gallyann
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Que serait le freeride sans la nature??

c'est parce qu'elle est au centre de notre pratique que je souhaiterais recueillir vos impressions, vos commentaires, vos vécus, vos expériences, vos coups de gueule, vos coups de coeur sur votre pratique freeride et la nature.

J'effectue un mémoire de recherche dans le cadre de mes études en STAPS. Vos réactions pourront m'être précieuses! Merki!
ak
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je pense que ce que tu demande est hyper vaste... si tu as des questions un peu plus précises je pense que tu auras plus de réponses...
moi j'ai plein de trucs à dire mais je sais pas trop ou commencer... :-)
c'est sur quoi exctement ton mémoire?
tcsa
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ak (25 oct 2009) disait:

...mais je sais pas trop ou commencer... :-)
c'est sur quoi exctement ton mémoire?

Je commencerais par un début un peu universitaire:
Quel Ufraps?
Sujet du mémoire? Problématique?
Qui est ton directeur de recherche?
gallyann
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en effet, je suis restée très large. Je ne voulais pas trop influencer vos réponses.
Je vais tout de même cibler, vous avez raison.

ma question de départ : "la pratique du freeride induit-elle d'avoir une conscience environnementale?"
Je voudrais savoir qu'elle lien il peut exister entre pratiquer un sport où la nature joue un rôle prépondérant et une conscience environnementale (comportements lors de la pratique mais aussi dans la vie quotidienne, militantisme ou pas..)
Mon sujet est à dominante ethnologie. Mon directeur de mémoire est un ethnologue.

Ce qui m'intéresse sur le forum, c'est vraiment que chacun s'exprime sur sa pratique freeride et de quelle manière il intègre la nature dans sa pratique.
Cl3m
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gallyann (25 oct 2009) disait:


Mon sujet est à dominante ethnologie. Mon directeur de mémoire est un ethnologue.



Ethnologique?
genre ethnie urbaine/groupement de personne se ratachant a des valeurs communes et se reconnaissant entre eux comme appartenant au même ensemble

ou ethnologie fonction de situation géographique et regroupement géographique de personne, partageant un même environnement et cadre de vie?
Matiouf
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gallyann (25 oct 2009) disait:

Ce qui m'intéresse sur le forum, c'est vraiment que chacun s'exprime sur sa pratique freeride et de quelle manière il intègre la nature dans sa pratique.

Bon alors je commence... Je dirais que c'est évolutif. Tu fais des bordures de pistes, puis des hors-pistes un peu plus éloignés jusqu'a te retrouver en pleine nature sans le moindre pylône en vue... et là Waouww... t'es dans un autre monde... Tu as le plaisir de la glisse qui est démultiplié, car tu es au calme dans l’élément, tu essais de skier en phase avec la nature qui est un sacré terrain de jeux : tu ne déchires plus, tu files tel le vent, tu ne slalomes plus, tu chemines entres les arbres avec fluidité tu fais parfois des rencontres, un grand tétras, un Gypaète, un Izard... Et quand tu rentres sur la station, tu trouves ça fade et superficiel, ok ça glisse et c'est bon, mais il manque quelque chose, alors t'y retournes... Tu commences à faire des petites approches pour aller plus loin, plus haut, pour accéder à une combe secrète, à un couloir... Au début tu n'apprécies pas la monté, puis tu te rends compte que la monté te permet de mieux sentir la nature vibrer, de mieux percevoir toutes ses facettes ses dangers compris... Ben oui, tu te rends compte à coté de quoi tu passais entre pistes et télésièges... Cette monté va favoriser l'harmonie qui elle va décupler le plaisir, plaisir d'être là autant que plaisir de skier, c'est un tout... Voici le récit du chemin initiatique qui est peut être long.... ce chemin est sublime et mène au ski de randonnée à consonance freeride (où pas). L'engagement de la descente compte, mais c’est un engagement personnel qui n'es pas là pour flatter son égo ou péter le copaing... juste pour se sentir bien dans l’élément.
J'ai utilisé la seconde personne mais c'est ce que j'ai vécu comme bien d'autres... La nature est l'élément qui recale tout, elle est belle, forte, dangereuse parfois, mais c'est dans cet univers que l'on s'assume et que l'on va expier tous les faux semblants de notre société de « m' as tu vu » et d’assistés… Alors oui tu veux qu’elle perdure, qu’elle reste propre… Cela implique que tu consommes différemment en essayant de polluer le moins possible et recycler le plus…
C’est un tout, une communion entre Toi, la Nature mais aussi les Autres, ceux (petit comité à mon gout) avec les quels tu vas partager la chose… cela implique un respect mutuel et une confiance entre tes potes et toi alors qu’en station, c’est la course… Là c’est chacun son tour et à son rythme tu partages, chose que la société actuelle ne favorise pas. Dans la nature tout est plus fort plus vrai... AUTHENTIQUE.
Message modifié 2 fois. Dernière modification par Matiouf, 25/10/2009 - 13:54
pedanico
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Bonjour,

