Article du daubé d'aujourd'hui:
C’est une zone de non-droit. Un drôle d’endroit. Un simple restaurant d’altitude au sommet du téléphérique. Là-haut, dans un décor sans âme, les corps soufflent, les esprits s’échauffent et les cœurs saignent. Le carrefour des émotions entre deux manches. Quand elle débarque dans ce hâvre pour trouver la paix, à la mi-temps du géant, Tessa Worley est en pleurs. Les nerfs de la puce du Grand-Bornand ont lâché. La faute à cette première manche qui avait viré au cauchemar (19 e à 2’’12). Triple lauréate cet hiver, la petite dame de Haute-Savoie a trop joliment skié sur un tracé simple. Pas assez direct et efficace. Ne comprenant pas ce qui lui arrive (“je me suis pourtant engagée” ), la blondinette prend ensuite les remarques de son coach Anthony Séchaud comme une claque. Le débriefing technique est simple. “Je lui ai dit que ce n’était pas bon.” Vulliet : “Un peu KO”
“Nous étions un peu KO”, conviendra Jean-Philippe Vulliet, le directeur sportif. Cette fois, pas de grilles de mots croisés. Il faut de vrais mots pour soulager les maux de tête. “Tu es forte, tu dois réagir”, lui intime Anthony Séchaud. “Sois orgueilleuse, tu n’es pas à ta place”, lui lance Anne-Sophie Barthet (19 e au final). Les miss France échangent un peu. “On est restées sereines et tranquilles”, rassure Taïna Barioz (10 e), première à démontrer la capacité de réaction du clan tricolore. “Les conditions nous ont un peu aidées. Avec cette neige douce, la piste marquait au fil des passages. Partir devant était un atout.” Qu’il fallait savoir utiliser. S
Tessa Worley suit sa trace. ”Il fallait simplement skier à mon niveau sans penser au résultat.” Avec un tracé plus tournant, la Haut-Savoyarde retrouve son standing pour dominer les débats en deuxième «mi-temps » et se payer une remontée fantastique, comme avait pu le faire le slalomeur US Eric Schopy passé de la 29 e place au bronze aux Mondiaux 2003. L’attente est aussi stressante que passionnante. Au lendemain du succès dans l’épreuve par équipes, le camp tricolore peut savourer cette première «vraie» breloque.
La belle du Grand-Bô n’avait sauté qu’au sommet du podium (5 fois) et a découvert avec joie la troisième marche. “Elle s’en est sortie comme une championne avec du cœur, du courage et du ski”, apprécie son coach, jeune papa lundi, emporté par ce cocktail d’émotions. Le scénario vaut presque de l’or.
par la rédaction du DL le 18/02/2011 à 05:00
Quel article, on ne parlerait pas d'un homme avec un ton si sexiste et si paternaliste, c'est lamentable!
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