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LE BREAK avant le MUR !!!!
Savoir DOSER , ne pas se CRAMER, COUPER
Mathéo Jacquemoud, est sans aucun doute l'une des plus grosses cylindrées du circuit mondial du ski alpinisme et fait partie des skieurs français les plus talentueux du ski alpinisme.
A titre personnel je ne connais que très le garçon mais je le trouve attachant par sa sensibilité et son approche "à coeur ouvert" ....
Il mérite un IMMENSE RESPECT !
Son témoignage , le "JE SUIS A BOUT"de Mathéo est éloquent
=>>
C'est ici :
http://lequi.pe/1I8Mpz1
PREALABLE & AVERTISSEMENT
Bien évidemment je ne me permettrais pas de poser un quelconque diagnostique sur la perte de motivation de Mathéo .
Ce serait totalement absurde de tirer des conclusions hâtives sur l'origine de ce cri du coeur .
Evoquer avec certitude un "surentrainement" serait maladroit pour Mathéo qui est suivi par un staff de très haut niveau avec une très grande expertise dans la gestion des athlètes Elite .
Un manque de motivation non expliqué
Dans l'immense majorité des cas le manque de motivation est d'origine inconnue pour l'athlète.
Certe il se sent démotivé mais n'en perçoit pas une origine précise , palpable , tout comme Mathéo
=>>>
extrait :
"Comment expliquez-vous ce manque de motivation ?
Je ne sais pas, j’ai envie de changer mes habitudes. Je ne veux plus me lever juste pour m’entraîner. Je veux voir autre chose, voir d’autres personnes… : pour ne pas me dégouter, il faut que je prenne un peu de recul."
Mais j’aborde les courses sans pression, sans objectif particulier, si ce n’est celui de retrouver le plaisir que j'ai perdu"
Le ressort est cassé : le plaisir perdu ..... l'essentiel donc .....
Savoir écouter la partie non consciente de son cerveau
Le système nerveux autonome , cette partie non consciente du cerveau a parfois besoin de souffler, et parfois les signes ne sont pas évidents à percevoir .
Il est donc indispensable de se donner les moyens pour écouter les indicateurs de cette fatigue !
Parmi ceux-ci la prise en compte de la variabilité de la FC , mais aussi apprécier les ressentis du coureur !
Je vous expose souvent des séances type de référence, cela est très facile et je n'ai pas trop de mérite , en revanche je ne vous présenterai jamais un cadre de référence de la récupération et pour cause !!
A chaque organisme , à chaque athlète son contexte , son environnement, ses coups de "moins bien", ses moments d'euphorie où l'on va soulever des montagnes et ceux ou l'on est au creux de la vague perdus dans ses doutes
Le '"monitoring de la charge d'entrainement" est un travail qui demande
=> d'ECOUTER,
=> de PERCEVOIR le niveau de récupération de l'athlète ,
=> d'APPRECIER sa fatigue
Cela exige évidemment une VRAIE communication , un VRAI échange , faute de quoi , même le staff technique le plus compétent qu'il soit ne pourra pas corriger le tir .
Le " JE SUIS A BOUT" de Mathéo montre l'importance à garder le contrôle du couple :
"charge d'entrainement / motivation récupération"
=>> Pour en savoir plus sur la variabilité de la FC :
boutique-diet-sport-energy.com
ou
diet-sport-coach.com
EN SAVOIR PLUS : LE SURENTRAINEMENT
L'entraînement se construit autour d'un équilibre entre temps d'entrainement (effort) et temps de récupération repos (actif ou total )
La charge des entrainements constitue pour l'organisme une "agression" qui va perturber son équilibre.
L'intérêt de l'entrainement est de déclancher une phase de récupération qui va inciter l'organisme va se régénérer pour se retrouver avec un niveau dit "d'équilibre" plus élevé qu'avant "l'agression".
Le surentraînement est le résultat d'un déséquilibre entre les temps d'entrainement (effort) et les temps de récupération repos actif ou total )
Il peut toucher les sportifs de tout niveau et intervenir sournoisement sans que le sportif ou son préparareur physique s'en rende compte et intéresse donc tous les médecins du sport.
Des causes multiples :
Il y a très souvent de multiples causes pour expliquer le surentrainement : cet aspect multifactoriel comprend notamment la vie "en dehors des entrainements" : stress professionnel , familial notamment t complexe de la physiopathologie du syndrome du surentraînement est indispensable à connaître pour comprendre les "pistes" qui ont conduit à proposer tel ou tel bilan biologique.
Le surentraînement est en réalité, fondamentalement la manifestation d'un déséquilibre sur le plan énergétique et/ou mental .
In fine le surentraînement n'est pas uniquement physique, puisqu’il atteint aussi bien le mental que le physique !