Le respect de l'environnement dans la pratique du freeride n'ai pas forcément lié. Pour enrichir mon propos voici mes arguments :
Le passage dans certain milieu induit le dérengement d'éspèces animales tel que le tétra pour les connaisseurs et d'ailleurs toute autre faune qui n'hiberne pas. Mon second argument il n'est pas rare malheureusement à plus d'une heure des pistes de trouver des déchets en tous genre et mégots. Et le derniere argument reste que pour beaucoup de freerideur le départ du hors piste salvateur n'est atteint que par un enchainement de remontée mécanique. Voilà pour conclure le ski de rando est probablement le plus respectueux de l'environnement.

En esperant que s'a t'aiguille
Matiouf
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Bon, je ne sais pas pourquoi il y a des carrés ci dessus et puis mon text n'a pas été pris en intégralité...
Pour finir je disait que la nature t'apporte de vrai valeurs, des valeurs authentiques que notre société à gommé au profit de l'individualisme outrancier... alors que nous sommes tous des êtres qui partagent leur vie sur terre...
Pour ton étude, saches que j'ai un certain age (le demi siècle pointe presque), que j'ai vécu la même chose avec le surf d'eau et que je suis désabusé par la manière dont les grosses sociétés on vendu le surf qui à perdu tout son cachet et ses valeur... on retrouve ces valeurs en pleine montagne et plus rarement sur les très rares spots de surf non surpeuplés et loin des villes...
Matiouf
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tien les carré ont disparu et la fin de mon txt est réapparue...
tcsa
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gallyann (25 oct 2009) disait:

ma question de départ : "la pratique du freeride induit-elle d'avoir une conscience environnementale?"

Ta question de départ ressemble assez à la formulation déguisée d’une hypothèse. Notre maître à penser Leroy-Gourhan doit se retourner dans sa tombe…
Bon pratico pratique dernière question pratique avant de te répondre :
Quel est ton terrain ?
Quelle distance entre le terrain et l’ethnologue ?
Matiouf
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gallyann (25 oct 2009) disait:

ma question de départ : "la pratique du freeride induit-elle d'avoir une conscience environnementale?"


Si tu as déjà une conscience envirinnementale et elle va s'accroitre.
Si tu ne l'as pas : soit tu ne vas pas capter tout ce que j'ai dis plus haut et tu n'apprécieras pas le Freeride à se juste valleur, soit tu vas capter peu à peu et ta conscience environnementale vas naître puis grandir.
gallyann
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Cl3m (25 oct 2009) disait:





Ethnologique?
genre ethnie urbaine/groupement de personne se ratachant a des valeurs communes et se reconnaissant entre eux comme appartenant au même ensemble

ou ethnologie fonction de situation géographique et regroupement géographique de personne, partageant un même environnement et cadre de vie?
[/quote]

genre ethnologie groupement.
j'ai une hypothèse (qu'il va falloir que je démontre d'ailleurs) qui est qu'il existe une culture freeride. Que tu sois free surfer, skieur freeride, free kayakiste, free VTTiste ect, tu partage avec tous les mêmes valeurs. d'après moi, tu as autant la culture de ton sport (surf/vtt/ski) que celui du freeride.
Je répète tout cela reste à démontrer :)
Mon étude porte d'ailleurs sur une comparaison entre free surfers et skieur freeride.
Cl3m
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gallyann (25 oct 2009) disait:

