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Voici l'histoire de ma station préférée : AVORIAZ...
... et vous, quelle est l'histoire de votre station ?
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“Lorsqu’on part en vacances, on souhaite trouver un contexte différent de celui dans lequel on vit au quotidien. A Avoriaz, il n’y aura donc pas de voitures. Et le chauffage sera électrique, non polluant, plutôt qu’au mazout... Les rues serviront de pistes, l’architecture demeurera modeste, intégrée au cadre, mais novatrice...”
En mars 1966, alors que l’hôtel des Dromonts sort à peine de terre, Gérard Brémond trace ainsi les grandes lignes de ce que sera Avoriaz. Il est sans doute loin d’imaginer que ces principes fondamentaux allaient présider pendant plus de 40 ans et encore aujourd’hui à la destinée d’Avoriaz en lui donnant non seulement une véritable identité mais surtout un caractère affirmé qui la singulariserait de ses consoeurs.
Car en ces quelques mots, tout était dit : Avoriaz serait une station conçue pour rompre avec le quotidien, tournée vers l’avenir, s’adaptant aux attentes et aux besoins des vacanciers, sachant même à l’occasion devancer leurs aspirations et ainsi donc toujours être d’actualité.
En un mot : INTEMPORELLE !
>> 1966 : Ouverture de l’hôtel des Dromonts
A Noël 66, Avoriaz ouvre ses portes aux premiers vacanciers venus séjourner sur ce plateau accroché à 1800 m d’altitude en bordure de falaise et coupé de l’agitation du reste de la vallée. L’architecture de cette première réalisation ne manque pas d’interpeller ses premiers visiteurs tant elle se singularise du classicisme d’alors. Un jeune diplômé de 34 ans au parcours atypique, honoré d’un Grand Prix de Rome en 1961, signe “le style” de la station. Avec Les Dromonts, Jacques Labro donne le ton des futures constructions.
Aussitôt, la presse s’enflamme pour cette liberté d’expression qui annonce le militantisme libertaire de 1968. Avant-gardiste, mimétique, contemporaine, futuriste, baroque, les qualificatifs ne manqueront pas pour tenter d’approcher ce que les architectes ont voulu traduire par leurs réalisations.
>> 40 ans de construction
“Toiture et façades inclinées ne font qu’un, habillées de shingles, planches de cèdre rouge canadien qui selon l’exposition prennent des tons gris argenté ou brun-rouge. Le jeu des loggias, des porte-à-faux, des mouvements de faîtages des escaliers et des excroissances compose une architecture généreuse et spectaculaire qui évoque l’architecture “organique” prônée par Frank Lloyd Whrigt”.
Avec Les Dromonts, le ton est donné et la partition va se jouer sans fausse note tout au long des trente ans que durera la construction d’Avoriaz. Ainsi le coup d’essai sera vite transformé en coup de maître avec les autres immeubles : Séquoia, Mélèzes, puis Araucaria, Sosna, Thuya. La filiation ne trahira jamais l’œuvre originelle et cette architecture, en harmonie avec son environnement naturel, confirmera la liberté prise avec les verticales et les angles droits.
Volumes fragmentés, rupture de lignes, décrochements des façades, jeux des toitures en escaliers ; les formes, travaillées comme des sculptures, s’allient aux couleurs des shingles de red cedar, ces fameux tavaillons de cèdre rouge subtilement déclinés en camaïeu de gris et de brun. Couleurs et volumes donnent à l’ensemble son unité et son caractère tout en s’intégrant dans l’espace minéral de la falaise environnante dont elle emprunte ainsi les tonalités. Mais la mimétique ne saurait être parfaite sans la touche finale donnée par la neige qui vient habiller le bâti en parachevant son travail de camouflage dans la montagne.
>> 40 après...
Cette architecture inspirée de la montagne reste unique en son genre à bien des titres. Copiée mais jamais égalée, la liberté d’Avoriaz qui a su s’affranchir aussi franchement du chalet savoyard que de l’aménagement urbain, reste le modèle unique de la station conçue et achevée par le même architecte. Aucune autre ne pourra jamais comme Avoriaz se vanter de cette unité architecturale qui a perduré pendant les 40 ans de sa construction. Encore aujourd’hui, les programmes de rénovations sont supervisés par Jacques Labro qui veille au bon respect de l’identité architecturale d’Avoriaz.