Ne pas confondre avec la fatigue passagère ( "l'overeaching" )
Attention quand même à ne pas rapprocher trop vite la fatigue passagère qui se corrige avec une simple petite semaine allégée et ce que l’on appelle le surentraînement , qui est cette fatigue physique ou mentale chronique
"L'overeaching" est recherché parfois , notamment avec les programmations de type bloc de 4 à 5 jours de fortes charge d'entrainement plaçant l'athlète en haute intensité
Si le relâchement est bien géré avec une période de récupération variable de 3 à 4 semaines le bénéfice sera réel .
Néanmoins il faut être très prudent sur ce type de programmation .
Les travaux de Håvard et Støbakk sont fort intéressants :
Ces chercheurs sont partis sur la base de 24 entrainements à haute intensité réalisés à l'identique par deux groupes d'athlètes
les athlètes du groupe 1 ont réalisé leur 24 séances sur 3 semaines
les athlètes du groupe 2 les ont réalisés sur 8 semaines
Ce sont les coureurs du groupe 2 ont réalisé 24 entrainements intenses et difficiles sur une période de huit semaines qui ont obtenu la meilleure progression de leur VO2max (+10% !!)
Pour les athlètes du groupe 1 avec les mêmes 24 entrainements intenses sur une période de 3 semaines, le constat est sans appel : le VO2 max n'a pas bougé et la forme physique a décliné, la reprise d'une amélioration ne s'est faite qu'après deux semaines de repos.
Si le signal d'alarme de la phase de "l'overeaching" n'est pas "entendu" on passera alors à l'état de surentraînement. Dans ce cas, le retour à la normale exigera à minima 1 à 2 mois voir beaucoup plus dans certains cas.
Un phénomène fréquent !!!
En 2001 l'équipe de professeur Kentta à menée une vaste étude sur le sujet avec de jeunes athlètes "Elite"
272 athlètes âgés de 16 à 19 ans et issus de 16 sports différents ont participé à l’étude. Tous les athlètes étaient en classe dites "sportives" et s’entraînaient entre 1 et 7 heures/jour
L'étude est sans appel :
Elle démontre que 37 % de ces athlètes a été victime du surentraînement au cours de son passé sportif ....
un mal sournois
Le surentrainement est un des maux de l'athlète qui est le plus redouté par tout préparateur physique .
Chacun d'entre nous a dans sa carrière du gérer un athlète confronté à un épisode de surentrainement.
Cela est extrêmement déstabilisant , c'est une sévère remise en cause de soi même avec le sentiment d'être "passé à côté" , ne "pas avoir vu" ....
LA GESTION DE CARRIERE : trop souvent pensée trop tard !!!!
J'insiste , je ne veux surtout pas mettre le doigt sur MATHEO , un garçon que je trouve encore une fois admirable et qui nous révèle sa face très humaine , sensible, attachante .
. Le "JE SUIS A BOUT" de Mathéo pose la question très complexe de la gestion de carrière...
et là je ne peux que penser à Rodger FEDERER , celui qui pour moi reste un modèle.
"La" référence absolue en terme de gestion de carrière !!
Contrairement à Mathéo, Roger Federer ne connaît pas tout de suite les succès et ne remporte au départ que peu de tournois.
Comme on peut le constater aujourd'hui sur les courts, il a d'abord concentré ses efforts sur le long terme.
Son premier match professionnel remonte en juillet 1998 : il y a 17 ans ....une éternité...!
Que fait-il son premier match ? il le perd face au 88e joueur mondial.....
Aujourd'hui, FEDERER reste au sommet de la hiérarchie mondiale
Eh oui mais il a su gérer aussi une vie de couple, son rôle de père, une vie de famille , des temps de vacances consacrés aux siens ou il sait ranger sa raquette pendant que d'autres cognent, cognent et recognent nuit et jour sur la petite balle !!!
A méditer....
**************************************************
> photo Laurent Baheux
> http://lequi.pe/1I8Mpz1
> laurentbaheux.com
**************************************************
sources et bibliographie :
> Håvard et Støbakk, (2014)
Effect of 24 Sessions of High-Intensity Aerobic Interval Training Carried out at Either High or Moderate Frequency, a Randomized Trial.
édition : ClinicalTrials.gov (un service de l' U.S. National Institutes of Health)
> Kentta G (2001)
Training practices and overtraining syndrome in Swedish age-group athletes
édition : Int J Sports Med
> Legros P, (1993)
Le surentraînement: diagnostic des manifestations psychocomportementales
édition : Science et sport
> Maso F. (2001)
Pertinence de tests physiologiques et psychologiques pour le
suivi du sportif de haut niveau
Thèse d’université, disponible à Clermont-II BP
LE BREAK avant le MUR !!!!