Cl3m (25 oct 2009) disait:





Ethnologique?
genre ethnie urbaine/groupement de personne se ratachant a des valeurs communes et se reconnaissant entre eux comme appartenant au même ensemble

ou ethnologie fonction de situation géographique et regroupement géographique de personne, partageant un même environnement et cadre de vie?


genre ethnologie groupement.
j'ai une hypothèse (qu'il va falloir que je démontre d'ailleurs) qui est qu'il existe une culture freeride. Que tu sois free surfer, skieur freeride, free kayakiste, free VTTiste ect, tu partage avec tous les mêmes valeurs. d'après moi, tu as autant la culture de ton sport (surf/vtt/ski) que celui du freeride.
Je répète tout cela reste à démontrer :)
Mon étude porte d'ailleurs sur une comparaison entre free surfers et skieur freeride.
[/quote]

J'ai le temps, mais je ferais un post complet bientot.

En attendant tu peux regarder le film heroes of freeride (25 years of nuit de la glisse), qui est interessant sur l'évolution des freeskieurs et freesurfeurs. Et leur apparition.
no.pseudo...
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Pas convaincue que ce soit lié moi non plus.

Pour moi il y a les sportifs en quête d'exploit (physique, personnel, etc)
et ceux qui se baladent, qui entretiennent la forme en pratiquant un sport de plein air.
Ceux pour qui placer la courbe, se régaler d'une neige ou d'une autre est une passion. Prendre le temps de regarder un arbre tout givré, regarder la lumière jouer dans ses branches...suivre des yeux un oiseau ou un animal, dans un endroit qui paraît un peu désert.

Un peu comme pour la bouffe finalement : il y a ceux qui mangent pour manger et ceux qui mangent pour se régaler.
Matiouf
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Tu as tout a fait raison, on retrouve le même esprit. je surfe depuis 35 ans et ski depuis 44 ans... ces 2 passions m'on suivi toute ma vie l'une prenant parfois le dessus sur l'autre... la pratique libre avec quète du bon spot en pleine nature est la même... je ressent la même chose en VTT et je suppose dans les autres sports que tu cites...
Matiouf
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no pseudo, je ne suis pas d'accord avec toi, la quète de la performance intrinsèque n'est pas en désaccord avec la quète du naturel... En effet, quand tu es à l'écoute de la nature, tu es plus en phase pour produire du bon ski, surf...
gallyann
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tcsa (25 oct 2009) disait:

gallyann (25 oct 2009) disait:

ma question de départ : "la pratique du freeride induit-elle d'avoir une conscience environnementale?"

Ta question de départ ressemble assez à la formulation déguisée d’une hypothèse. Notre maître à penser Leroy-Gourhan doit se retourner dans sa tombe…
Bon pratico pratique dernière question pratique avant de te répondre :
Quel est ton terrain ?
Quelle distance entre le terrain et l’ethnologue ?


pourrais tu expliciter ta première remarque sur le fait que ma question de départ semble être une hypothèse déguisée? et qui est Leroy-Gourhan?
ma question de départ n'est là que pour me guider dans mes recherches explaratoires que je suis en train de mener. Elle va surement évoluer d'ici peu. Ce n'est en aucun cas ma problématique de mémoire. je suis en train de réfléchir sur ma revue de question en fait.

terrain : les skieurs freeride dans les Hautes-Alpes (gapençais) et Alpes de Haute Provence (vallée de l'ubaye)
les free surfers à Bombannes, peut être Biarritz

distance (si je comprend bien ta question) : je pratique le ski freeride depuis 2 ans occasionellement et j'ai débuté le surf depuis cet été.
Je suis donc en contact avec mon terrain d'étude et je pense partager certaines valeurs avec ces groupes mais je ne suis pas une "puriste" :)
Je compte sur ce dernier point d'ailleurs pour pouvoir avoir le recul nécessaire afin d'analyser mes observations ;)
Cl3m
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gallyann (25 oct 2009) disait:

tcsa (25 oct 2009) disait:

gallyann (25 oct 2009) disait:

ma question de départ : "la pratique du freeride induit-elle d'avoir une conscience environnementale?"

