Verbier : Mode rando : on s'échappe en altitude

Au programme de cette troisième journée de découverte de Verbier, un petit tour en rando avec aux commandes de la sortie notre déjà incontournable Gilbert. Nous l'avions quitté hier plutôt optimiste quant à la possibilité de faire quelque chose de sympa sur les hauteurs de la station, mais les prévisions météo qui annonçaient une limite pluie-neige plus proche des étoiles que du village nous laissaient dubitatifs.

Au petit déjeuner, nous recevons un message : rendez-vous en bas de la vallée, au Châble, relié à Verbier par la télécabine afin de nous rendre en face sur le versant Bruson. Ce secteur dispose de quelques remontées mécaniques, de pentes plutôt modérées dans l'ensemble, et de mélézins qui permettent lors des journées de chutes de neige de passer de belles journées de ski-forêt. Aujourd'hui, le paramètre pluie est à rajouter dans l'équation. Grâce à notre précieux forfait, nous nous rendons au sommet des remontées, à 2300m : la pluie laisse ici place à une alternance de léger grésil et de gros flocons. Nous mettons les peaux et nous engageons dans le sillage de Gilbert. La neige est bien humidifiée tout au long de la montée, ce qui nous fait rapidement balayer l'envie de tenter une descente par la forêt au risque d'y laisser un genou. Nous atteignons un col barré d'une esthétique corniche, au sein de laquelle Gilbert nous frayera un passage, avant de rejoindre le sommet du jour. De là-haut, la visibilité permet d'observer le versant Champex et la route qui conduit au Grand Saint-Bernard malgré la météo compliquée. Un dépeautage rapide et nous attaquons la descente. L'objectif est de rejoindre les pistes au plus court afin de nous éviter une descente à ski trop pénible dans cette neige lourde et collante. Une fois celles-ci ralliées, c'est avec soulagement que nous retrouvons un terrain damé qui nous évite de devoir adopter des postures peu académiques pour nous maintenir en équilibre. 
Nous effectuons quelques rotations sur le versant pour profiter un peu des pistes, avant de basculer côté Verbier pour aller nous réchauffer autour d'un bon déjeuner.
Au sortir du repas, la perturbation s'est estompée, et quelques éclaircies parviennent à filtrer à travers les nuages, améliorant la visibilité. Nous effectuons quelques tours de pistes digestifs et explorons un tinéraire de freeride balisé qui serpente au milieu des chalets d'architecture valaisanne qui parsèment le domaine. Avec le damage et les passages, la neige à cette heure là présente finalement l'allure d'une neige d'après-midi de printemps, qui nous permet de retrouver des repères plus familiers et de profiter de belles courbes pour clôturer cette journée sur les pistes.

Photos : Oliver Gough