Il y a des fois où l'on croise le chemin d'une paire presque parfaite. Une paire qu'on regrette de ne pas avoir achetée plus tôt. Pour moi ce sont les K2 Obsethed 2011.
J'en ai acheté une paire en 189, que j'ai équipée d'Axial² 200 XXL montées sur des plaques racing Rossignol. Oui je sais, le montage n'est pas très courant. Mais je souhaitais conserver un peu de vivacité de carre à carre. L'axial² 200 est très basse, (15mm plus basse qu'une jester par ex ou même 20 mm plus basse qu'une PX lifter) : ce montage sur plaque (merci les gars d'Intersport Samoens pour la qualité du job) m'a permis d'atteindre l'objectif.
Seul inconvénient (mais pas dû à la plaque) : le poids des axial2 200, surtout quand on tient dans la main, à titre de comparaison, des jester. M'enfin, j'avais ces axial en stock, faut bien les utiliser, hein...
Dès les premiers virages, l'Obsethed se montre docile et plaisant. Très belle glisse (ski neuf, prépa minimale avec juste un fart d'imprégnation un fois le fart usine de stockage retiré, pivotement au doigt et à l’œil (merci les rocker), mise en conduite glissée instinctive et il part en coupé sans qu'on cherche le mode d'emploi : on trouve tout de suite le bon rayon. Et finalement, on ne ressent pas la largeur. Je me suis toujours cantonné à 100 au patin, mais là je dis bravo à K2 pour avoir su shaper un fat de cette manière : en conservant une exploitation efficace, même sur piste dure.
En plus il a le dérapage inné, ce ski. Contrairement çà pas mal de FSBC, l'arrière ne passe pas devant sans trop prévenir. Là c'est vous qui décidez. Et ça se fait naturellement. Un ski jouer, pas un ski piégeur.
Pourtant, dès qu'on veut couper, il coupe avec une belle stabilité, il ne sort pas de son rayon à la moindre difficulté de terrain. On trouve le bon placement pour le faire marcher. Et il réagit merveilleusement à l'appui languette : un spatule efficace, qui pourtant n'arrête pas d'être secouée.
Visiblement, K2 a su trouver la bonne solution, avec son patin qui conserve un vrai cambre et avec un ski qui sait rester rigide en torsion.
Ce qui frappe donc, ce sont les spatules : dès les premiers mètres elles s'affolent, ça ne tape pas vraiment, ça ne vibre pas, mais ça semble flotter, ça se secoue sans vous secouer. On se dit qu'on va perdre en effet spatule mais non.
Déjà dans la benne, on voit les spatules se dodeliner. Sur le moment je me suis dit que j'avais fait une connerie en achetant ces guimauves... mais aux pieds pourtant aucune perte d'accroche, aucune vibration. Mieux : dès qu'on accélère ça se calme. Alors on n'y fait plus attention, faut juste passer ce cap psychologique.
La relance n'est par contre pas énergique : ce K2 ne vous colle pas le dos sur les talons, il accélère gentiment, avec la gravité et l'allongement du rayon mais pas mécaniquement. Mais au moins, le talon est tout le temps gérable. C'est typiquement un ski pardonnant, je pense.
Sur neige dure, l'accroche est vraiment excellente en coupé. En virage glissé par contre, ça manque d'accroche et on se bouffe vide du dénivelé mais dans la facilité.
En murs de bosses, je n'ai eu aucune difficulté non plus à les bouger, même au fond des trous. Les 189 ne se sentent pas. Faut surtout pas les prendre plus court.
En trafolle facile (neige froide, chutes 20cm, peu de pente), on a l'impression de skier un revêtement lisse.
Sur trafolle redurcie, c'est déjà moins facile : un ski plus étroit et plus rigide en spatule serait déjà plus à son aise. Par contre le K2 s'en sort grâce à son patin rigide, c'est évident. Le pivotement dans ces conditions reste préservé (le talon est idéalement mécanisé à mon goût), et si on allonge la courbe, rien ne vient perturber la trajectoire, par contre la capacité d'absorption n'est pas exceptionnelle.
Je passe sur la peuf, hein... perso je n'avais jamais skié aussi simple à comprendre dans ces conditions, et pourtant, là encore la caractéristique est que l'Obsethed suit sans pb dès qu'on alllonge ou dès qu'on accélère.