Ta question de départ ressemble assez à la formulation déguisée d’une hypothèse. Notre maître à penser Leroy-Gourhan doit se retourner dans sa tombe…
Bon pratico pratique dernière question pratique avant de te répondre :
Quel est ton terrain ?
Quelle distance entre le terrain et l’ethnologue ?


pourrais tu expliciter ta première remarque sur le fait que ma question de départ semble être une hypothèse déguisée? et qui est Leroy-Gourhan?
ma question de départ n'est là que pour me guider dans mes recherches explaratoires que je suis en train de mener. Elle va surement évoluer d'ici peu. Ce n'est en aucun cas ma problématique de mémoire. je suis en train de réfléchir sur ma revue de question en fait.

terrain : les skieurs freeride dans les Hautes-Alpes (gapençais) et Alpes de Haute Provence (vallée de l'ubaye)
les free surfers à Bombannes, peut être Biarritz

distance (si je comprend bien ta question) : je pratique le ski freeride depuis 2 ans occasionellement et j'ai débuté le surf depuis cet été.
Je suis donc en contact avec mon terrain d'étude et je pense partager certaines valeurs avec ces groupes mais je ne suis pas une "puriste" :)
Je compte sur ce dernier point d'ailleurs pour pouvoir avoir le recul nécessaire afin d'analyser mes observations ;)


Si tu es a Gap, je pense Mardi (si je les retrouve d'ici pouvoir te filler de la Doc sur le freeride en ski, et des piste sur le surf (je pratique pas trop mais j'ai un peu taquiner biarritz plus jeune.
/Je dois avoir des trucs sur le "freesport" en général. J'essayerais de te trouver ça.
Matiouf
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Ton recul est limité, mais bon...
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Matiouf (25 oct 2009) disait:

Ton recul est limité, mais bon...


Matiouf, je suis d'accord avec toi, mais ce qui est important ce n'est pas vraiment le recul mais plus l'objectivité, le contact et la capacité de discernement et d'évaluation.

Je connais des gens qui ont l'esprit le plus libre que j'ai jamais vu, et ils ont tout ages, ce sont entre autres des freeClimbers ils ont un pouvoir hypnotique immense quand tu leurs parles, ils emplissent tellement l'espace rien que par leur présence sans même avoir besoin de parler beaucoup et c'est très dur de faire une analyse objective de ce qu'ils racontent.

Je connais aussi des membres de l'asso Ecor-rider si ça t'interesse.
no.pseudo...
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Matiouf (25 oct 2009) disait:

no pseudo, je ne suis pas d'accord avec toi, la quète de la performance intrinsèque n'est pas en désaccord avec la quète du naturel... En effet, quand tu es à l'écoute de la nature, tu es plus en phase pour produire du bon ski, surf...

Ben globalement, je réfléchissais avant d'écrire ça que la quête de la performance me semble décorrélée du respect de l'environnement.
Dans le sens où il me semble que cela va de pair avec une quête du matériel performant...donc un renouvellement régulier du matos.
Je suis pas sûre non plus qu'ils montent le pain bio et le saucisson du berger.
De plus, les déplacements routiers que nécessitent le ski de rando...se garer dans des endroits comme par exemple le col de Buffère, ça me laisse perplexe, surtout si c'est tous les WE.
Mais bon, on parle tous en fonction de ce qu'on ressent à faire comme sport, comme type d'efforts.
C'est pas nécessairement objectif.
Bref, c'est ptet pas tellement dans le débat, moi je voulais souligner que au sein d'un même sport, on rencontre des tas de mentalités différentes.
tcsa
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gallyann (25 oct 2009) disait:

tcsa (25 oct 2009) disait:

gallyann (25 oct 2009) disait:

ma question de départ : "la pratique du freeride induit-elle d'avoir une conscience environnementale?"