Le temps de la reconnaissance
Symbole d’une époque, emblème d’un mouvement affranchi, illustration d’une expérience singulière d’architecture en montagne, Avoriaz a valu plusieurs récompenses à ses concepteurs : en 1968, c’est l’Equerre d’Argent, prix d’architecture qui vient couronner l’audace que Jacques Labro a déployée pour Les Dromonts. Il reçoit également le Prix de l’Académie des Beaux Arts en 1981, la Médaille d’Argent de l’Académie d’Architecture en 1984 pour l’ensemble de son œuvre, et est fait Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres en 1985.
Encore récemment, le talent de l’architecte d’Avoriaz a été reconnu par ses pairs. Le 26 juin 2002, Labro est entré dans le cercle très fermé de l’Académie d’Architecture. Ce “Conseil des Sages” fondé en 1840 et présidé par Aymeric Zublena (architecte entre autre du Grand Stade de France) a pour missions, outre la conservation des oeuvres et du patrimoine architectural, la formation au sein des écoles, la certification pour de nouveaux matériaux ou procédés de construction, mais ambitionne également d’être un lieu de réflexion où chacun confronte son point de vue à ses confrères.
En 2003, dans le cadre d’une procédure nationale de labellisation des sites remarquables au titre de l’architecture du XXè siècle, le Ministère de la Culture a attribué ce label à plusieurs réalisations architecturales de la station d’Avoriaz.
>> Des intérieurs qui épousent leur époque
Mais l’architecture ne doit pas se concevoir uniquement en appréhendant l’aspect extérieur des immeubles. A Avoriaz, elle a aussi imprimé sa singularité à l’intérieur. Dès le début, les logements sont conçus comme des espaces de vie, aménagés selon le rythme de la journée, du petit déjeuner au coucher et pour apporter une réponse à tous les besoins fonctionnels du skieur. Les espaces sont traités pour donner la priorité à la vue sur les champs de neige, pour s’ouvrir vers la montagne : les ouvertures sont comme des “cadres” qui mettent en valeur le décor naturel. Demi-niveaux, ouvertures en voile de béton pour donner la sensation d’espace, envolées d’escaliers et de coursives viennent décliner à l’intérieur la même liberté que l’on a d’abord découverte à l’extérieur.
Au fil des temps et de l’évolution des besoins et des pratiques, la construction a aussi évolué pour mieux “coller” aux modes de vie. A côté des chalets indépendants de la promenade des Ardoisières ou aux duplex et triplex des premiers temps, sont venus s’ajouter des logements plus fonctionnels et “dépouillés” répondants aux nécessités des années 75/80.
Aujourd’hui, alors que la tendance s’inverse et que les vacanciers aspirent à plus d’espace pour y organiser des moments de retrouvailles au sein de la cellule familiale ou relationnelle, Avoriaz s’adapte.
>> Pierre & Vacances a engagé depuis 2001 une vaste campagne de rénovation jamais égalée dans les Alpes.
Leader de la rénovation de l'immobilier touristique en montagne, Pierre & Vacances conçoit des appartements adaptés aux familles d'aujourd'hui et des résidences parfaitement intégrées à l'environnement, décore les appartements en alliant esthétisme, modernité et nouveauté dans un esprit contemporain à consonances régionales.
Depuis 2001, ce sont plus de 600 appartements qui font ainsi l’objet d’une totale rénovation à Avoriaz avec des surfaces plus spacieuses, un mobilier et une décoration moderne, plus d’espaces de rangement et des couchages de qualité dans le séjour.
Pierre & Vacances a investi 130 millions d'euros en 2003, 2004 et 2005 dans la rénovation de ses résidences en France, consacrant les deux-tiers de ce montant à celles installées en montagne.
Station sans voitures : un concept intemporel
Si l’architecture a participé à faire d’Avoriaz une station unique en son genre, les autres principes fondamentaux qui ont présidé à sa création ont aussi tous été respectés, accentuant encore son caractère novateur et intemporel. Fort de l’expérience acquise tout au long de sa carrière de champion de ski et des observations qu’il a pu faire dans toutes les grandes stations suisses, autrichiennes et même américaines, Jean Vuarnet restait convaincu que la réussite d’une station était à ce prix : laisser les voitures en dehors du village, transformer les rues en pistes de ski. C’est dès la naissance du projet, en 1961, alors qu’il vient de s’engager à aménager le “plateau d’Avoriaz” et à transformer les pentes environnantes en pistes de ski, qu’il pose ainsi les principes fondateurs de cette station nouvelle : “Pour éviter les inconvénients de la vie trépidante des grandes cités, nous interdirons l’intérieur de la station aux voitures. Afin de permettre la livraison des marchandises et le déplacement à l’intérieur de la station, des traîneaux tirés par des chevaux seront mis à disposition des hivernants. Ce mode de locomotion apporte une note agréable par son anachronisme…” Magazine Le Ski, février 1961.
