Aaaah, bah Crispow si tu es nantais, ça change tout
! Moi aussi, sauf que je ne suis expatrié dans les Alpes que 2 semaines par ans au mieux
. Mais bon le reste de mon temps de loisir, je profite des atouts nautiques du coin
.
On est d'accord sur le fond. Ce que je fustige c'est le discours qui veut faire croire que le matos n'apporte rien. Relis tes premiers messages sur ce sujet, et on n'est pas loin de ce sentiment, d'où ma réaction un peu chafouine...
En revanche là où je ne suis pas d'accord avec ton analyse et celle de quelques autres c'est quand vous dites que le progrès ne peut exister que par l'amélioration technique. C'est plus complexe à mon avis. Les progrès du matériel apportent leur dose de progrès au skieur. Quelques exemples sous forme d'anecdotes :
Quand ma femme, qui bloque régulièrement sur le virage à droite sur des pistes rouges un peu pentues depuis 2 ans, se met à attaquer de jolis petits murs de pistes noires en enchaînant les virages de manière fluide avec ses nouveaux skis qu'elle utilise depuis 2 heures, moi je considère qu'elle a progressé techniquement... Mais pas grâce à un travail technique (pas en 2 heures sans avoir rien fait de particulier...), juste grâce à des skis pas forcément meilleurs mais plus adaptés à son niveau et à sa pratique.
D'ailleurs, il y a 2 ans avec 2 copines, elle a pris une semaine de cours particuliers avec un mono 2 heures par jours. De mon point de vue aucune amélioration, que ce soit pour ma femme ou pour les autres, alors les cours... Et le mono lui a même dit à la fin qu'il fallait peut-être qu'elle change ses skis pour progresser
! Comme quoi... Je précise que le mono était de loin le meilleur qu'il m'est été donné de croiser en comparaison avec ceux avec lesquelles sont passés mes garçons. Juste pour éviter les remarques désobligeantes à son endroit
.
Quand une copine, avec qui nous avions skié toute la semaine de vacances de février 2011 et qui me suivait péniblement y compris après plusieurs jours de skis dans les jambes en se plaignant de ses skis de loc, nous rejoint à Noël et me double sur la première piste rouge, sans échauffement, alors que je ne suis pas loin d'être à 100%, je considère qu'elle skie mieux... Son seul commentaire : "ils sont top ces skis, je me sens super à l'aise dessus !". Et pourtant, elle n'a pas pu progresser techniquement sans avoir skié pendant 10 mois
.
Avec mes JJ, je suivais un pote en allround dans 40 de poudreuses à la fin des vacances de Noël. Avec les mêmes skis que lui et vu son niveau, jamais je ne l'aurais suivi. Le matos adapté m'a donc permis de me rapprocher de son niveau, donc d'être meilleur, donc d'avoir progresser.
En fait tout le problème c'est que je considère qu'un matériel facilitant est un matériel qui fait progresser. Car pour moi être plus à l'aise, c'est être meilleur techniquement. Si avec un matos A je suis plus efficace qu'avec un matos B, je suis meilleur techniquement avec le matos A. Et je ne vois pas comment certains peuvent soutenir le contraire...
Je ne suis pas le dernier à m'intéresser à la notion de technique et d'apprentissage (j'ai 3 garçons et j'aime bien leur donner le goût du "skier propre"
, mais la notion de plaisir est bien plus importante à mon goût quand je n'ai que si rarement l'occasion de skier. Et avoir le bon matos me permet de prendre plus de plaisir en skiant. Par ailleurs, en ce qui me concerne, la technique fait certainement défaut... Mais le plus gros problème lors de mon dernier séjour à skier ça a été la condition physique. Pas assez préparé, je n'avais plus courru depuis septembre. Du coup, je ne ferai pas la même erreur pour dans 3 semaines
. Footing et vélo au menu depuis déjà 15 jours ! Et à mon avis, la condition physique dont on parle parfois, mais plutôt rarement ici, c'est le nerf de la guerre si on a déjà un bagage technique potable.
Pour finir, on parle toujours de technique versus matos dès que quelqu'un demande un conseil pour un type de ski et une taille pour son gabarit, c'est surtout ça qui me saoule. Ca démontre surtout un manque de bonne volonté à vouloir aider l'autre à faire le bon choix, qui plus est quand on change régulièrement de ski et qu'on pourrait lui donner un avis sans doute bien plus éclairé que le mien.
inscrit le 23/01/12
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