CHICAGO (Reuters) - La pratique trop assidue du vélo tout-terrain entraîne des problèmes au niveau du scrotum qui peuvent avoir des conséquences sur la fertilité des cyclistes, selon une étude autrichienne.
Cette étude, rendue publique lundi à l'occasion de la réunion annuelle de la Société de radiologie d'Amérique du Nord, a porté sur 40 cyclistes "de l'extrême" parcourant au moins 5.000 km par an et 35 non-pratiquants.
Les examens du scrotum ont révélé que 88% des cyclistes présentaient des kystes, des varices, des calcifications et autres anormalités qui ne sont apparues que chez 26% de ceux ne pratiquant pas le VTT.
Les échantillons de sperme prélevés sur les pratiquants ont par ailleurs montré que leur liquide séminal contenait trois fois moins de spermatozoïdes - eux-mêmes présentant moins de motilité (l'aptitude à effectuer des mouvements spontanés ou réactionnels) - que celui du groupe ne pratiquant pas le vélo tout-terrain.
"Nous pensons qu'une pratique trop intensive du vélo en tout terrain peut conduire à une altération du sperme, ce qui peut avoir un effet sur la fertilité", estime le principal auteur de l'étude, Ferdinand Frauscher, du CHU d'Innsbrück.
Pour lui, les traumatismes répétés que subissent les testicules conduisent à certains dommages vasculaires et peuvent du coup entraîner une réduction de la mobilité.
L'étude suggère que les pratiquants assidus devraient investir dans des absorbeurs de chocs et dans des systèmes de suspension, ce qui pourrait conduire à doubler l'investissement par rapport à un VTT normal.
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