Ta question de départ ressemble assez à la formulation déguisée d’une hypothèse. Notre maître à penser Leroy-Gourhan doit se retourner dans sa tombe…
Bon pratico pratique dernière question pratique avant de te répondre :
Quel est ton terrain ?
Quelle distance entre le terrain et l’ethnologue ?


pourrais tu expliciter ta première remarque sur le fait que ma question de départ semble être une hypothèse déguisée? et qui est Leroy-Gourhan?
ma question de départ n'est là que pour me guider dans mes recherches explaratoires que je suis en train de mener. Elle va surement évoluer d'ici peu. Ce n'est en aucun cas ma problématique de mémoire. je suis en train de réfléchir sur ma revue de question en fait.

terrain : les skieurs freeride dans les Hautes-Alpes (gapençais) et Alpes de Haute Provence (vallée de l'ubaye)
les free surfers à Bombannes, peut être Biarritz

distance (si je comprend bien ta question) : je pratique le ski freeride depuis 2 ans occasionellement et j'ai débuté le surf depuis cet été.
Je suis donc en contact avec mon terrain d'étude et je pense partager certaines valeurs avec ces groupes mais je ne suis pas une "puriste" :)
Je compte sur ce dernier point d'ailleurs pour pouvoir avoir le recul nécessaire afin d'analyser mes observations ;)

Aïe ! André Leroy Gourhan est à l’ethnologie et l’ethnographie ce qu’est Ingemar Stenmark à la compétition de ski alpin. Ca le fait pas trop de parler d’ethno sans connaître ALG. Même en Ufraps !

La proximité du chercheur à son terrain est extrêmement dangereuse. C’est le risque d’un manque d’objectivation du matériau (le terrain ) comme disent les sociologues durkheimiens. Autre manière de dire que plutôt que d’avoir une approche hypothético-inductive tu vas avoir une approche hypothético-déductive. C’est-à-dire que plutôt que laisser émerger ta problématique de ton terrain, tu prends le risque inconscient de contraindre ton terrain pour valider tes supputations qui ne reflètent aucune forme de réalité, mais juste la façon dont tu aimerais que l’on perçoive ta pratique.

Pour répondre à ta question sans détour :
La notion de conscience environnementale évoque l’idée d’une pratique symbiotique et respectueuse. Sur un plan onirique et mystique les alpinistes parlent même de respect réciproque, puisque la montagne n’emporte pas ceux qui la respectent.

Penses-tu que modeler le manteau neigeux à coup de pelle pour réaliser des jumps peut être considérer comme une pratique en symbiose ? Ou alors comme un aménagement d’un territoire non urbain pour y développer des pratiques urbaines (culture du park transplantée dans un autre environnement) ? D’où ma question : La pratique du FR sous sa forme backcountry ne traduit-elle pas l’impossibilité des pratiquants d’accepter un environnement non urbain ? Celui-ci constituant un habitus (Bourdieu ) dont ils sont le in-mates (Ervin Gofman ) ? Se livrant à une mise en scène de leur pratique ils travestissent ainsi leur intolérance profonde pour tout habitus qui diffère du leur (c’est-à-dire tout en dehors de l’urbain ).
Parlons de la pratique en zone de pâturage. Sachant que les éleveurs sont obligés d’enlever leurs clôtures pastorales pour laisser les pratiques HP se dérouler en toute sécurité, peut-on parler de pratiques en symbiose avec les cultures locales ?
Parlons de la pratique en zone arborée. Sachant qu’un jeune pin ou mélèze étêté par un coup de carre involontaire subira un retard de croissance de 10 ans, peut-on parler de pratique respectueuse de l’environnement ?
Je ne parlerai pas des nuisances causée à la faune...

