Flashback : Il y a 3 mois, ma grande est invitée à l’anniversaire de sa bestie. Sa meilleure copine quoi. En tant que papa responsable prévoyant et hyper organisé, elle avait juste un souffle de vent à porter en cadeau… j’avais rien prévu quoi. Si je trouve la tournure plutôt poétique, ça peut vite être perçu comme bof, voire pire, comme carrément mal ou insultant. Quel mauvais père.
Nous avions donc convenu devant l’urgence d'une telle situation de lui trouver une bricole mais surtout de l’inviter à un samedi au ski, avec pleins de trucs pas healthy à manger, une grosse raclette le soir et une pyjama party pour bien finir.
En proposant ce genre de combo qui ne ressemble en rien à une carte google play qui aurait fait mouche à coup sûr, je me dis que je risque gros. Mais en voyant les yeux scintiller à la lueur de l’idée, je réalise que ouf, le ski a encore toute sa place dans le plaisir des moins de 15 ans.
Après avoir jouer de l’agenda, aujourd’hui c’est le jour J, le jour du ski d’anniversaire.
Quel bol, il fait un temps pourri alors que les semaines de blue bird s’enchaînaient depuis des lustres.
Nous arrivons à Grindelwald à 9h. Le terminal est désert en comparaison au week-end dernier. Aucune attente pour l’Eiger express, les bennes sont à peine remplies à moitié, ça sent la bonne journée.
Bon, la montée en télécabine est l’occasion de se rendre compte que (pour reprendre la formule de John Booz), on y voyait comme dans une pelle. Et pas bien translucide la pelle.
Nuage épais entre 1500 et 2000m, qui restera bien installé toute la journée. Percer la chose est comme toujours magique, même si nous découvrons bien plus haut en altitude la deuxième équipe nuageuse spécialement venue pour semer l’ombre et la lumière sur les faces au dessus de la purée.
Nous passons la matinée sur le secteur du Lauberhorn, dont le télésiège éponyme nous permet de skier de belles pentes en super neige au dessus du brouillard. Nous sommes toutefois à l’ombre, avec un léger jour blanc, pas bien méchant. La dernière chute de neige n’a pas été très généreuse. Environ 10cm à 2000m, déjà un peu lourd, mais sur piste c’est top.
Le secteur du Männlichen nous paraît au soleil, c’est donc parti pour une grande traversée peu avant midi. La longue piste rouge qui relie les deux secteurs est complètement dans le brouillard, mais les parties en forêt sont très agréables. Arrivant enfin à destination, nous découvrons un Männlichen au soleil certes, mais sur les 200m supérieurs seulement. La neige est géniale et y’a personne.
Mais dans le brouillard, il faut des repères. On a donc suivi des local heroes pour nous montrer la voie, et on s’est régalé toute l’afternoon dans des conditions de visibilité précaires, mais finalement très ludiques.
Les filles ont été trop fortes, on a fermé les pistes en redescendant à Grindelwald. Ce fut la seule mauvaise idée du trip : neige lourdissime et dégueulasse à skier… j’ai vu leur visage changer de lueur. La prochaine fois, on rentre en œuf.
Voilà, le mauvais père est bien content de sa journée, mais comme cette dernière descente, je me demande si j’ai bien fait de prendre une dernière tranche de raclette. La prochaine fois c’est tartiflette.
L’idée du mauvais père est directement inspirée de Guy Delisle, auteur du guide du mauvais père. Petits formats BD savoureux que je vous recommande chaudement.
Bisous
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