Tant de facilité, avec autant de capacité à enquiller, là c'est très fort.
Et j'ai l'impression qu'il est tout aussi capable en switch (mais là c'est moi qui suis limité. Enfin un ski qui donne vraiment envie de skier en switch, tellement il se place sans y penser.
J'ai skié et reskié mes excellents Volkl Brigde 185 de 2010 (de l'année avant qu'ils ramollissent, donc) : la spatule n'est pas aussi sereine, le ski n'est pas aussi joueur (et pourtant c'est le type même de FSBC le Bridge), la portance n'a tout simplement rien à voir. Par contre je préfère son comportement un poil plus verrouillé dans son rayon quand on est à balle sur neige dure en forte pente. Et sa stabilité à haute vitesse sur piste, en terrain un peu miné.
Car le K2, lui, a tendance à décoller facilement sur les bosses... et à rester longtemps en l'air. Y'a eu 2 ou 3 fois où j'ai eu la sensation que le ski planait en l'air avec des skis de saut !
Dernier truc "amusant" : les freins... ben y'en a pas trop sur le K2 Obsethed. Autant il se met en travers sans soucis, autant pour s'arrêter ça va lui prendre du temps. Comme quoi, il a beau être plutôt rigide dans la catégorie des gros fats bispat (117 au patin c pas extrême non plus), sa largeur reste bien présente et c'est un bon gros noyau plein de bois et rien d'autre. Et encore, moi j'ai une bonne plaque racing dessus.
bref, le K2 Obsethed, je l'ai aimé, adoré (voire kiffé comme il est. Faudrait pas qu'il change. C'est simple, limite ça se concevrait en paire unique.
Ce n'est pas mon premier essai de rocker, mais c'est bien le premier rocker qui est vraiment skiable dans toutes les configurations sans se poser de questions.
Alors même s'il y marqué made in china dessus, je préfère ça à tous les movement made in E.U. que j'ai eus.
Ah d'ailleurs au fait, pour ceux que ça intéresse, j'ai une paire de Movement Gladiator en 185, de 2010, peu skiés (top sheet sans aucune rayure, c'est dire) qui sont dorénavant orphelins, et dont je suis prêt à me séparer pour presque rien.
J'en ai acheté une paire en 189, que j'ai équipée d'Axial² 200 XXL montées sur des plaques racing Rossignol. Oui je sais, le montage n'est pas très courant. Mais je souhaitais conserver un peu de vivacité de carre à carre. L'axial² 200 est très basse, (15mm plus basse qu'une jester par ex ou même 20 mm plus basse qu'une PX lifter) : ce montage sur plaque (merci les gars d'Intersport Samoens pour la qualité du job) m'a permis d'atteindre l'objectif.
Seul inconvénient (mais pas dû à la plaque) : le poids des axial2 200, surtout quand on tient dans la main, à titre de comparaison, des jester. M'enfin, j'avais ces axial en stock, faut bien les utiliser, hein...
Dès les premiers virages, l'Obsethed se montre docile et plaisant. Très belle glisse (ski neuf, prépa minimale avec juste un fart d'imprégnation un fois le fart usine de stockage retiré, pivotement au doigt et à l’œil (merci les rocker), mise en conduite glissée instinctive et il part en coupé sans qu'on cherche le mode d'emploi : on trouve tout de suite le bon rayon. Et finalement, on ne ressent pas la largeur. Je me suis toujours cantonné à 100 au patin, mais là je dis bravo à K2 pour avoir su shaper un fat de cette manière : en conservant une exploitation efficace, même sur piste dure.
En plus il a le dérapage inné, ce ski. Contrairement çà pas mal de FSBC, l'arrière ne passe pas devant sans trop prévenir. Là c'est vous qui décidez. Et ça se fait naturellement. Un ski jouer, pas un ski piégeur.
Pourtant, dès qu'on veut couper, il coupe avec une belle stabilité, il ne sort pas de son rayon à la moindre difficulté de terrain. On trouve le bon placement pour le faire marcher. Et il réagit merveilleusement à l'appui languette : un spatule efficace, qui pourtant n'arrête pas d'être secouée.
Visiblement, K2 a su trouver la bonne solution, avec son patin qui conserve un vrai cambre et avec un ski qui sait rester rigide en torsion.
