, direction le sommet de l’aiguille du midi pour faire le couloir de la passerelle. Le rappel de 60m ne se passe pas bien pour Fab qui reste coincé les pieds dans le vide juste en dessous de la passerelle. Son système auto-bloquant fait des siennes : au bout de 10min il n'a plus de jus, il commence à ne pas être bien. Cedric Grand a envoyé son dernier bout de corde à Tristan pour finir le rappel. C’est pas la joie quoi ! Heureusement, MisterGoodGuide reprend la situation en main en bricolant une corde avec plusieurs sangle et Fab est enfin hissé sur le pont... 

Pour continuer sur notre lancée, on attaque une rando au plan de l’aiguille, une fois arrivés en haut : encore un gros jour blanc ! Quand on vous parle des chats noirs...

Marre de Chamonix, on file donc à La Thuile. Arrivés là bas Cedric a oublié la moitié de son matos à Chamonix. Dure nuit dans le coffre de toit ? Quand on commence enfin à skier, la neige est toute croutée côté italien, on se retrouve donc a skier sur le domaine de La Rosière. C'est à côté de chez au nous au final mais en ayant fait le tour par le tunnel du Mont Blanc sinon ce n'est pas drôle...

Pour finir l'épisode, on tourne la partie balai, tou se passe bien jusqu’à ce que Victor se fasse mal au dos, rideau. Une semaine comme on les aime quoi !

- Je vous dis : vous pouvez revivre encore une fois l'un des épisodes vous choisissez lequel ?
Fabien Maierhofer : J'aimerai bien revivre l'épisode dans les Pyrénées, à Gourette plus précisément ! Nous attaquons avec une tempête de neige et des routes fermées, suivi suivi par une journée sous la pluie à construire un mini park entre les chalets. On était rincé mais c'était vraiment drôle ! Une après midi, la station (qu'on remercie au passage) nous a montés sur le domaine pour enfin faire quelques virages de poudre. Finalement, on est descendu sur la cote atlantique foutre Victor sur un surf et se claquer une cidrerie !

Le dernier jour, on retourne sur Gourette pour faire des virages dans les arbres car le haut du domaine n'a jamais pu ouvrir durant la semaine à cause des tonnes de neige tombées ! Ce qui est assez drôle car le domaine n'est pas connu pour son ski en foret ! Jean Mi Gouadain était vert... En  fin de compte,  même si l'on n'a pas vu 1/3 des capacités hors piste, on s'est bien marré à tourner cet épisode où tout était fait pour que l'on ne ramènent aucune image !

- Quel invité a été le plus un élément perturbateur ?
Fabien Maierhofer  : Coté élément perturbateur, Enak s'en sort haut la main ! Cette année dans les Dolomites se fut le surenchérissement de blagues pas drôles entre lui et moi (avec quelques fois des dommages collatéraux) ! Quelques exemples qui me viennent en tête : on a caché les skis de poudre de Louis Garnier le premier jour pour qu'il soit obligé de skier avec les skis de rando de son père. Enak glissait des coussins sous le matelas de Nico chaque soir, ce qui offrait des réveils plutôt difficiles à son dos. J'ai rempli les seuls pompes de ville d'Enak de neige avant de partir skier, histoire qu'un bloc compact de neige se forme pendant la journée. Enak n'étant pas du matin, je l'ai aidé à coup de seaux d'eau... Mais la palme, c'est les croutes de fromages souvenirs que j'ai retrouvé dans ma gourde 2 semaines après le tournage. L'ensemble avait eu bien le temps de dauber ! Mais pour ça, je me vengerai plus tard...

- Est-ce encore nécessaire que je vous demande quel a été l'épisode où vous avez le plus raconter de conneries ?
Victor Galuchot : Ce qui nous fait rire nous n'est pas forcément ce qui paraît le plus drôle à l'écran. Il y a parfois des moments ou la créativité et l'amitié vont très loin. On se marre tellement qu'on se demande jusqu'où on peut aller... Je garde beaucoup de souvenirs dingues, des tronçonneuses, des zombies, des voitures qui nous tractent, l'armée du Liban qui nous fait une démo d'étranglement... Si tu en veux un épisode de la saison passée se serait le dernier : "Opéra Ski" car la fine équipe s'est retrouvée aux Menuires sur 3 ou 4 jours. T'imagines bien que l'on a pas fait que de la philosophie !