dharma73 (31 mars 2009 16 h 50) disait:
Si je rale après le medecin, c'est que les pisteurs l'ont appelé maintes reprises car à la base, ils pensaient que mon accident étaient plus grave que prévu et que l'helico ne pouvait pas venir. Je n'arrivai plus a respirer, etc..
Je n'aurai pas ralé si ce dernier ne les avait pas envoyé bouler, si il n'avait pas fait des caprices pour monter.
Je precise qu'il a fini par arriver (après avoir eu tout ce qu'il exigeait) au bout de trois heures de descente interminable et que j'arrivai en fin de piste.
Je trouve que tu vas un peu vite à te faire des avis aussi tranchants !
ok on va procéder autrement :
3h de descente avec un rachis lombaire fracturé, je te dis chapeau (douleur) et je dis chapeau aux deux pisteurs (car risque théorique d'aggraver ta fracture) qui retenaient ta barquette.
MAIS si l'hélico ne pouvait pas venir te chercher, ce n'est pas la présence d'un médecin qui aurait changer QUOI QUE CE SOIT sur ce point. En effet :
1 - "l'helico ne pouvait pas venir" :
Si tu n'avais pas été stabilisée (de tes fonctions vitales), il aurait été plus dangereux de te glisser dans l'hélico. Tu es déjà montée dans ces hélico médicalisés ? Impossible de déchoquer de façon sécurisée, d'équilibrer les constantes vitales d'un patient une fois en l'air : c'est pas fait pour ça. Seul intérêt : une fois l'hélico décollé, on sait qu'on a 10 minutes de trajet, qu'il faut donc tenir pendant ces 10 minutes et qu'au bout, une équipe médicalisée va reprendre la main.
En te descendant en barquette on garde la main si tu es instable et c'est parfois préférable. Tu vois, l'hélico qui sauve tout n'importe comment est souvent un fantasme (mais par contre c'est vrai : c'est très télégénique et ça augmente l'effet dramatique : c'est bon pour l'audimat...).
Le matelas coquille est là pour faire le reste : par exemple, pour avoir une idée de la réalité des choses, il vaut mieux descendre coquillé et doucement, longtemps, que descendre rapidement en hélico sans coquille, qui peut être brutal dans certaines phases de vol et aggraver la fracture.
2 - "à la base ils pensaient que..." :
La base n'a pas de jugement à porter sur la gravité, ce n'est pas ce qu'on leur demande. Ils ont juste pour mission de coordonner la nature de la prise en charge en relais des pisteurs, et en fonction de l'état dans lequel le patient est censé arriver en bas des pistes (état qu'il n'ont pas à estimer, et qui est uniquement apprécié par le secouriste sur les lieux de l'accident).
Seul un régulateur du samu peut évaluer une gravité à distance. Ce n'est pas quand le patient est sur la piste qu'on fait appel à un avis médical, ou très très rarement (plaie abdominale ou craniale ouverte, paramètres vitaux perturbés...etc).
Rien à voir avec un "j'arrive plus à respirer", qui est 99 fois sur 100 due à une angoisse du choc (bien normal); très facilement décelable par un secouriste professionnel. Rythme respiratoire, pouls, coloration des extrémités (difficile en montagne), conscience...etc. Il existe tout un panel de signes faciles à noter pour un secouriste non médecin, permettant de juger de l'éventuelle gravité cardio-respiratoire. Ce n'était pas ta situation. D'ailleurs on leur apprend à rassurer en premier, ET le patient, ET l'entourage, pour éviter que ce genre de situation ne prenne le dessus du tableau et gêne leur capacité d'analyse. Il semble que sur ce point précis, le ou les secouristes n'ont pas été excellents, d'où la dérive et le délire dans lequel tu/ils sont tombés (à vérifier en réécoutant l'appel et en interrogeant le médecin et le secouriste).
3 - un pisteur qui "appelle le médecin à maintes reprises" :
En situation d'urgence, les professionnels ne s'amusent pas à perdre leur temps au tél. La discussion entre l'un de tes secouristes et le médecin devait juste servir à préciser si tu étais transportable ou non, en cas de doute de la part du secouriste présent sur les lieux. Il n'a aucune autre raison d'appeler le médecin. Tout le reste est perte de temps et agitation non professionnelle.
La question (très secondaire) est plutôt : y a-t-il eu contact tél direct entre eux ou bien un tiers non formé (de "la base"
s'est-il immiscé entre les 2 professionnels, expliquant une situation d'éventuelle incompréhension ?
Il existe une association des médecins de montagne. Je te recommande de les contacter très vite, pour être rassurée, pour savoir si tu dois porter plainte...etc.
Mais tant que tu en restes à ton jugement non contradictoire, fomenté sur des interprétations et avec une connaissance trsè parcellaires de TOUT ce qui a été fait et dit, il n'est pas correct d'avancer ce que tu sous-entends.
Pour terminer :
"...si ce dernier ne les avait pas envoyé bouler, si il n'avait pas fait des caprices pour monter"
"Je precise qu'il a fini par arriver (après avoir eu tout ce qu'il exigeait)" :
L'insistance à le faire venir sur la piste est tout simplement médicalement injustifiée.
Alors soit c'est vrai mais c'est le pisteur qui devra s'en expliquer.
Soit c'est ni plus ni moins que de la calomnie et personne n'en sort grandi : ni toi qui colporte et interprêtes, ni le secouriste qui a complaisament alimenté cette situation, ni le médecin qui aurait dû raccrocher et ne jamais redécrocher, car il savait que pendant ce temps-là, à cause d'un pisteur probablement revenchard et d'une patiente probablement perturbée (et c'est compréhensible), tout le monde perdait du temps... temps qui n'était par ailleurs pas vital pour toi, faut-il le rappeler hélas ?
inscrit le 28/01/07
23 messages