Quand ils “héritent” du projet en 1964, les architectes Labro, Roques et Orzoni, vont aussi hériter de ce qui, a priori, peut apparaître comme une contrainte pour réaliser le plan d’urbanisme de la station.
Mais leur talent saura vite transformer le handicap en avantage.
Le stationnement et la circulation, véritables points noirs de toutes les stations d’altitude, vont ici trouver une solution radicale : les voitures sont bloquées “extra muros” sur des parkings et silos à voitures. L’accès principal se fait par le téléphérique, longtemps considéré comme le seul moyen fiable pour relier les 1800m du plateau. Les rues ne sont pas déneigées, livrées aux piétons et aux skieurs. Les transports sont assurés par des traîneaux ou des engins chenillés pour les marchandises. Les pistes de ski se croisent à l’intérieur même de la station et chacun peut chausser ses skis au pied de son chalet.
“Avoriaz 1800 est une “station-vacances” où sont supprimés les inconvénients de la vie urbaine, en particulier le bruit, la tension nerveuse et la pollution atmosphérique. Ainsi, à l’exemple de Zermatt, Avoriaz 1800 est la première grande station française sans automobiles. Des traîneaux, dont certains tirés par des rennes, assurent le déplacement des résidents. Des engins électriques silencieux transportent les marchandises”...
(L’Architecture Française n°285-286 de mai-juin 1966)
>> Pour les piétons et les skieurs
Construite sur un plateau légèrement incliné, Avoriaz s’étage sur plusieurs niveaux, desservis par des coursives intérieures ou des ascenseurs publics qui “gomment” la pénibilité des montées, raccourcissent les itinéraires de déplacements piétons et offrent un salvateur abri par temps de neige.
L’ingéniosité du système a été adaptée aux skieurs grâce à deux télésièges qui, à partir de la grenouillère d’Arare, permettent de remonter les usagers jusqu’à la crête ou le plateau d’Avoriaz d’où ils se laisseront glisser jusqu’à leurs résidences skis aux pieds.
Evident aujourd’hui, encore fallait-il au tout début de la station, penser ce système de locomotion et l’intégrer comme composante incontournable à la construction des immeubles. Ainsi plusieurs d’entre eux, présentent-ils des équipements publics : coursives pour le cheminement horizontal des piétons (Le Snow, les Hauts Forts, L’Hermine Blanche...) ou ascenseurs du rez de chaussée au sommet de l’immeuble pour compenser la pente : Sassafras, Hauts Forts).
>> Une réussite toujours d’actualité
Novateur en 1966, ce système de déplacements intérieurs des piétons et de circulation des skieurs par gravitation, loin de la circulation automobile, garantit encore aujourd’hui un dépaysement total qu’aucune autre station ne peut revendiquer aussi totalement.
Mieux encore, le principe de la station sans voitures s’est avéré au fil du temps correspondre de plus en plus aux attentes mais aussi aux besoins des vacanciers aspirant à rompre totalement avec le stress de la vie urbaine.
Toutes les enquêtes de clientèle l’ont confirmé : il est l’un des tout premiers critères de choix de la destination “Avoriaz”.
Le Groupe Pierre & Vacances fête cette année ses 40 ans !
Tout est parti d’Avoriaz. Quand, en 1966, Jean Vuarnet, Emile Allais et Jean-Claude Killy dessinent le tracé des pistes et des remontées mécaniques, Gérard Brémond, promoteur, imagine alors dans la station un nouveau concept de séjours : la location d’appartements de standing, fondée sur la liberté, la proximité et l’esprit de famille. Pierre & Vacances était né…
Créateur d'Avoriaz, Gérard Brémond a fait preuve d'audace architecturale et d'innovation immobilière en imposant notamment le concept de résidence de tourisme. Près de 40 ans plus tard, le groupe est devenu le leader européen du secteur.
2006/2007 : Projet de développement d’Avoriaz
Une réflexion est en cours afin d’établir un projet de développement d’Avoriaz qui corresponde à l’esprit de ressourcement aujourd’hui recherché et qui s’inscrive pleinement dans la continuité du concept qui a présidé à la création de la station. L’enjeu est d’imaginer l’hébergement de demain, celui qui correspondra le mieux aux aspirations de la future clientèle de la station.
