Shad019 (26 fév 2010) disait:
Euh, j'ai bien envie de prendre un gros cliché pour te répondre ...
Allez, les populations défavorisées vivant des HLM qui subissent la violence des chefs de bande dans leur enfance la reproduiront à leur tour quand ils seront devenus plus grands.
Je disais ça en ayant lu le livre d'un avocat d'affaire de pédophilies qui disait que la quasi-totalité de ses clients provenait de milieux sociaux défavorisés avec les problèmes qui vont avec ...
Donc merci bien, je ne dis pas que des conneries, et c'est avec un grand plaisir que l'on parlera de l'auto-déterminisme ou non des individus sous influences de leurs professeurs et de leur cercle familial.
(Tu vis en station ?)
Gros cliché effectivement qui prouve l’immensité de ton inculture des processus sociaux. Sur quoi écrivent les avocats, les huissiers ou les psychologues ? Sur les cas qu’ils ont à traiter. Raison pour laquelle un avocat n’écrira jamais sur l’essentiel de la vie, celle ou il ne se passe rien d’anormal ou d’illégal, cette vie où l’on ne fait jamais appel à lui. Raison pour laquelle un huissier pourrait écrire une autobiographie ne parlant que de saisies et de recouvrement, alors que plus nombreux sont ceux qui n’ont jamais été saisi. Raison pour laquelle un psychanalyste ou un psychologue écrira sur la déprime, la violence, la colère, la tristesse, mais jamais sur la joie, le bonheur, etc. Et oui quand tu es joyeux tu ne consultes pas…
Certes les avocats utilisent comme moyens d’argumentation la reproduction de la violence. Mais la réalité est que sur tous les enfants violentés 99,99999999999%, par résilience, ne deviendront pas violent et que la part infinitésimale qui reproduira un comportement violent seront la clientèle des avocats. Dire que la clientèle des avocats est représentative de processus sociaux, c’est regarder faussement la vie par le petit bout de la lorgnette.
Et lorsque tu parles de milieux sociaux défavorisé, si tu lisais quelques fois la littérature spécialisée tu serais surpris de voir à quel point tes clichés sont nuls. Dans les milieux sociaux défavorisés (encore faudrait-il définir ce que c’est ) l’essentiel des familles ont une vie d’une consternante banalité ou les enfants vont à l’école, réussissent plus ou moins bien, se marient ont des enfants, achètent un appartement, parfois divorcent… Bref la grande bofitude de la vie quotidienne.
Pour répondre à ta question : oui je revis (en partie ) en station, après avoir vécu à l’étranger, en ville (ville de 2 millions d’habitants ), enseigné dans le supérieur. Et pour répondre partiellement à la question de Promot, notre retour en station a été le fruit d’un projet familial dans lequel nous avons tenté d’intégrer toutes les aspirations de chacun des membres de la famille (à l’exception du chat peut être
). Lorsqu’à 7 ans mon fils nous disait "quand je serais champion olympique", nous nous sommes contenté d’entendre "j’aime le ski et j’en veux plus". Et nous avons pris en compte cette demande.
Lorsque notre enfant arrêtera le ski sans même avoir passé son Bees, il n’y aura aucune déception parce qu’on sera content d’avoir pu répondre à un instant donné à une demande forte. Et il sait qu’il peut arrêter quand il veut, qu’il n’a pas vis-à-vis de nous d’obligation de résultat. Bon après s’il devient effectivement champion on ne le reliera pas pour autant heinnnnn !
inscrit le 23/02/10
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