Vu sous ces angles les freerideurs ne sont que des prédateurs urbains agressant un terrain au sens géographique et ethnologique en imposant une dictature de la non pensée urbaine…

A suivre:):):):)
Matiouf
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Ok...
tcsa
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no.pseudo... (25 oct 2009) disait:

Ben globalement, je réfléchissais avant d'écrire ça que la quête de la performance me semble décorrélée du respect de l'environnement.
Dans le sens où il me semble que cela va de pair avec une quête du matériel performant...donc un renouvellement régulier du matos.
...

Oui, l’exploit, le dépassement de soi est une quête. Mais est-ce une quête de performance ou une quête mystico-onirique intérieure déconnectée de la mise en scène de moi dans le monde des autres ?
Je ne crois pas que Messner était dans une quête de performance lors de ces exploits en Himalaya. Il y avait une vraie démarche intellectuelle.
Démarche intellectuelle ! Hummmmm. Ne serait-ce pas le fossé entre les vieux alpinistes et les jeunes freerideurs. Je provoque of course ;) Quoi que peut être pas ;) ;)
no.pseudo...
no.pseudo...

inscrit le 22/01/05
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Je vous recommande à tous la lecture d'un pamphlet qui s'intitule "conre le sport" de Caroll Gustav.
Il m'a fait réfléchir sur l'essence même de l'exploit, à commencer par celui de mythiques alpinistes comme Herzog.
A un moment, tu ne sais plus trop si l'exploit est une quête purement intérieure ou une quête de reconnaissance beaucoup plus large...

Sinon, il est vrai que j'aime bien moi aussi "me dépasser", mais bon on reste dans de l'humain moyen pour ce qui me concerne.
Genre j'ai 4 ampoules, un peu de tendinite mais je vais me finir ma rando, parce qu'une fois sur la crête, c'est beau à en pleurer.
JMF
JMF

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[quote=no.pseudo... (25 oct 2009)
Sinon, il est vrai que j'aime bien moi aussi "me dépasser", mais bon on reste dans de l'humain moyen pour ce qui me concerne.
[/quote]

Style tu au 10ième verre, tu te dis que tu pourrais encore en siffler un ou deux de plus.
JMF
JMF

inscrit le 11/11/99
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gallyann (22 oct 2009) disait:

Que serait le freeride sans la nature??

c'est parce qu'elle est au centre de notre pratique que je souhaiterais recueillir vos impressions, vos commentaires, vos vécus, vos expériences, vos coups de gueule, vos coups de coeur sur votre pratique freeride et la nature.

J'effectue un mémoire de recherche dans le cadre de mes études en STAPS. Vos réactions pourront m'être précieuses! Merki!


Avec ce genre de post et l'accès généralisé à internet, on devrait plutôt s'interroger sur la qualité du travail des étudiants.
no.pseudo...
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inscrit le 22/01/05
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JMF (25 oct 2009) disait:

[quote=no.pseudo... (25 oct 2009)
Sinon, il est vrai que j'aime bien moi aussi "me dépasser", mais bon on reste dans de l'humain moyen pour ce qui me concerne.


Style tu au 10ième verre, tu te dis que tu pourrais encore en siffler un ou deux de plus.
[/quote]
Ben pour une fois t'as compris
Champaaagne !!
hips :-)
gallyann
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inscrit le 10/04/09
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Cl3m (25 oct 2009) disait:

gallyann (25 oct 2009) disait:

tcsa (25 oct 2009) disait:

gallyann (25 oct 2009) disait:

ma question de départ : "la pratique du freeride induit-elle d'avoir une conscience environnementale?"

