Banzag 2022: un jour au paradis !

Depuis sa première édition en 2013, le Banzag est le symbole du rassemblement des passionnés de montagne. On y retrouve des collants pipettes, des freeriders, des snowboarders et des télémarkeurs de tous les âges et tous les genres (au moins deux en tout cas). S’il est né à Chamonix et qu’il y a vécu quelques années, après s’être exporté au Pic du Midi en 2020, le Banzag est désormais pensionnaire de la vallée d’Ossau et plus précisément de la station d’Artouste.

Les concurrents sont accueillis au restaurant d’altitude Le Panoramic dés 8h30 le matin et peuvent se préparer avec un bon petit déjeuner tout en écoutant attentivement les consignes sur le déroulement de l’épreuve.

Il se trouve cette année que le ciel est avec nous. Il est tombé une vingtaine de centimètres durant la nuit et au lever du jour, les nuages ont déjà déserté l’horizon. Les remontées mécaniques ouvrent prématurément pour nos amis randonneurs sur un domaine vierge de toute trace et ils vont devoir passer le sommet des pistes (en télésiège) pour aller rejoindre le départ de la montée situé de l’autre côté de la station, en bas de la vallée du Soussouéou.

La journée débute donc par une longue descente aux abords du domaine skiable, tous ensemble, et dans 20 de fraiche. De quoi donner déjà le sourire en cette période de pénurie nationale de poudre.

 C’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Il fallait le temps de se délecter de ces premiers virages et il est déjà 10h. Le soleil de Mars commence à bien chauffer et tout le monde sent que ça va piquer.

Filoo Durand orchestre un échauffement suivi à la lettre pendant que l’aménagement de l’aire de recherche DVA est finalisé. Il est maintenant 10h30 et il est temps d’en découdre. Les vagues de trois athlètes se mettent en place pour un départ toutes les 5 minutes. L’ascension débute par une recherche DVA et on imagine que même un piètre compagnon de cordée aura toujours retrouvé son binôme dans ce laps de temps…

La piste des Quebots pour démarrer gentiment puis petite bifurcation dans la forêt, une zone de portage dans le raide et 300m le long d’une crête en plein cagnard. Ça remet en place !

L’ami François Dubouilh fait le job en 48mn et 19s et remporte l’étape. Il reste maintenant la partie la plus enthousiasmante de l’épreuve. La neige commence à s’alourdir mais elle est encore préservée et les concurrents s’élancent au gré de leur envie mais surtout de leur état de forme.

Un départ, une arrivée et entre ces deux points, l’imagination et les jambes font le reste. Beaucoup choisissent des lignes ouvertes et sans encombre mais quelques téméraires s’aventurent dans des zones un peu plus escarpées parsemées de quelques obstacles épineux et rocheux.

A ce jeu-là, c’est le jeune Iban Bélot (16ans) qui s’impose avec un run rapide, engagé et même agrémenté d’un petit 36 des familles bien posé avec des Adret aux pieds, des lattes à 1kg… Gros potentiel donc avec une bonne paire de Fats (affaire à suivre)

Tout se passe sans encombre et les grands sourires à l’arrivée font chaud au cœur ! Si certains vaillants enchainent pour aller chercher quelques traces supplémentaires, la majorité s’empresse de rejoindre la terrasse du Panoramic. Une garbure gargantuesque les y attend ainsi que de la bonne bière locale pour étancher une soif que le soleil de plomb attise depuis le début de la journée.

Les paires de skis ZAG ont déserté les racks de la tente de test tout comme les snowshoes Evvo et la dégustation de fromage fait tout autant d’heureux.

Après de savants calculs, il est temps de délibérer et d’annoncer un classement, certes subsidiaire mais qui s’accompagne quand même de nombreux lots donc prolifique pour certains.

On ne citera pas tous les lauréats mais un grand chapeau à la famille Bélot, pére et fils, qui occupent les deux premières marches du podium au général.

C’est une incroyable journée qui s’achève, sous la gouverne du service des pistes d’Artouste que l’on remercie, tous comme les partenaires Lagoped, Izipizi, ZAG, Evvo et Pyrénéance qui ont abreuvé les concurrents de beaux cadeaux. Mais le plus beau nous est venu du ciel qui, sous le regard bienveillant d’un Jean Pierre majestueux, nous a offert cette neige dont nous sommes tous en manque et ce soleil dont nous sommes tant friands !!

A l’année prochaine !!!