Rassurez vous, le projet est assez loufoque et ne tiens pas.
Vous pourez prochainement consigner en Mairie tout le mal que vous pensez de cet OPNI (Objet Polluant Non Identifié
.
Il y a eu une réunion il y a un mois qui a mis en évidence les incohérences nombreuses, pour certaines rédibitoires du projet .. en voici le compte rendu :
COMPTE RENDU DE LA REUNION « CLAVANS – UN NOUVEL HORIZON ».
Ce dossier est porté par un habitant du village.
Celui-ci a tout d’abord exposé ses motivations (l’avenir du village, le souci d’assurer un emploi aux générations futures).
Le Maire est favorable au projet, il reste néanmoins au deuxième plan.
La présentation, qui reprend l’essentiel du document papier, s’est déroulée en trois temps :
Un rappel du contexte géographique, historique, et social.
Un exposé du projet et des ses atouts, assez succin.
Un résumé des procédures d’autorisation UTN et d’établissement d’une ZAC.
Cette dernière partie est présentée par une amie du porteur du projet, se présentant comme juriste d’entreprise.
Certains des membres de l’assemblée ont émis des doutes sur le caractère totalement désintéressé de la démarche des initiateurs du projet.
La question du risque naturel a ensuite été abordée. Il existe une étude (TORRAVAL à Gières – Christophe ANCEY), assez pessimiste. Les risques de chute de blocs en divers endroits, et d’avalanches (dont une de taille importante sur la route) semblent réels. Il pourrait être utile d’examiner l’étude de TORRAVAL avec attention.
Un habitant du village, dont le savoir était remarquable, a ensuite souligné le déficit de la ressource en eau ces dernières années. C’est un élément important. Le projet ne pourrait se concevoir sans des retenues, dont le coût ne figure pas dans la pré-étude.(rappelons aussi que la création de retenues en zone avalancheuse est exclue).
Concernant le projet touristique lui même, voici les carences relevées :
Personne ne nie que l’enneigement dans la partie basse (entre 1400 mètres et 2000 mètres, exposée au Sud Est) est le plus souvent inexistant, ce qui impose la réalisation d’une télécabine ascenseur. Les télécabines du Proal à Briançon, du Guignants à Allos, du Bettex à St Gervais, pour ne citer qu’eux, ont durablement saigné les finances des communes concernées, ce qui démontre les risques d’une telle option.
La liaison d’accès au domaine skiable des Grande Rousses est mise en avant, sans plus d’explication. Or la liaison proposée est très indirecte. Elle impose d’emprunter successivement la télécabine ascenseur, puis (une fois le Col de Sarenne atteint) plusieurs kilomètres de route, et enfin d’autres remontées, tout ceci pour n’atteindre enfin que le départ des pistes aux Bergers.
Le retour est non moins problématique. Il n’est praticable que par de très bons skieurs. Subissant les aléas de la haute altitude, il est assez souvent dangereux, ou même impraticable. L’enneigement est quand à lui notoirement insuffisant sur la partie basse.
La réalisation d’investissements importants dans le secteur du Grand Croc par la SATA, exploitante du domaine de l’Alpe d’Huez, est très hypothétique. Ce secteur est plein Sud. Il est très éloigné, ce qui limite la durée journalière d’amortissement des installations. Il n’est enfin praticable que par les bons skieurs. L’installation de canon à neige (dont on connait le caractère destructeur), dans le contexte d’une ressource en eau ici limitée, est inenvisageable. La SATA n’arrive pas a boucler l’équipement de la piste de Sarenne, qui concerne l’ensemble de ses lits touristiques.
Sur le plan financier, le dossier ne tient pas
Le coût des aménagements routiers jusqu’à Clavans dont une déviation de Mizoen (au total plusieurs millions d'&euro
est intégralement reporté sur l’extérieur (Le Département , dont on connaît les problèmes budgétaires...).
L’obtention d’une subvention de 3.250.000 € sur la télécabine est très improbable.
Le budget de recette (5.000.000 &euro
étalé sur 15 ans est mis en face d’investissements immédiats, sans que n’apparaisse les frais financiers.
Sur les inconvénients au plan humain, deux intervenants ont souligné les risques de voir la spéculation foncière évincer les habitants du village (à l’inverse du but recherché
, de voir la station récupérée par des investisseurs étrangers.
Le Maire a indiqué que le dossier serait soumis à l’avis des habitants (en Mairie) jusqu’en juillet. Un habitant lui a demandé quelle serait la suite dans le cas ou les avis seraient majoritairement négatifs, sans obtenir de réponse claire.
Avec d’autres habitants, il a souligné la nécessité d’une réflexion sur le développement de la Vallée, apparemment inexistante jusqu’à présent (Mérite du projet : lancer le débat).
Il apparaît assez clairement au final qu’il s’agit là d’un projet assez mal ficelé. Il a ainsi assez peu de chance d’aboutir, mais les études pourraient grever significativement les finances communales.
inscrit le 16/11/01
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