Savoir DOSER , ne pas se CRAMER, COUPER
Mathéo Jacquemoud, est sans aucun doute l'une des plus grosses cylindrées du circuit mondial du ski alpinisme et fait partie des skieurs français les plus talentueux du ski alpinisme.
A titre personnel je ne connais que très le garçon mais je le trouve attachant par sa sensibilité et son approche "à coeur ouvert" ....
Il mérite un IMMENSE RESPECT !
Son témoignage , le "JE SUIS A BOUT"de Mathéo est éloquent
=>>
C'est ici :
http://lequi.pe/1I8Mpz1
PREALABLE & AVERTISSEMENT
Bien évidemment je ne me permettrais pas de poser un quelconque diagnostique sur la perte de motivation de Mathéo .
Ce serait totalement absurde de tirer des conclusions hâtives sur l'origine de ce cri du coeur .
Evoquer avec certitude un "surentrainement" serait maladroit pour Mathéo qui est suivi par un staff de très haut niveau avec une très grande expertise dans la gestion des athlètes Elite .
Un manque de motivation non expliqué
Dans l'immense majorité des cas le manque de motivation est d'origine inconnue pour l'athlète.
Certe il se sent démotivé mais n'en perçoit pas une origine précise , palpable , tout comme Mathéo
=>>>
extrait :
"Comment expliquez-vous ce manque de motivation ?
Je ne sais pas, j’ai envie de changer mes habitudes. Je ne veux plus me lever juste pour m’entraîner. Je veux voir autre chose, voir d’autres personnes… : pour ne pas me dégouter, il faut que je prenne un peu de recul."
Mais j’aborde les courses sans pression, sans objectif particulier, si ce n’est celui de retrouver le plaisir que j'ai perdu"
Le ressort est cassé : le plaisir perdu ..... l'essentiel donc .....
Savoir écouter la partie non consciente de son cerveau
Le système nerveux autonome , cette partie non consciente du cerveau a parfois besoin de souffler, et parfois les signes ne sont pas évidents à percevoir .
Il est donc indispensable de se donner les moyens pour écouter les indicateurs de cette fatigue !
Parmi ceux-ci la prise en compte de la variabilité de la FC , mais aussi apprécier les ressentis du coureur !
Je vous expose souvent des séances type de référence, cela est très facile et je n'ai pas trop de mérite , en revanche je ne vous présenterai jamais un cadre de référence de la récupération et pour cause !!
A chaque organisme , à chaque athlète son contexte , son environnement, ses coups de "moins bien", ses moments d'euphorie où l'on va soulever des montagnes et ceux ou l'on est au creux de la vague perdus dans ses doutes
Le '"monitoring de la charge d'entrainement" est un travail qui demande
=> d'ECOUTER,
=> de PERCEVOIR le niveau de récupération de l'athlète ,
=> d'APPRECIER sa fatigue
Cela exige évidemment une VRAIE communication , un VRAI échange , faute de quoi , même le staff technique le plus compétent qu'il soit ne pourra pas corriger le tir .
Le " JE SUIS A BOUT" de Mathéo montre l'importance à garder le contrôle du couple :
"charge d'entrainement / motivation récupération"
=>> Pour en savoir plus sur la variabilité de la FC :
boutique-diet-sport-energy.com
ou
diet-sport-coach.com
EN SAVOIR PLUS : LE SURENTRAINEMENT
L'entraînement se construit autour d'un équilibre entre temps d'entrainement (effort) et temps de récupération repos (actif ou total )
La charge des entrainements constitue pour l'organisme une "agression" qui va perturber son équilibre.
L'intérêt de l'entrainement est de déclancher une phase de récupération qui va inciter l'organisme va se régénérer pour se retrouver avec un niveau dit "d'équilibre" plus élevé qu'avant "l'agression".
Le surentraînement est le résultat d'un déséquilibre entre les temps d'entrainement (effort) et les temps de récupération repos actif ou total )
Il peut toucher les sportifs de tout niveau et intervenir sournoisement sans que le sportif ou son préparareur physique s'en rende compte et intéresse donc tous les médecins du sport.
Des causes multiples :
Il y a très souvent de multiples causes pour expliquer le surentrainement : cet aspect multifactoriel comprend notamment la vie "en dehors des entrainements" : stress professionnel , familial notamment t complexe de la physiopathologie du syndrome du surentraînement est indispensable à connaître pour comprendre les "pistes" qui ont conduit à proposer tel ou tel bilan biologique.
Le surentraînement est en réalité, fondamentalement la manifestation d'un déséquilibre sur le plan énergétique et/ou mental .
In fine le surentraînement n'est pas uniquement physique, puisqu’il atteint aussi bien le mental que le physique !
