Sud ouest du 30/06/04:
REPRISE D'ARTOUSTE.
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Hier, à la mairie de Laruns, la commission d'appel d'offres de la commune a ouvert les plis contenant les propositions des candidats à la reprise de la station d'Artouste dans le cadre de la délégation de service public lancée par le chef-lieu du Haut-Ossau. Deux sociétés se sont manifestées : Altiservice et la Connex. L'offre de cette dernière ayant été jugée non conforme au cahier des charges (car elle ne s'intéressait qu'à la gestion du petit train, en ignorant la station de ski), seule la première va donc faire l'objet de discussions.
Ouverte au cours de l'hiver 1967-1968, la station d'Artouste, gérée par la commune de Laruns, seule, ne parvint jamais à « décoller ». Pour éviter de disparaître en tant que telle, le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques consentit à la prendre en charge (à l'issue d'un débat houleux), en 1981. Depuis cette époque, une convention trentenaire liait la commune de Laruns d'abord à la Régie départementale des stations de sports d'hiver, puis à l'organisme qui lui succéda, l'Epsa (Etablissement public des stations d'altitude), « émanation » du Conseil général qui gère les stations de Gourette et de la Pierre-Saint-Martin dont le Département est propriétaire.
Convention transitoire. La tutelle du Département sur Artouste n'aura duré que vingt-trois ans. La convention qui, finalement, n'établissait pas des relations satisfaisantes entre les parties (Artouste ne parvint toujours pas à sortir du « trou ») fut dénoncée avant son terme. En 2003, une convention transitoire de prestation de services, qui se substitua à celle de 1981, devenue caduque, fut passée entre la commune de Laruns et l'Epsa pour la saison 2003-2004, juste histoire de « faire la soudure » avec la délégation de service public lancée par Laruns.
Dans un premier temps, cette procédure nouvelle avait suscité l'intérêt de quatre repreneurs : la société Transmontagne; Aramon, société aragonaise associée au destin de Formigal et de Panticosa, entre autres; la Connex-CFTA, qui gère notamment le petit train touristique de la Rhune; et Altiservice, une filiale de la Lyonnaise des eaux, déjà présente dans les Pyrénées à Saint-Lary, à Superbagnères et à Font-Romeu.
En fin de compte, cette dernière société se retrouve seule candidate. Hier, après l'ouverture des plis, le Conseil municipal de Laruns a tenu une réunion plénière afin de discuter sur le contenu de la seule enveloppe à prendre en considération.
Etape supplémentaire franchie. A partir de maintenant va s'ouvrir une phase de négociation avec l'éventuel futur délégataire. Celui-ci devant être désigné impérativement d'ici deux mois. Pour que la saison 2004-2005 débute dans de bonnes conditions, il faut en effet que tout soit calé à l'automne. Sachant aussi que la commune de Laruns s'est engagée à l'urbanisation de 800 lits sur le site de Fabrèges, en partenariat avec le futur gestionnaire, si les discussions aboutissent.
Contacté hier, André Berdou, le maire conseiller général socialiste de Laruns, a estimé que l'ouverture des plis débouchait sur une « bonne nouvelle » : « Car après tout ce que l'on a entendu sur ce dossier, on aurait pu n'avoir aucune offre. Rien n'est encore fait. Il faut maintenant négocier. Mais une étape supplémentaire a été franchie ».
Robert Casadebaig, élu divers droite, a pour sa part regretté qu'il n'y ait qu'une seule offre et que l'on n'ait pas retenu celle des candidats locaux. Car les négociations qui vont s'ouvrir n'en seront que d'autant plus serrées : « Nous sommes vraiment au pied du mur », estime-t-il.
inscrit le 05/03/04
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