Source OT Avoriaz
... et vous, quelle est l'histoire de votre station ?
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“Lorsqu’on part en vacances, on souhaite trouver un contexte différent de celui dans lequel on vit au quotidien. A Avoriaz, il n’y aura donc pas de voitures. Et le chauffage sera électrique, non polluant, plutôt qu’au mazout... Les rues serviront de pistes, l’architecture demeurera modeste, intégrée au cadre, mais novatrice...”
En mars 1966, alors que l’hôtel des Dromonts sort à peine de terre, Gérard Brémond trace ainsi les grandes lignes de ce que sera Avoriaz. Il est sans doute loin d’imaginer que ces principes fondamentaux allaient présider pendant plus de 40 ans et encore aujourd’hui à la destinée d’Avoriaz en lui donnant non seulement une véritable identité mais surtout un caractère affirmé qui la singulariserait de ses consoeurs.
Car en ces quelques mots, tout était dit : Avoriaz serait une station conçue pour rompre avec le quotidien, tournée vers l’avenir, s’adaptant aux attentes et aux besoins des vacanciers, sachant même à l’occasion devancer leurs aspirations et ainsi donc toujours être d’actualité.
En un mot : INTEMPORELLE !
>> 1966 : Ouverture de l’hôtel des Dromonts
A Noël 66, Avoriaz ouvre ses portes aux premiers vacanciers venus séjourner sur ce plateau accroché à 1800 m d’altitude en bordure de falaise et coupé de l’agitation du reste de la vallée. L’architecture de cette première réalisation ne manque pas d’interpeller ses premiers visiteurs tant elle se singularise du classicisme d’alors. Un jeune diplômé de 34 ans au parcours atypique, honoré d’un Grand Prix de Rome en 1961, signe “le style” de la station. Avec Les Dromonts, Jacques Labro donne le ton des futures constructions.
Aussitôt, la presse s’enflamme pour cette liberté d’expression qui annonce le militantisme libertaire de 1968. Avant-gardiste, mimétique, contemporaine, futuriste, baroque, les qualificatifs ne manqueront pas pour tenter d’approcher ce que les architectes ont voulu traduire par leurs réalisations.
>> 40 ans de construction
“Toiture et façades inclinées ne font qu’un, habillées de shingles, planches de cèdre rouge canadien qui selon l’exposition prennent des tons gris argenté ou brun-rouge. Le jeu des loggias, des porte-à-faux, des mouvements de faîtages des escaliers et des excroissances compose une architecture généreuse et spectaculaire qui évoque l’architecture “organique” prônée par Frank Lloyd Whrigt”.
Avec Les Dromonts, le ton est donné et la partition va se jouer sans fausse note tout au long des trente ans que durera la construction d’Avoriaz. Ainsi le coup d’essai sera vite transformé en coup de maître avec les autres immeubles : Séquoia, Mélèzes, puis Araucaria, Sosna, Thuya. La filiation ne trahira jamais l’œuvre originelle et cette architecture, en harmonie avec son environnement naturel, confirmera la liberté prise avec les verticales et les angles droits.
Volumes fragmentés, rupture de lignes, décrochements des façades, jeux des toitures en escaliers ; les formes, travaillées comme des sculptures, s’allient aux couleurs des shingles de red cedar, ces fameux tavaillons de cèdre rouge subtilement déclinés en camaïeu de gris et de brun. Couleurs et volumes donnent à l’ensemble son unité et son caractère tout en s’intégrant dans l’espace minéral de la falaise environnante dont elle emprunte ainsi les tonalités. Mais la mimétique ne saurait être parfaite sans la touche finale donnée par la neige qui vient habiller le bâti en parachevant son travail de camouflage dans la montagne.
>> 40 après...
Cette architecture inspirée de la montagne reste unique en son genre à bien des titres. Copiée mais jamais égalée, la liberté d’Avoriaz qui a su s’affranchir aussi franchement du chalet savoyard que de l’aménagement urbain, reste le modèle unique de la station conçue et achevée par le même architecte. Aucune autre ne pourra jamais comme Avoriaz se vanter de cette unité architecturale qui a perduré pendant les 40 ans de sa construction. Encore aujourd’hui, les programmes de rénovations sont supervisés par Jacques Labro qui veille au bon respect de l’identité architecturale d’Avoriaz.
