Bonnes fêtes à tous, pas de folies.... A l'année prochaine.
tcsa (30 déc.) disait:
darksexious (29 déc.) disait:
Marcos09 (29 déc.) disait:salut, ton expérience est très intéressante je n'arrive pas à comprendre comment une carre peut chauffer à ce point alors que c'est l'eau(neige fondue)sous le ski qui crée l’interface neige/ski et que le contact sol/carre semble plutôt indirect.
Bonjour, en descente, le contact ski neige à grande vitesse engendre une chaleur intense et la carre chauffe et brule la semelle... Ce qui fait que, sur certains endroits, des morceaux de semelle ont disparu. Ce n'est pas spécialement à Bormio, mais pratiquement dans toutes les descentes de coupe du monde. On change la semelle ensuite, mais certains coureurs ne veulent plus skier avec... J'ai aussi vu le cas, sur des pistes synthétiques en Angleterre... et pas sur ses coureurs. J'espère avoir répondu à ta question.
darksexious,
Bon ce que te raconte Marcos09 est bien entendu une énorme connerie. A la température où brule une semelle la colle epoxy qui tient la semelle au ski a déjà fondu depuis belle lurette. Si ce que Marcos raconte était vrai, à l'arrivé des épreuves de descente les semelles seraient décollées des skis.
En fait le terme bruler est assez impropre. Le problème est un problème d'abbrasion. Car oui la neige est abbrasive. Et sur les pistes injectée par exemple, on rajoute au fart du molybdène qui permet de protéger (un peu ) de l'abbrasion.
Concrètement ce qui se passe est assez simple. Si tu regardes une semelle au microscope tu te rends compte que ça n'est pas une surface plane homogène. Ca fait des milliards de petites bouclettes comme du velcro. L'imprégnation d'un ski consiste à enlever l'air contenu dans ces bouclettes et le remplacer par du fart. Lorsque l'abbrasion est trop forte ces bouclettes se cassent et se déplient. Ca te donne un aspect blanc et à l'extrême pelucheux (si tu ne fais rien ). Ce qui peut arriver à tes skis en plusieurs jours de ski arrive en quelque minute aux descendeurs... Et les semelles c'est comme le fart : tendre ça glisse et dur ça résiste mais glisse moins. C'est ce que comprennent très rapidement les gens qui se mettent à skier des semelles graphitées. Donc plus on cherche à aller vite, plus on choisit la semelle qui glisse.
Donc chez les technos qui préparent les skis des descendeurs il y a plusieurs pratiques:
1 En retour de courses, ils passent la semelle à la pierre tant que l'on a pas enlevé l'intégralité des boucles qui peluchent. C'est très long et sa bouffe de la matière.
2 En retour de course ils changent les semelles. C'est un travail assez délicat
3 A chaque course ils changent les skis. Ca peut être embêtant pour le coureur si le noyau du ski n'est pas exactement réglé de la même façon.
4 Enfin ce qui se fait sur les skis de courses maintenant, à la fabrication, et dont Salomon puis Atomic furent les précurseurs, on remplace la semelle par de la semelle plus dure le long de la carre (sur une largeur de 5 mm ) sous le pied du coureur (peu ou prou le patin ). Ca permet de conserver la qualité de glisse général tout en ayant une semelle moins sujette à l'abbrasion sur les parties les plus sollicitées.
Bien entendu, la préparation de la semelle a une importance capitale
Geoffroy Geldhof (31 déc. 2018) disait:
Largement assez pour faire repasser de l’eau solide à -5 degrés à l’etat liquide lors d’un virage coupé
Hard-attack ( 2 janv.) disait:
Et M***e, moi qui croyait avoir compris...
Je réfléchis plus, j'en peux plus. Ça glisse, c'est la seule chose qui m'intéresse!
carambole ( 2 janv.) disait:
Geoffroy Geldhof (31 déc. 2018) disait:
Largement assez pour faire repasser de l’eau solide à -5 degrés à l’etat liquide lors d’un virage coupé
Bon j'ai regardé le diagramme dont tu as donné les références (merci). sauf erreur de ma part 5 ° = entre 40 et 50 bars. ce n'est pas le poids du skieur ni même la surcharge dans un virage qui permet d'atteindre une telle pression
bonagva ( 3 janv.) disait:
Un papier un peu rude sur le sujet:
inscrit le 02/11/18
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