L’idée de cet article, comme son nom l’indique, c’est d’aller taper dans les souvenirs de ces dernières années, et d’en extraire quelques clichés iconiques, dans le but principal de se changer les idées. En effet, entre le Covid qui n’a pas forcément complètement dit son dernier mot, Poutine qui danse autour du bouton rouge, la pseudo campagne présidentielle, et surtout, surtout, le manque criant de chutes de neige et les températures printanières, non, franchement, il fallait un truc pour penser à autre chose !
Alors bien sûr l’idée n’est absolument pas d’essayer d’arriver ne serait-ce qu’à la cheville des vrais photographes. Je n’ai ni le matériel, ni le talent ! Les clichés partagés ci-dessous ont tous été pris avec un téléphone portable qui n’a même pas la bonne idée d’être de dernière génération, genre IPhone47 ou Samsung Galaxy S32 ! Néanmoins, la montagne a cet avantage, que même avec du matos de base (pour pas dire « de m… ») et sans être expérimenté, on arrive quand même à avoir des images sympas, enfin je crois !
Néanmoins, surtout ne comparez pas les photos ci-dessous à celles de G, on ne joue pas dans la même division, et je n’ai pas l’intention non plus d’essayer de gagner ma vie avec (heureusement !!). Si vous voulez agrémenter votre salon, allez plutôt voir les tirages d’art de photos de montagne In Tartiflette We Trust, ça rendra beaucoup mieux !!
Nonobstant tout ça, j’espère que les quelques images ci-dessous, et les petites histoires qui vont avec, vous feront un peu penser à autre chose. Sachant donc que toutes ces photos ont été prises lors de sorties en ski de rando ou en freerando.
Quoi de mieux pour commencer que, ce que certains considèrent comme la Mecque du ski de rando et de l’alpinisme, à savoir Chamonix. En effet, on trouve là un nombre quasi infini d’itinéraires, assez élevés, qui permettent souvent de pouvoir faire du très bon ski, même assez tard dans la saison, c’est l’avantage d’évoluer à plus de 3000m !! Et une balade qui vaut vraiment le détour, c’est la boucle qui, partant du glacier d’Argentière, passe par le col du Chardonnet, puis le glacier du Trient, et enfin la redescente par le glacier du Tour (c'est d'ailleurs le pitch du dernier épisode de Berio Ski !), que du bonheur :
Si on s’élève un peu plus, toujours en restant dans le secteur, ce panorama, pris du départ de la Vallée Blanche, cause quand même un peu (à gauche, les Grandes Jorasses avec la Pointe Walker et la Dent du Géant, et tout à droite le patron local, le Mont Blanc !)
Et si on monte encore un peu, en basculant cette fois côté italien dans le massif de Monte Rossa, on peut alors côtoyer les séracs de près, et ça, ça rend toujours bien. Une petite anecdote sur ce périple de 3 jours où on a quand même coché quatre 4000, je débutais en ski de rando et suis monté avec des fixs à plaques montés sur des enclumes, des pompes de freerando avec un débattement quasi inexistant, un sac qui pesait des plombes. En gros, j’en ai vraiment chié, c’était pas facile !! On voit respectivement la montée immaculée vers le Castor (4 223m), le Naso del Lyskamm (4 272m) avec le glacier en dessous puis le Lyskamm shooté depuis le Ludwighöhe (4 344m), que du beau monde dans le secteur :
La station de Piau-Engaly, dans les Pyrénées, est définitivement ma station préférée, et au-delà des pistes elles-mêmes, il y a plein de trucs à faire autour. Et en plus, c’est beau !! Un des « classiques » en ski de rando/alpi, c’est le Soum des Salettes (2976m), la photo ci-dessous est prise d’en face, de Lenquo de Capo, et on peut distinguer au fond les 3000 du cirque de Troumouse, dont, entre autres, la Munia :
En freerando, le passage obligé, c’est le Pic de Piau, et quand on y est, on peut regarder côté vallée d’Aure, ou plein sud vers le « mur » qui sépare du Néouvielle (contenant quelques 3000 là aussi, l’Estaragne, et le Campbieil), mur magnifique, surtout quand il est bien plâtré comme ça :
Pas si loin de là, et aussi assez souvent visité, notamment parce que c’est quand même assez proche de Toulouse, mon « stade d’entrainement » habituel pour le début de saison, c’est la vallée blanche, pas celle de Cham, mais celle en dessous de Peyragudes. Et quand les chutes de Novembre sont généreuses, ça donne ça, et c’est chouette :
Quand on est en haut, à savoir au Cap des Hittes ou au Montségu, ce qu’on a en face est en général magnifique, les crêtes de Hourgade, et le Hourgade lui-même (2964m) :
Par contre, quand le temps se gâte, il en faut pas trop trainer, et j’ai eu la chance de faire ce cliché, on sent bien la menace quand même, c’était pas le moment de planter le bivi !!