Ta question de départ ressemble assez à la formulation déguisée d’une hypothèse. Notre maître à penser Leroy-Gourhan doit se retourner dans sa tombe…
Bon pratico pratique dernière question pratique avant de te répondre :
Quel est ton terrain ?
Quelle distance entre le terrain et l’ethnologue ?


pourrais tu expliciter ta première remarque sur le fait que ma question de départ semble être une hypothèse déguisée? et qui est Leroy-Gourhan?
ma question de départ n'est là que pour me guider dans mes recherches explaratoires que je suis en train de mener. Elle va surement évoluer d'ici peu. Ce n'est en aucun cas ma problématique de mémoire. je suis en train de réfléchir sur ma revue de question en fait.

terrain : les skieurs freeride dans les Hautes-Alpes (gapençais) et Alpes de Haute Provence (vallée de l'ubaye)
les free surfers à Bombannes, peut être Biarritz

distance (si je comprend bien ta question) : je pratique le ski freeride depuis 2 ans occasionellement et j'ai débuté le surf depuis cet été.
Je suis donc en contact avec mon terrain d'étude et je pense partager certaines valeurs avec ces groupes mais je ne suis pas une "puriste" :)
Je compte sur ce dernier point d'ailleurs pour pouvoir avoir le recul nécessaire afin d'analyser mes observations ;)


Si tu es a Gap, je pense Mardi (si je les retrouve d'ici pouvoir te filler de la Doc sur le freeride en ski, et des piste sur le surf (je pratique pas trop mais j'ai un peu taquiner biarritz plus jeune.
/Je dois avoir des trucs sur le "freesport" en général. J'essayerais de te trouver ça.



je ne suis pas à Gap actuellement, je descend en décembre. Pourrais-je te recontacter à ce moment là?
gallyann
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inscrit le 10/04/09
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tcsa (25 oct 2009) disait:

gallyann (25 oct 2009) disait:

tcsa (25 oct 2009) disait:

gallyann (25 oct 2009) disait:

ma question de départ : "la pratique du freeride induit-elle d'avoir une conscience environnementale?"

Ta question de départ ressemble assez à la formulation déguisée d’une hypothèse. Notre maître à penser Leroy-Gourhan doit se retourner dans sa tombe…
Bon pratico pratique dernière question pratique avant de te répondre :
Quel est ton terrain ?
Quelle distance entre le terrain et l’ethnologue ?


pourrais tu expliciter ta première remarque sur le fait que ma question de départ semble être une hypothèse déguisée? et qui est Leroy-Gourhan?
ma question de départ n'est là que pour me guider dans mes recherches explaratoires que je suis en train de mener. Elle va surement évoluer d'ici peu. Ce n'est en aucun cas ma problématique de mémoire. je suis en train de réfléchir sur ma revue de question en fait.

terrain : les skieurs freeride dans les Hautes-Alpes (gapençais) et Alpes de Haute Provence (vallée de l'ubaye)
les free surfers à Bombannes, peut être Biarritz

distance (si je comprend bien ta question) : je pratique le ski freeride depuis 2 ans occasionellement et j'ai débuté le surf depuis cet été.
Je suis donc en contact avec mon terrain d'étude et je pense partager certaines valeurs avec ces groupes mais je ne suis pas une "puriste" :)
Je compte sur ce dernier point d'ailleurs pour pouvoir avoir le recul nécessaire afin d'analyser mes observations ;)

Aïe ! André Leroy Gourhan est à l’ethnologie et l’ethnographie ce qu’est Ingemar Stenmark à la compétition de ski alpin. Ca le fait pas trop de parler d’ethno sans connaître ALG. Même en Ufraps !

La proximité du chercheur à son terrain est extrêmement dangereuse. C’est le risque d’un manque d’objectivation du matériau (le terrain ) comme disent les sociologues durkheimiens. Autre manière de dire que plutôt que d’avoir une approche hypothético-inductive tu vas avoir une approche hypothético-déductive. C’est-à-dire que plutôt que laisser émerger ta problématique de ton terrain, tu prends le risque inconscient de contraindre ton terrain pour valider tes supputations qui ne reflètent aucune forme de réalité, mais juste la façon dont tu aimerais que l’on perçoive ta pratique.

Pour répondre à ta question sans détour :
La notion de conscience environnementale évoque l’idée d’une pratique symbiotique et respectueuse. Sur un plan onirique et mystique les alpinistes parlent même de respect réciproque, puisque la montagne n’emporte pas ceux qui la respectent.

