jackflyer (27 août 2006 13 h 18) disait:
En plus, en reflechissant je vois pas pourquoi on donne des skis en fonction de la taille, ça devrait être seulement en fonction du poids non ?
Et les skis paraboliques pourquoi sont il beaucoup plus petit ?
ils sont plus large donc on peut diminuer la longueur en gardant la même superficie ? ce qui du coup réduit le bras de levier donc on tourne encore mieux en derapage
la diminution de longueur du parabolique est donc remplacée par la largueur de la spatule pour bien cranter en snowkite
bon je crois que j'vais me trouver une ptit paire para
Donc en résumé je cherche un ski légerement parabolique (pas plus petit que 25 m de rayon)
comment determiner la longueur qui me va ?
Je pige pas trop pourquoi ç'est fonction de la taille et pas beacoup plus du poids
or je fais 1m90 mais 70 kg seulement
Merci pour vos réponses
A+
1-intéressant que tu te poses la question du rôle du poids, en plus de la taille. En effet, poids et couple de force imprimés au ski parabolique sont les mamelles de sa cinétique. Niveua à
ski, taille, poids, morphologie (pb des skis féminins, très bonne idée encore mal exploitée quoique...) sont autant d'éléments qui permettent d'approcher A PRIORI ce à quoi sera soumis le ski. C'est tout cet ensemble qui permet de choisir une taille de ski, pour un programme donné évidemment. Après, si tu es dans la peuf en train de tailler de grandes courbes rapides, tu va chercher portance, stabilité, capacité à déjeauger, au détriment d'un ski facile à déclencher (car si tu te retrouves dans ce type de programme, c'est que tu as les moyens techniques pour pallier à l'inconvénient d'un ski à la skiabilité moindre).
2- Si les skis paraboliques sont plus courts, c'est pour proposer au skieur un rayon de courbe "accessible" sur piste, afin de s'amuser et de ressentir l'effet carving facilement. Avec un ski taillé 100 70 80 par exemple, pour carver il te faut de la vitesse (bcp) et de la place (plein plein de place). En dehors de ces conditions idéales pour lui, tu te retrouves avec un ski droit ou assimilé !
3 : les skis larges comme tu dis, c'est autre chose : la portance du ski est dûe à sa largeur sous patin (sous ton pied quoi), mais aussi à la forme et au comportement de la spatule, et enfin au flex de la partie AV du ski (sa répartition et son degré
.
Un ski droit ET large ? On n'en a pas produit... enfin si... les monoskis, c'est jamais qu'un ski droit où l'on a cherché la portance max... en plus d'autres choses aussi. Passons.
Les skis de freeride mythiques sont eux aussi peu taillés sans être des skis droits (par rapport aux skis de carving sur piste) et sont très longs ET très larges : c'est un peu les "nouveaux" skis droits... auxquels on aurait donné une compatibilité avec le ski moderne type carving, une maniabilité supérieure, un peu plus de polyvalence aussi.
Avec l'arrivée des paraboliques, les cotes de ces skis ont permis de produire de la portance, sans sacrifier à la skiabilité ni à la polyvalence. Et le travail sur le flex (la mécanisation du ski) a aussi bcp progressé, pour obtenir un comportement en poudre et en neige irrégulière, qu'on ne connaissant pas avant. La largeur n'est donc pas le seul paramètre, tu vois. Mais la largeur sous patin est quand même prépondérante dans l'orientation qu'on donne à un ski, au moment de la conception.
Atomic, avec son concept métron, a essayé d'aller plus loin, mais ils n'ont abouti qu'à un ski taillé exacerbé : c'est pour cela qu'un metron se prend encore plus court qu'un parabolique plus courant.
4- la longueur moindre ne se traduit pas en plus de facilité à tourner. Avec des skis droits "à l'époque" on pouvait tourner dans un goulet sans pb. La technique est différente. Mais surtout, tu ne les faisais pas travailler sur toute leur longueur : sinon, à part de la trace directe, tu ne pouvais rien faire d'autre ! Alors qu'un parabolique, tu le fais bosser, tu essaies de le comprendre, il a une façon bien à lui (différente d'un ski parab à l'autre) de tourner. A la limite, un ski parab ne demande qu'à tourner : en trace directe, certains d'entre eux sont instables, tu as la sensation qu'il veut partir à G ou à Dte mais surtout pas continuer tout droit... Il veut bosser, quoi. Ca, c'est dû à sa rigidité en torsion : un ski bien bien rigide en torsion a plus de stabilité... mais en même temps, si tu amorces un virage, il enquille illico sans temps mort. Un ski sportif, quoi.
La mise en dérapé est une autre facette révélant les différences entre skis droits et skis paraboliques : les paraboliques sont un peu plus difficiles à mettre en dérapé en théorie. Tout le savoir-faire du fabricant est alors de mettre de la tolérance là-dedans. Un ross B2 c'est du bonheur par exemple. Un Blizzard GS par contre... est conçu pour éviter ça. Ajoute en plus un tuning de carres agressif, et tu as un ski impossible à faire déraper pour le premier quidam venu.
Les skis droits très longs n'étaient pas si difficiles à mettre en dérapé : toute la carre travaillait à ça, même les skis rigides en flex, on y arrivait. Leur torsion était bien moins rigide que les skis actuels de course, par exemple (progrès des matériaux et de leur maitrise). Un ski parabolique, à la limite tu le fais porter sur la carre en spatule et la carre en talon si il est trop rigide : pas simple à faire déraper par un mouvement subtil venant du patin...
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