Vaujany : Le Rissiou, un plan ambitieux en terre du milieu. (vidéo)

Samedi 8 mars, petit petit matin... Lever 4h30 pour retrouver Chuck et Man.
Direction le massif du Rissiou, un bout de montagne piégé entre la vallée de l'Eau Dolle et celle du Flumet et sa station de Vaujany d'où notre rando est censée débuter.

Mais avant cela et dans l'idée d'effectuer une traversée de ce massif de Sud en Nord, nous déposons un vélo à assistance nucléaire (il faudra bien ça...) au plus loin sur la route du col de la Croix de Fer.

La navette réalisée, nous voilà garés à Alt.1700 sur la route du col du Sabot, la neige nous empêchant d'aller plus loin (heureusement > cf fin de l'histoire)

L'itinéraire que Chuck nous a décrit la veille, est des plus alléchants: 

⤴️ Montée bien directe par un couloir sud tout croute débouchant sur une brèche dont la taille de la corniche, dégueulant dans le couloir NNE, nous impose de poser un bout de corde. 2/5, limite pas skiable à la descente.

⤵️ descente de 300m avec prudence dans ce couloir qui n'a pas vu la lumière de la saison, 40 à 50cm de neige poudreuse, incroyable. 5/5.

⤴️ Remontée par un autre couloir de 300m à peine plus à l'Ouest dans le cirque et bien moins encaissé. La neige est encore poudreuse, on galère pour faire des Z efficaces... La dernière moitié se fera, les skis sur le dos dans une neige jusqu'au genoux ! 5/5

⤵️ Arrivés au col, on se regarde et on craque... Au lieu de basculer derrière, Chuck et moi décidons de rider la pente dans laquelle nous venons tous d'y laisser de la santé, tant la poudre est cristal (vidéo floue ?) 5/5

⤴️ Nous voilà comme des idiots à remonter dans nos propres traces, sauf qu'une grosse coulée de sluff a tout lissé à nouveau ?. Rebelotte Misère, que c'est bon d'être idiot à ce point. 4/5 (normal, on a tout défoncé ^^)

⤵️ On rejoint Man au col (alt.2500), nous profitons de la vue sur le cirque nord du sommet du massif (Le Rissiou 2622m). Déjà bien rassasiés de bien plus de turns poudreux qu'espéré, nous plongeons dans le premier tiers des 1300m de la pente finale. Dans cette pente orientée Ouest, la neige fraiche recouvre à peine la surface gelée, mais très rapidement, le festival des grandes courbes fumantes reprend son cours ! 4/5

⤵️ Second tiers de la descente, l'épaisseur de neige poudreuse est moindre de moitié mais les courbes s'enchainent dans des pentes raisonnables avec en face de nous au loin, les 7 Laux du massif de Belledonne. 4/5

⤵️ Dernier tiers pour rejoindre le torrent de l'Eau Dolle en bas, clairement plus Rock'n Roll du point de vue itinéraire alors que la douce couche de neige fraiche skiée jusqu'alors laisse place à un revêtement plus... aléatoire. Nous atteindrons finalement le torrent sans déchausser mais pas sans avoir chercher la grosse coulée de purge qui nous aura finalement sauvé. 2/5

⤴️ A ce stade, les skis ne serviront plus. Mais notre périple est loin d'être fini... Remontons tout d'abord le ravin de 80m jusqu'à la route qui nous ramènera au bercail !

⤵️ ⤴️ Descendre la route bien trop goudronneuse à notre goût (en chaussure de ski, ça va sans dire ^^) sur quelques kilomètres puis la remonter pour enfin trouver le vtt caché qui entamait gentiment sa 7ème heure de sieste.

⤵️ ⤴️ Enfourchant ma monture, j'abandonne mes compagnons de ski et me lance dans une descente sans le moindre coup de frein jusqu'au barrage d'Allemont (Alt. 800m). Ne reste plus qu'à remonter jusqu'au van, quelques 900m au dessus du lac... La magie du VTTae me permettra de réaliser cette navette à bilan Carbone plus qu'honorable, en 45min.

On pourrait croire à ce stade que la journée se terminera comme elle s'est déroulée, dans la joie et la satisfaction d'un trip quasi parfait, au timing respecté...
C'était sans compter que je planterai le van dans un gros tas de neige bien transformée, seul au milieu du col du Sabot, mais non sans réseau ?. 2h plus tard, avec l'aide de Chuck venu en stop et une pelle que je n'avait pas, nous aurons pu déblayer et venir à bout de cette galère ✅.

Note pour plus tard : se garer avant de devoir rouler sur la neige, certes dure le matin à 7h, mais granitée à souhait l'aprèm après une belle journée de soleil...