Au réveil, les cuisses sont encore un peu alourdies par le week-end écoulé, et le trajet en vélo matinal me fait sentir que ce n'est pas la forme olympique. Néanmoins, la perspective d'une Chartreuse hivernale à portée de peaux est un plaisir qu'il serait cavalier de refuser. En fin de journée, j'hésite à rentrer tranquillement me faire une tisane, mais la perspective d'une visite nocture là-haut l'emporte. Va bene, le sac est fait en un tournemain, direction le Col du Coq pour viser un Pravouta et ses pentes herbeuses en été.
Dans les derniers virages de la partie ouverte aux voitures, je croise un confrère grelou nocturne, le casque vissé sur la tête, la frontale encore allumée : note à moi-même, bien penser à éteindre la frontale. Au parking, il reste encore une voiture, mais son propriétaire arrive bien vite pendant que je sors les skis. Me voilà seul aux portes de ce monde hostile et sauvage.
La montée se fait tranquillement, tout passe intégralement par la forêt même si sur le bas ça ne devrait pas durer, et pour la descente mieux vaut ne pas y penser et privilégier la route enneigée. J'arrive sous le col des Ayes, la neige est restée froide, quoique légèrement humidifiée : on trouve une belle épaisseur, mais sans sous-couche, le bâton passe parfois à travers. J'ai oublié le casque, et seul là-haut, je me dis que je vais descendre avec le frein à main pour éviter de prendre le risque d'écourter la saison prématurément. La trace se poursuit jusqu'à l'arête sud, qui conduit au sommet. Sur les 100 derniers mètres, je repère quelques surprises de type calcaire, que j'estime opportunes d'éviter à la descente : il va falloir jouer serré mon vieux milou.
Petite bise à la Croix, il n'est pas si tard, j'hésite à faire un tour dans la combe SW où je sais que de belles choses sont possibles, mais bon, à chaque jour suffit sa peine, je décide de m'en tenir au plan initial. J'entame la descente prudemment, dans un style plutôt "godille" pour éviter de prendre trop de vitesse si d'aventure un fier caillou chartrousin venait stopper ma course. Le manteau est épais, mais on sur le haut, plus pentu, on retrouve parfois le sol, et l'on remercie les Dieux de la Chartreuse d'avoir mis là du gazon plutôt que des cailloux. Encore quelques virages, et je retrouve la route pour un retour tranquillou à la voiture. Pendant que je range mon barda, surprise, un nouveau grelou débarque prendre le relais. Moi qui pensait faire la fermeture.
Allez, retour à la maison, une histoire et au lit.
5 Commentaires
😀
Et les Pyrénées ça raconte quoi ?
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#chuispasprêt#
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