Ce qui frappe donc, ce sont les spatules : dès les premiers mètres elles s'affolent, ça ne tape pas vraiment, ça ne vibre pas, mais ça semble flotter, ça se secoue sans vous secouer. On se dit qu'on va perdre en effet spatule mais non.
Déjà dans la benne, on voit les spatules se dodeliner. Sur le moment je me suis dit que j'avais fait une connerie en achetant ces guimauves... mais aux pieds pourtant aucune perte d'accroche, aucune vibration. Mieux : dès qu'on accélère ça se calme. Alors on n'y fait plus attention, faut juste passer ce cap psychologique.
La relance n'est par contre pas énergique : ce K2 ne vous colle pas le dos sur les talons, il accélère gentiment, avec la gravité et l'allongement du rayon mais pas mécaniquement. Mais au moins, le talon est tout le temps gérable. C'est typiquement un ski pardonnant, je pense.
Sur neige dure, l'accroche est vraiment excellente en coupé. En virage glissé par contre, ça manque d'accroche et on se bouffe vide du dénivelé mais dans la facilité.
En murs de bosses, je n'ai eu aucune difficulté non plus à les bouger, même au fond des trous. Les 189 ne se sentent pas. Faut surtout pas les prendre plus court.
En trafolle facile (neige froide, chutes 20cm, peu de pente), on a l'impression de skier un revêtement lisse.
Sur trafolle redurcie, c'est déjà moins facile : un ski plus étroit et plus rigide en spatule serait déjà plus à son aise. Par contre le K2 s'en sort grâce à son patin rigide, c'est évident. Le pivotement dans ces conditions reste préservé (le talon est idéalement mécanisé à mon goût), et si on allonge la courbe, rien ne vient perturber la trajectoire, par contre la capacité d'absorption n'est pas exceptionnelle.
Je passe sur la peuf, hein... perso je n'avais jamais skié aussi simple à comprendre dans ces conditions, et pourtant, là encore la caractéristique est que l'Obsethed suit sans pb dès qu'on alllonge ou dès qu'on accélère.
Tant de facilité, avec autant de capacité à enquiller, là c'est très fort.
Et j'ai l'impression qu'il est tout aussi capable en switch (mais là c'est moi qui suis limité. Enfin un ski qui donne vraiment envie de skier en switch, tellement il se place sans y penser.
J'ai skié et reskié mes excellents Volkl Brigde 185 de 2010 (de l'année avant qu'ils ramollissent, donc) : la spatule n'est pas aussi sereine, le ski n'est pas aussi joueur (et pourtant c'est le type même de FSBC le Bridge), la portance n'a tout simplement rien à voir. Par contre je préfère son comportement un poil plus verrouillé dans son rayon quand on est à balle sur neige dure en forte pente. Et sa stabilité à haute vitesse sur piste, en terrain un peu miné.
Car le K2, lui, a tendance à décoller facilement sur les bosses... et à rester longtemps en l'air. Y'a eu 2 ou 3 fois où j'ai eu la sensation que le ski planait en l'air avec des skis de saut !
Dernier truc "amusant" : les freins... ben y'en a pas trop sur le K2 Obsethed. Autant il se met en travers sans soucis, autant pour s'arrêter ça va lui prendre du temps. Comme quoi, il a beau être plutôt rigide dans la catégorie des gros fats bispat (117 au patin c pas extrême non plus), sa largeur reste bien présente et c'est un bon gros noyau plein de bois et rien d'autre. Et encore, moi j'ai une bonne plaque racing dessus.
bref, le K2 Obsethed, je l'ai aimé, adoré (voire kiffé comme il est. Faudrait pas qu'il change. C'est simple, limite ça se concevrait en paire unique.
Ce n'est pas mon premier essai de rocker, mais c'est bien le premier rocker qui est vraiment skiable dans toutes les configurations sans se poser de questions.
Alors même s'il y marqué made in china dessus, je préfère ça à tous les movement made in E.U. que j'ai eus.
Ah d'ailleurs au fait, pour ceux que ça intéresse, j'ai une paire de Movement Gladiator en 185, de 2010, peu skiés (top sheet sans aucune rayure, c'est dire) qui sont dorénavant orphelins, et dont je suis prêt à me séparer pour presque rien.
inscrit le 26/02/07
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