de retour du mondial

Salut à tous,
L'hiver est lancé, on va pouvoir bouffer de la dénivelée, et sur des supers skis qui plus est! Me voilà de retour du Mondial, plein de sensations dans les cuisses et de beaux paysages dans les yeux... (Dommage que j'aie été trop manche pour te voir, Guillaume, mais ce sera pour une autre fois.)
Après s'être amusé, il faut partager... Alors, voilà: arrivé tôt samedi matin (2h30, petite nuit) avec mon frère et un pote, j'étais plutôt de mauvais poil aux caisses à 8h15, maudissant la pluie et le vent qui nous menaçaient. Trois heures de bagnole pour rester là, c'est trop bête. Du coup, avec mes petits camarades, plutôt que retourner se coucher (comme font la plupart des pros, par exemple), on s'entête et on monte à 3200. Là-haut, c'est l'hiver: le vent nous colle du grésil sur le masque, on se sent mal partis pour la journée de grand ride. Cependant, direction le stand Salomon, pour répondre à cette question: ont-ils fait mieux que mes X-scream? Mais comme le temps est pourri, il n'est pas question de s'aventurer hors-piste sur le dôme du pas de chèvre. J'essaie donc les maxi carver Axe Cleaver. Conclusion: on ne dirait pas qu'ils sont si courts. On peut skier assez vite avec ça, et, c'est vrai, prendre de l'angle sur la carre. Mais je me sens un peu crapaud, et mon premier retour au stand correspond avec une petite trouée dans les nuages épais qui nous entourent: c'est décidé, la prochaine sera hors-piste ou ne sera pas. Il me faut quelque chose de plus épais. Je troque mes patinettes contre une paire de AK Rocket, 2 mètres pile, 9 cm de largeur au patin, soudain je me sens différent. La remontée en funiculaire est interminable, et quand on sort, le vent nous balaie net. Doute. On se dirige quand même vers le départ de l'itinéraire convoité, et arrivé là, au milieu de ce désert blanc, on aperçoit la montagne d'en face: la vue est bonne! Nous allons être les trois premiers à franchir le pas en direction du paradis. Le début de l'intinéraire est en pente douce, la neige est excellente, et je file tout droit avec mes porte-avions aux pieds. Les sensations: je vole, j'enfonce puissamment les carres dans la neige, c'est grisant. Quelques courbes incroyables plus tard, j'arrive en haut du mur d'arrivée, une face de bien 350 mètres de dénivelée, hyper large, qui tire vers les 35-40°, disent les locaux. Je prends une petite pause, histoire de laisser arriver mes collègues. Je parviens à prononcer deux mots: "incroyable" et "fantastique"! La pente qui plonge vers le bas me fait de l'oeil, c'est plus fort que moi, il faut que j'y retourne. Les deux autres soufflent, pendant que je commence par un "trente mètres tout droit et après on voit" pour prendre de la vitesse. Les skis ne bronchent pas. Plus on va vite, plus ils donnent confiance. Je vire une première fois, comme dans du beurre, la carre mort, je sors du virage, ils me relancent dans la pente, j'en enchaine un deuxième, puis un autre, et encore, et encore, ... A la sortie de la face, je retape un tout droit, histoire de voir si mes cuisses sont à la hauteur de ces fabuleux engins. Elles tiennent bon. Eux sont impassibles. Arrivé en bas, direction le télésiège. Il faut en remettre une autre couche! Et c'est reparti!
Bon. Je pourrais continuer comme ça un petit moment, ce temps là ayant duré toute la journée, nous assurant un itinéraire désert, des files d'attentes correctes, une neige fantastique et une visibilité plus que correcte... Et le lendemain, sous le soleil exactement, le ski test a pris une allure de débauche incessante, la vitesse de chaque run dépassant celle du précédent.
Je vais donc me limiter à mon "top trois", sur les 7 paires que j'ai chaussées:
1ers: Stormrider de Stöckli.
Pour: puissance, stabilité, accroche, légèrement plus larges que des skis traditionnels.
Contre: erreur de conduite interdite, efforts à fournir pour engager le virage.
Pour quoi: TRES VITE en toutes neiges.
Pour qui: freeriders musclés et pressés.
Terrain: 90% hors-piste, éviter absolument les champs de bosses.
1 qualité: puissance
2èmes: AK Rocket de Salomon.
Pour: puissance, stabilité, beaucoup plus larges que des skis traditionnels.
Contre: beaucoup plus larges que des skis traditionnels, peu tolérants, efforts à fournir pour engager le virage.
Pour quoi: TRES VITE en toutes neiges, surtout profondes.
Pour qui: inconditionnels du hors-piste à grande vitesse.
Terrain: 100% hors-piste, éviter absolument les champs de bosses, rester vigilant sur les pistes.
1 qualité: faciles pour des skis de ce gabarit énorme.
3èmes: 4x4 Powertrack de Dynastar.
Pour: puissance, stabilité, un peu plus larges que des skis traditionnels, facilité à déraper.
Contre: moins stables que les 2 skis ci-dessus, sinon, rien.
Pour quoi: vite en toutes neiges.
Pour qui: ceux qui skient vite, partout, parfois très puissamment, parfois plus souplement.
Terrain: 60% hors-piste, pas de terrain à contourner.
1 qualité: les plus polyvalents de ces skis de freeride.

Amateurs de godille/fesses tétanisées, s'abstenir.

Allez, zou, et vos avis, vous les gars, vous les filles?