Sawn (20 janv.) disait:
Ce que je ne comprends pas lorsque je regarde Ted Ligety, on dirait que sa phase de mise à plat a lieu lorsqu’il saute, si bien qu’il passe brusquement d’une carre à l’autre. Le résultat est qu’il a une angulation/inclinaison extrêmement rapide. Serait-il l’exception qui confirme la règle ?
Lorsque l'on déclenche, on relache la pression du virage précédent (dans la métaphore de la bille, on retire la trace), le ski est mis en tension pendant la virage et si on relâche assez vite on reçoit un rebond qui est un effet trampoline ou un effet ressort. Pendant le rebond il y a un moment de flottement plus ou moins long et plus ou moins haut.
En hors piste, la technique assez basique de virage court type ollie ou dauphin, fait la même chose, ça crée un flottement et pendant la flottement on peu plus facilement pivoter les skis ou changer les carres selon ce qu'on souhaite.
En bosse ce flottement à lieu juste à la fin de la partie ascendante de la bosse, il y a un allègement des skis et on en profite parfois pour faire des rotations de pieds.
En course ce flottement permet de multiples tactiques de placement sur sa ligne afin d'optimiser sa trajectoire. Quelques exemples :
Ligety en général, faisait une double extension des jambes pour favoriser un changement de carre rapide et une prise d'angle très directe tout en maintenant sa diagonale (la diagonale entre les deux portes, au plus elle est longues au plus on a tendance à être rapide dans les portes.
Hirscher utilisait souvent se flottement pour faire des pivots. En slalom il le faisait souvent en l'air, il tournait ses pieds, puis préparait légèrement sa carre, ensuite il prenait un appui très court et très efficace et bondissait vers l'autre porte. En géant il faisait pivoter l'arrière des skis, mais il était en contact très léger avec la neige, puis reprenait l'appui dès la ligne de pente.
Odermatt aujourd'hui fait une énorme extension pendant le délenchement, ses skis sautent vraiment haut et pendant la vol il place ses skis en direction de la ligne de pente direct sur les carres et dès qu'il touche la neige il prend un appui fort. C'est quasi ce que faisait Hirscher en slalom, mais sauf qu'il le fait aussi en géant et c'est encore plus exagéré.
Donc ce flottement existe toujours, plus l'appui est puissant et plus de déclenchement est rapide plus on a une tendance sauter.
Maintenir le contact avec la neige permet d'avoir un meilleur contrôle de la phase de conduite II et de l'équilibre, mais diminue les possibilités de rotation des skis ou de changements de carres rapide.
Les flottement haut permettent d'avoir des placements rapide et donc de corriger les trajectoires en l'air. Parcontre la reprise d'appui est beaucoup plus délicate et risquée niveau équilibre. Et souvent l'appui est plus court donc crée un autre saut pour le virage suivant.
Les racers de haut niveau vont souvent avoir 50/50 dans une course. Il vont prendre les portes les plus faciles en carving tout le long. Et avoir des manoeuvres un peu spéciales sur les portes plus complexes à prendre, par exemple sur les dévers, sur le changements de pentes, sur les portes profonde ou sur les parties très glacée.
En plus de cela, ils corrigent parfois les erreurs de ligne de la porte précédente en utilisant une des nombreuses tactiques qu'on place en général lors de ces moments de flottement.
inscrit le 27/03/05
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