Le temps de la reconnaissance
Symbole d’une époque, emblème d’un mouvement affranchi, illustration d’une expérience singulière d’architecture en montagne, Avoriaz a valu plusieurs récompenses à ses concepteurs : en 1968, c’est l’Equerre d’Argent, prix d’architecture qui vient couronner l’audace que Jacques Labro a déployée pour Les Dromonts. Il reçoit également le Prix de l’Académie des Beaux Arts en 1981, la Médaille d’Argent de l’Académie d’Architecture en 1984 pour l’ensemble de son œuvre, et est fait Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres en 1985.
Encore récemment, le talent de l’architecte d’Avoriaz a été reconnu par ses pairs. Le 26 juin 2002, Labro est entré dans le cercle très fermé de l’Académie d’Architecture. Ce “Conseil des Sages” fondé en 1840 et présidé par Aymeric Zublena (architecte entre autre du Grand Stade de France) a pour missions, outre la conservation des oeuvres et du patrimoine architectural, la formation au sein des écoles, la certification pour de nouveaux matériaux ou procédés de construction, mais ambitionne également d’être un lieu de réflexion où chacun confronte son point de vue à ses confrères.
En 2003, dans le cadre d’une procédure nationale de labellisation des sites remarquables au titre de l’architecture du XXè siècle, le Ministère de la Culture a attribué ce label à plusieurs réalisations architecturales de la station d’Avoriaz.
>> Des intérieurs qui épousent leur époque
Mais l’architecture ne doit pas se concevoir uniquement en appréhendant l’aspect extérieur des immeubles. A Avoriaz, elle a aussi imprimé sa singularité à l’intérieur. Dès le début, les logements sont conçus comme des espaces de vie, aménagés selon le rythme de la journée, du petit déjeuner au coucher et pour apporter une réponse à tous les besoins fonctionnels du skieur. Les espaces sont traités pour donner la priorité à la vue sur les champs de neige, pour s’ouvrir vers la montagne : les ouvertures sont comme des “cadres” qui mettent en valeur le décor naturel. Demi-niveaux, ouvertures en voile de béton pour donner la sensation d’espace, envolées d’escaliers et de coursives viennent décliner à l’intérieur la même liberté que l’on a d’abord découverte à l’extérieur.
Au fil des temps et de l’évolution des besoins et des pratiques, la construction a aussi évolué pour mieux “coller” aux modes de vie. A côté des chalets indépendants de la promenade des Ardoisières ou aux duplex et triplex des premiers temps, sont venus s’ajouter des logements plus fonctionnels et “dépouillés” répondants aux nécessités des années 75/80.
Aujourd’hui, alors que la tendance s’inverse et que les vacanciers aspirent à plus d’espace pour y organiser des moments de retrouvailles au sein de la cellule familiale ou relationnelle, Avoriaz s’adapte.
>> Pierre & Vacances a engagé depuis 2001 une vaste campagne de rénovation jamais égalée dans les Alpes.
Leader de la rénovation de l'immobilier touristique en montagne, Pierre & Vacances conçoit des appartements adaptés aux familles d'aujourd'hui et des résidences parfaitement intégrées à l'environnement, décore les appartements en alliant esthétisme, modernité et nouveauté dans un esprit contemporain à consonances régionales.
Depuis 2001, ce sont plus de 600 appartements qui font ainsi l’objet d’une totale rénovation à Avoriaz avec des surfaces plus spacieuses, un mobilier et une décoration moderne, plus d’espaces de rangement et des couchages de qualité dans le séjour.
Pierre & Vacances a investi 130 millions d'euros en 2003, 2004 et 2005 dans la rénovation de ses résidences en France, consacrant les deux-tiers de ce montant à celles installées en montagne.
Station sans voitures : un concept intemporel
Si l’architecture a participé à faire d’Avoriaz une station unique en son genre, les autres principes fondamentaux qui ont présidé à sa création ont aussi tous été respectés, accentuant encore son caractère novateur et intemporel. Fort de l’expérience acquise tout au long de sa carrière de champion de ski et des observations qu’il a pu faire dans toutes les grandes stations suisses, autrichiennes et même américaines, Jean Vuarnet restait convaincu que la réussite d’une station était à ce prix : laisser les voitures en dehors du village, transformer les rues en pistes de ski. C’est dès la naissance du projet, en 1961, alors qu’il vient de s’engager à aménager le “plateau d’Avoriaz” et à transformer les pentes environnantes en pistes de ski, qu’il pose ainsi les principes fondateurs de cette station nouvelle : “Pour éviter les inconvénients de la vie trépidante des grandes cités, nous interdirons l’intérieur de la station aux voitures. Afin de permettre la livraison des marchandises et le déplacement à l’intérieur de la station, des traîneaux tirés par des chevaux seront mis à disposition des hivernants. Ce mode de locomotion apporte une note agréable par son anachronisme…” Magazine Le Ski, février 1961.