Si on va chercher encore plus à l’ouest de la chaine Pyrénéenne, alors on ne peut pas passer à côté du site mondialement connu de Gavarnie. Au-delà du cirque éponyme, grandiose mais pas vraiment praticable en ski de rando, on trouve bien sûr la fameuse Brèche de Roland, incontournable, et aussi très photogénique, surtout quand le temps est de la partie :
Le ski était d’ailleurs fabuleux ce jour-là ! Cette fameuse brèche est aussi un des passages pour aller rallier un 3000 sympathique et peu difficile par sa face S ibérique, le Taillon (3144m). Ce dernier possède une face Nord magnifique, skiable par les tous meilleurs barbus quand les conditions sont là :
A droite du Taillon, on distingue bien le Gabiétou (3034m) et son glacier, que j’ai eu l’occasion de grimper, en solo hivernale, le passage du col entre les 2 à califourchon sur une fine arête gelée, avec du gros gaz des 2 côtés, restera un sacré souvenir, j’faisais pas la malin !
Pas très loin de là, dans un tout autre contexte, en me baladant à ski au-dessus de la station de Luz-Ardiden, j’ai eu la chance d’avoir une magnifique mer de nuage, les petits sommets qui dépassent ressemblent vraiment à des îlots isolés !
Juste à côté, au-dessus du village carrefour de Luz Saint Sauveur, se trouve une vallée très peu visitée (Peyrahitte), et au fond de ladite vallée, on trouve une vraie ambiance de montagne, et on peut vraiment dire que les Pyrénées, c’est bô !!
Je ne vais pas revenir là-dessus pour la 150ième fois, on a vécu un hiver 2021 atypique, exclusivement à la force des cuissots et, heureusement, dans les Pyrénées, ce dernier démarra avec un enneigement exceptionnel et des températures très basses. On a donc pu faire quelques photos qui ne feraient pas forcément penser à, par exemple, une vallée pyrénéenne, à peine à plus de 1000m d’altitude (fond de la vallée de Lesponne):
On a aussi pu se balader du côté de l’Ariège, autour de Guzet où là aussi, malgré un altimètre en mode tranquille, les conditions étaient quasi parfaites (le halo verdâtre est d’origine, je n’ai bien sûr pas trafiqué les clichés !!) :
Enfin, presque plus pour le souvenir que pour la photo elle-même, je ne pouvais pas omettre cette belle arête parcourue avec l’ami Yrlab pour aller dézinguer le couloir du dièdre d’Oncet. Plus que le couloir lui-même (au fond à gauche), je crois que ce que j’ai préféré c’est cette magnifique arête effilée, vierge, dans une super ambiance, rien que d’y repenser, ça me file la banane ! (le sommet derrière, Pene Blanque, est à 2 743m)
J’avais conclu la saison avec une ascension solo en ski de la Munia ( 3 133m) au milieu du cirque de Troumouse, bambée bien engagée qui aussi reste comme un super souvenir, faut dire que quand vous avez ça face à vous le soir au bivi, ça en jette quand même pas mal, même si ça met aussi quand même un peu la pression, le sommet est un peu sur la droite sur la photo, au niveau du nuage (pour se rendre compte, le "mur" en face, fait environ 1000m de haut !!) :
Alors voilà voila, ce ne sont que quelques clichés parmi des centaines d’autres, mais moi, ils me plaisent bien, et je trouvais l’idée de les partager pas dénuée de sens. Ça aura changé les idées de certains, enfin j’espère. Ça fait un peu se balader aussi, et on constate que, quand il y a de l’or blanc, la montagne, c’est vraiment magnifique, quel que soit le massif ! Et une petite dernière pour la route, en N&B pour changer, c’est l’Aiguille Rousse au-dessus de Pesey Vallandry
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