Penses-tu que modeler le manteau neigeux à coup de pelle pour réaliser des jumps peut être considérer comme une pratique en symbiose ? Ou alors comme un aménagement d’un territoire non urbain pour y développer des pratiques urbaines (culture du park transplantée dans un autre environnement) ? D’où ma question : La pratique du FR sous sa forme backcountry ne traduit-elle pas l’impossibilité des pratiquants d’accepter un environnement non urbain ? Celui-ci constituant un habitus (Bourdieu ) dont ils sont le in-mates (Ervin Gofman ) ? Se livrant à une mise en scène de leur pratique ils travestissent ainsi leur intolérance profonde pour tout habitus qui diffère du leur (c’est-à-dire tout en dehors de l’urbain ).
Parlons de la pratique en zone de pâturage. Sachant que les éleveurs sont obligés d’enlever leurs clôtures pastorales pour laisser les pratiques HP se dérouler en toute sécurité, peut-on parler de pratiques en symbiose avec les cultures locales ?
Parlons de la pratique en zone arborée. Sachant qu’un jeune pin ou mélèze étêté par un coup de carre involontaire subira un retard de croissance de 10 ans, peut-on parler de pratique respectueuse de l’environnement ?
Je ne parlerai pas des nuisances causée à la faune...

Vu sous ces angles les freerideurs ne sont que des prédateurs urbains agressant un terrain au sens géographique et ethnologique en imposant une dictature de la non pensée urbaine…

A suivre:):):):)



Ya beaucoup d'idées à développer, je vais m'y atteler!
gallyann
gallyann

inscrit le 10/04/09
7 messages
Cl3m (25 oct 2009) disait:

Matiouf (25 oct 2009) disait:

Ton recul est limité, mais bon...


Matiouf, je suis d'accord avec toi, mais ce qui est important ce n'est pas vraiment le recul mais plus l'objectivité, le contact et la capacité de discernement et d'évaluation.

Je connais des gens qui ont l'esprit le plus libre que j'ai jamais vu, et ils ont tout ages, ce sont entre autres des freeClimbers ils ont un pouvoir hypnotique immense quand tu leurs parles, ils emplissent tellement l'espace rien que par leur présence sans même avoir besoin de parler beaucoup et c'est très dur de faire une analyse objective de ce qu'ils racontent.

Je connais aussi des membres de l'asso Ecor-rider si ça t'interesse.


je croyais qu'ils avaient arrêter eco-rider?
javais l'intention de me rapprocher aussi de Mountain Riders dc ça m'intéresse aussi eco-rider sils sont toujours actifs.
gallyann
gallyann

inscrit le 10/04/09
7 messages
no.pseudo... (25 oct 2009) disait:

Matiouf (25 oct 2009) disait:

no pseudo, je ne suis pas d'accord avec toi, la quète de la performance intrinsèque n'est pas en désaccord avec la quète du naturel... En effet, quand tu es à l'écoute de la nature, tu es plus en phase pour produire du bon ski, surf...

Ben globalement, je réfléchissais avant d'écrire ça que la quête de la performance me semble décorrélée du respect de l'environnement.
Dans le sens où il me semble que cela va de pair avec une quête du matériel performant...donc un renouvellement régulier du matos.
Je suis pas sûre non plus qu'ils montent le pain bio et le saucisson du berger.
De plus, les déplacements routiers que nécessitent le ski de rando...se garer dans des endroits comme par exemple le col de Buffère, ça me laisse perplexe, surtout si c'est tous les WE.
Mais bon, on parle tous en fonction de ce qu'on ressent à faire comme sport, comme type d'efforts.
C'est pas nécessairement objectif.
Bref, c'est ptet pas tellement dans le débat, moi je voulais souligner que au sein d'un même sport, on rencontre des tas de mentalités différentes.



je trouve au contraire que tu es en plein dans le débat! ;)
Cl3m
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/Eco rider ont peut être arrêté, j'en ai pas reparlé avec mes potes depuis un moment.

Pour le reste bon courage pour ton mémoire.

/check tes Mps.
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