Quand ils “héritent” du projet en 1964, les architectes Labro, Roques et Orzoni, vont aussi hériter de ce qui, a priori, peut apparaître comme une contrainte pour réaliser le plan d’urbanisme de la station.
Mais leur talent saura vite transformer le handicap en avantage.
Le stationnement et la circulation, véritables points noirs de toutes les stations d’altitude, vont ici trouver une solution radicale : les voitures sont bloquées “extra muros” sur des parkings et silos à voitures. L’accès principal se fait par le téléphérique, longtemps considéré comme le seul moyen fiable pour relier les 1800m du plateau. Les rues ne sont pas déneigées, livrées aux piétons et aux skieurs. Les transports sont assurés par des traîneaux ou des engins chenillés pour les marchandises. Les pistes de ski se croisent à l’intérieur même de la station et chacun peut chausser ses skis au pied de son chalet.
“Avoriaz 1800 est une “station-vacances” où sont supprimés les inconvénients de la vie urbaine, en particulier le bruit, la tension nerveuse et la pollution atmosphérique. Ainsi, à l’exemple de Zermatt, Avoriaz 1800 est la première grande station française sans automobiles. Des traîneaux, dont certains tirés par des rennes, assurent le déplacement des résidents. Des engins électriques silencieux transportent les marchandises”...
(L’Architecture Française n°285-286 de mai-juin 1966)
>> Pour les piétons et les skieurs
Construite sur un plateau légèrement incliné, Avoriaz s’étage sur plusieurs niveaux, desservis par des coursives intérieures ou des ascenseurs publics qui “gomment” la pénibilité des montées, raccourcissent les itinéraires de déplacements piétons et offrent un salvateur abri par temps de neige.
L’ingéniosité du système a été adaptée aux skieurs grâce à deux télésièges qui, à partir de la grenouillère d’Arare, permettent de remonter les usagers jusqu’à la crête ou le plateau d’Avoriaz d’où ils se laisseront glisser jusqu’à leurs résidences skis aux pieds.
Evident aujourd’hui, encore fallait-il au tout début de la station, penser ce système de locomotion et l’intégrer comme composante incontournable à la construction des immeubles. Ainsi plusieurs d’entre eux, présentent-ils des équipements publics : coursives pour le cheminement horizontal des piétons (Le Snow, les Hauts Forts, L’Hermine Blanche...) ou ascenseurs du rez de chaussée au sommet de l’immeuble pour compenser la pente : Sassafras, Hauts Forts).
>> Une réussite toujours d’actualité
Novateur en 1966, ce système de déplacements intérieurs des piétons et de circulation des skieurs par gravitation, loin de la circulation automobile, garantit encore aujourd’hui un dépaysement total qu’aucune autre station ne peut revendiquer aussi totalement.
Mieux encore, le principe de la station sans voitures s’est avéré au fil du temps correspondre de plus en plus aux attentes mais aussi aux besoins des vacanciers aspirant à rompre totalement avec le stress de la vie urbaine.
Toutes les enquêtes de clientèle l’ont confirmé : il est l’un des tout premiers critères de choix de la destination “Avoriaz”.
Le Groupe Pierre & Vacances fête cette année ses 40 ans !
Tout est parti d’Avoriaz. Quand, en 1966, Jean Vuarnet, Emile Allais et Jean-Claude Killy dessinent le tracé des pistes et des remontées mécaniques, Gérard Brémond, promoteur, imagine alors dans la station un nouveau concept de séjours : la location d’appartements de standing, fondée sur la liberté, la proximité et l’esprit de famille. Pierre & Vacances était né…
Créateur d'Avoriaz, Gérard Brémond a fait preuve d'audace architecturale et d'innovation immobilière en imposant notamment le concept de résidence de tourisme. Près de 40 ans plus tard, le groupe est devenu le leader européen du secteur.
2006/2007 : Projet de développement d’Avoriaz
Une réflexion est en cours afin d’établir un projet de développement d’Avoriaz qui corresponde à l’esprit de ressourcement aujourd’hui recherché et qui s’inscrive pleinement dans la continuité du concept qui a présidé à la création de la station. L’enjeu est d’imaginer l’hébergement de demain, celui qui correspondra le mieux aux aspirations de la future clientèle de la station.
Source OT Avoriaz
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