Bonjour à tous,
Alors que notre sport est l'un des plus prometteur en matiere de médailles aux prochains JO, le ministere retire son agrement à l'AFS!!!
A court terme, cela veux dire la mort de la structure de formation et de competitions qui a fonctionné si bien jusqu'ici... et surtout, mauvaise perspectiive, la reprise en main du snow par la FFS... adieu les derniers espoirs d'un BE, adieu les contests, adieu les clubs...
Ci dessous, le mail reçu de Philippe Jeannot, president de l'AFS, ainsi qu'un article paru dans le Dauphiné Libéré...
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Le mail de l'AFS
Bonjour a tous,
Je vous prie de trouver ci-joint, un article paru dans le Dauphiné Libéré de ce jour.
Comme vous le savez, la Fédération de Snowboard, n'a pas vu son agrément ministériel renouvelé. Il va de soi, qu'aux vues des discussions que j'ai eu avec le Ministcre de la Jeunesse et des Sports et les Dirigeants de la FFS, le snowboard français est menacé, ce qui pourrait avoir un retentissement sur son développement futur.
Conscients de cet état, nos athlctes, leurs entraîneurs se mobilisent, l'Industrie également au travers d'Eurosima ; ils évoquent le malaise que connaît le snowboard aujourd'hui, malaise largement retranscris dans les presses quotidiennes et télévisuelles.
Ce qui nous menace aujourd'hui, c'est la perte de notre autonomie et r terme la disparition de notre sport, surtout si nous ne pouvons mettre en place un Brevet d'Etat spécifique.
En tant que club et représentant l'AFS au niveau local, nous avons besoin de votre soutien et de votre aide. Pour cela, nous souhaiterions que vous nous fassiez part des problcmes rencontrés dans l'exécution de votre mission.
Je vous souhaite une trcs bonne saison sportive et profite de l'occasion pour vous présenter mes meilleus voeux.
Le Président,
Philippe JEANNOT.
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DAUPHINE LIBERE - Edition du 24/01/2006
Page imprimée depuis l'adresse: ledauphine.com
SNOWBOARD -
L'AFS sort les griffes
Colère. Privée de son agrément et condamnée, à terme, à rejoindre le giron de la FFS, l'Association Française de Snowboard se bat actuellement pour conserver son autonomie. Avec une détermination sans failles.
L'époque des sourires entre Philippe Jeannot , président de l'AFS et Alain Méthiaz, son homologue de la FFS, semble bien révolue. Leur différent pourrait être arbitré prochainement par le Ministre des sports, Jean-François Lamour.
La nouvelle de la suppression de l'agrément, autorisation délivrée par le Ministère des sports qui reconnaît à l'association le pouvoir d'une fédération, publiée au journal officiel fin août, avait à peine retenu l'attention. "On a cru à une mauvaise blague ou à une erreur administrative" se souvient Philippe Jeannot. A l'époque, le président de l'AFS préférait en rire, aujourd'hui elle nourrit les raisons de sa colère. Fédération créée en 1987, l'AFS se bat depuis contre une décision qui plombe son avenir et la prive d'un pouvoir qu'elle avait obtenu après une longue bataille juridique et un arrêté du Conseil d'État. "Franchement, c'est à peine croyable, s'insurge le président, remonté et déterminé. Tout est fait pour que le snowboard ne vive pas".
Deux univers s'affrontent
Liée par convention à la FFS depuis huit ans, l'AFS n'a jamais eu l'impression d'être intégrée à la famille fédérale. Un sentiment que ne comprend pas Alain Méthiaz: "On me parle d'une différence de culture mais à la FFS, tous les univers du ski cohabitent harmonieusement. Skieurs et snowboardeurs partagent la culture de la performance et l'appartenance à la communauté montagnarde". Des déclarations qui ont fait bondir Jeannot qui depuis un mois attise les braises d'un feu qui couve jusqu'aux bureaux du Ministère. "On n'a pas des centaines de moyens de se faire entendre. La proximité des Jeux Olympiques nous offre une tribune médiatique et on en profite, c'est vrai. Les athlètes ont exprimé leur désaccord et il est normal qu'on les soutienne". Sans agrément, l'AFS perd concrètement sa personnalité juridique, ses droits d'organisation et deviendra, à terme, ce que Jeannot appelle "une simple commission de la FFS". Mais plus qu'un combat politique entre les traditionnalistes de la neige et un sport "fun" en perpétuel mouvement, le nerf de cette guerre se résume à une affaire de gros sous. "Il n'y qu'à chercher qui à intérêt à nous nuire, reprend Jeannot. L'argent des licences représente notamment une manne importante que nous ne pouvons contrôler. Le snowboard doit être géré par les snowboardeurs, pas par des gens qui n'ont aucune affinité avec ce sport. En près de 20 ans d'existence, on a démontré notre capacité d'organisation, on a eu des résultats mais on doit déranger quelque part".
Le Ministre étudie le dossier
Premier coup de semonce, il n'existe pas de Brevet d'état snowboard: un véritable péril pour la discipline. "J'ai des inquiétudes mais aussi un devoir de réserve, confie ainsi Luc Faye, directeur des équipes de France et cadre rémunéré par le Ministère. J'ai peur pour notre circuit de compétition qui est performant. Quelle que soit l'issue politique du dossier, il faut absolument préserver cette pyramide. Et il ne faut pas oublier que si nous avons bien avancé jusqu'ici, c'est que des snowboardeurs s'occupaient des snowboardeurs". Même inquiétude chez les athlètes que l'éventuel obtention du monitorat protégeait d'après-carrière douloureux. "On peut craindre que les jeunes s'investissent moins vers la compétition s'il n'existe pas de reconversion possible dans l'enseignement, analyse Isabelle Blanc, championne olympique en 2002. C'est aussi un peu l'équilibre sociale dans nos stations qui est en cause".
Le feu couve donc et entre Alain Méthiaz et Philippe Jeannot, le courant ne passe plus. Le premier n'a pas admis que la polémique germe à quelques semaines des Jeux Olympiques et craint que les positions de l'AFS "ne la conduise à l'isolement". Le second veut l'autonomie pour sa fédération: "On veut fonctionner avec nos propres règles et cohabiter en bonne intelligence avec la FFS. Mais nous, on s'en fout d'être politiquement correct". Le dossier est actuellement sur le bureau de Jean-François Lamour qui devrait rendre une réponse cette semaine. Et si l'issue s'avérait défarovable, le snowboard français promet une sérieuse mobilisation. "On fera tout péter, promet Jeannot. Dissidents, on sait faire. On a l'industrie derrière nous, il y aura le feu dans les clubs, donc dans les stations, on ne lâchera rien". Joyeuse ambiance à quelques jours d'un rendez-vous olympique où le snowboard pourrait être l'un des grands pourvoyeurs de breloques de la délégation française.
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