Ne pas confondre avec la fatigue passagère ( "l'overeaching" )
Attention quand même à ne pas rapprocher trop vite la fatigue passagère qui se corrige avec une simple petite semaine allégée et ce que l’on appelle le surentraînement , qui est cette fatigue physique ou mentale chronique
"L'overeaching" est recherché parfois , notamment avec les programmations de type bloc de 4 à 5 jours de fortes charge d'entrainement plaçant l'athlète en haute intensité
Si le relâchement est bien géré avec une période de récupération variable de 3 à 4 semaines le bénéfice sera réel .
Néanmoins il faut être très prudent sur ce type de programmation .
Les travaux de Håvard et Støbakk sont fort intéressants :
Ces chercheurs sont partis sur la base de 24 entrainements à haute intensité réalisés à l'identique par deux groupes d'athlètes
les athlètes du groupe 1 ont réalisé leur 24 séances sur 3 semaines
les athlètes du groupe 2 les ont réalisés sur 8 semaines
Ce sont les coureurs du groupe 2 ont réalisé 24 entrainements intenses et difficiles sur une période de huit semaines qui ont obtenu la meilleure progression de leur VO2max (+10% !!)
Pour les athlètes du groupe 1 avec les mêmes 24 entrainements intenses sur une période de 3 semaines, le constat est sans appel : le VO2 max n'a pas bougé et la forme physique a décliné, la reprise d'une amélioration ne s'est faite qu'après deux semaines de repos.
Si le signal d'alarme de la phase de "l'overeaching" n'est pas "entendu" on passera alors à l'état de surentraînement. Dans ce cas, le retour à la normale exigera à minima 1 à 2 mois voir beaucoup plus dans certains cas.
Un phénomène fréquent !!!
En 2001 l'équipe de professeur Kentta à menée une vaste étude sur le sujet avec de jeunes athlètes "Elite"
272 athlètes âgés de 16 à 19 ans et issus de 16 sports différents ont participé à l’étude. Tous les athlètes étaient en classe dites "sportives" et s’entraînaient entre 1 et 7 heures/jour
L'étude est sans appel :
Elle démontre que 37 % de ces athlètes a été victime du surentraînement au cours de son passé sportif ....
un mal sournois
Le surentrainement est un des maux de l'athlète qui est le plus redouté par tout préparateur physique .
Chacun d'entre nous a dans sa carrière du gérer un athlète confronté à un épisode de surentrainement.
Cela est extrêmement déstabilisant , c'est une sévère remise en cause de soi même avec le sentiment d'être "passé à côté" , ne "pas avoir vu" ....
LA GESTION DE CARRIERE : trop souvent pensée trop tard !!!!
J'insiste , je ne veux surtout pas mettre le doigt sur MATHEO , un garçon que je trouve encore une fois admirable et qui nous révèle sa face très humaine , sensible, attachante .
. Le "JE SUIS A BOUT" de Mathéo pose la question très complexe de la gestion de carrière...
et là je ne peux que penser à Rodger FEDERER , celui qui pour moi reste un modèle.
"La" référence absolue en terme de gestion de carrière !!
Contrairement à Mathéo, Roger Federer ne connaît pas tout de suite les succès et ne remporte au départ que peu de tournois.
Comme on peut le constater aujourd'hui sur les courts, il a d'abord concentré ses efforts sur le long terme.
Son premier match professionnel remonte en juillet 1998 : il y a 17 ans ....une éternité...!
Que fait-il son premier match ? il le perd face au 88e joueur mondial.....
Aujourd'hui, FEDERER reste au sommet de la hiérarchie mondiale
Eh oui mais il a su gérer aussi une vie de couple, son rôle de père, une vie de famille , des temps de vacances consacrés aux siens ou il sait ranger sa raquette pendant que d'autres cognent, cognent et recognent nuit et jour sur la petite balle !!!
A méditer....
**************************************************
> photo Laurent Baheux
> http://lequi.pe/1I8Mpz1
> laurentbaheux.com
**************************************************
sources et bibliographie :
> Håvard et Støbakk, (2014)
Effect of 24 Sessions of High-Intensity Aerobic Interval Training Carried out at Either High or Moderate Frequency, a Randomized Trial.
édition : ClinicalTrials.gov (un service de l' U.S. National Institutes of Health)
> Kentta G (2001)
Training practices and overtraining syndrome in Swedish age-group athletes
édition : Int J Sports Med
> Legros P, (1993)
Le surentraînement: diagnostic des manifestations psychocomportementales
édition : Science et sport
> Maso F. (2001)
Pertinence de tests physiologiques et psychologiques pour le
suivi du sportif de haut niveau
Thèse d’université, disponible à Clermont-II BP
inscrit le 20/01/14
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