Ah Superdevoluy...
Ce projet de telepherique est bien le genre de truc que j'aimerais ne plus voir ressurgir dans les esprits de decideurs megalomanes.
Le projet est cense n'etre destine qu'a monter les scientifiques là-haut (depuis l'accident du telepherique prive du CNRS puis d'un helico, ils flippent un peu en helico) et en été, un contingent reglementé de touristes scientifiques, pour qui on amenagera un petit centre museographique et des balades guidées sur le plateau ...
Bien belles intentions certes. Sauf que le Plateau du Pic de Bure est un milieu naturel exceptionnel (vous en connaissez beaucoup des plateaux calcaires a 2500 m vous ?), de surcroit facile d'accès pour les randonneurs tant a pied qu'a skis (je prefere ne pas avoir entendu parler de motos...).
Beaucoup de touristes viennent l'été dans le Devoluy pour faire ce genre de balade, la region est d'ailleurs plus vivante que les 3 Vallées a la meme saison...
Le projet comprendrait un premier etage de telepherique finance par SuperDevoluy, en remplacement d'installations obsoletes. Puis un ascenseur (?) financé en partie par le CNRS emmenerait les gens sur le plateau, d'ou une galerie couverte permettrait de rejoindre les observatoires (au passage, le projet n'enthousiasme pas les scientifiques qui veulent travailler tranquille et il n'ya rien a voir là haut car ce sont des radio téléscopes qui sortent des listings de chiffres pas de jolies images).
Tout ceci est louable, mais vous croyez que çà va tenir longtemps ces bonnes intentions. D'abord, comment on contiendra les touristes "mécanisés" pour pas qu'ils s'égayent trop sur le plateau avec femme, enfants, et chiens, cueillir les fleurs etc... ? Certes ceux qui montent à pied peuvent être des porcs aussi mais ils sont moins nombreux et le mécanisme de régulation ne coûte pas un rond.
Combien de temps avant que l'on n'invoque des difficultés économiques (qui ne manqueront pas d'arriver) pour installer un restau là-haut (faut bien rentabiliser) puis pour permettre aux guides avec leurs clients d'aller faire la descente des combes (avec reprise hélico en bas de la combe d'Aurouze ?), puis pour carrément ouvrir aux skieurs l'engin (on contingentera par l'argent, il suffit de trouver le montant le plus rentable).
Ah la la, il exagere ce TH diront certains, mais à peu de choses près, c'est exactement ce qui s'est passé au Pic du Midi de Bigorre dans les Pyrénées. Pour l'instant en hiver, il faut être avec un guide ou un moniteur pour y skier (pourquoi, c'est plus dangereux que la Vallée Blanche ?), mais je vous parie mon bonnet que dans quelques années, çà sera sur le plan des pistes du Tourmalet !
Alors on laisse faire ?
inscrit le 12/11/98
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