Bonjour,
Nous y voilà, la prochaine échéance côté ski reste le mondial et c’est encore loin, mais en cette fin septembre nous commençons à observer la météo d’un peu plus près encore.
Pour ma part, c’est une 6ème année. Durant ces 5 dernières années, les hivers ont été plus calamiteux qu’autre chose, nous espérons que cette année, l’hiver fera parler de lui et qu’il se comportera comme il se doit d’être sur nos montagnes tempérées.
Un automne très important
Ces dernières années, outre des températures généralement douces, les automnes ont été marqués par une sécheresse climatique venant contrarier l’enneigement des altitudes les plus hautes. L’absence de précipitations nous amène à des écarts d’enneigement ridicules entre les différentes altitudes. Ces 3 dernières années, il ne fut pas rare d’arriver en janvier avec 100 cm de neige à 2300 à Val Thorens et à peine 10 à 20 cm de plus vers 3100 m, pour ne citer que cet exemple. Les précipitations automnales relèvent d’une grande importance sur la dynamique des glaciers, ou du moins ce qu’il en reste. En effet, comme le précise Luc Moreau dans un de ses ouvrages, ce sont les précipitations de septembre à novembre qui sont le plus profitables aux bassins de réception des glaciers. L’état calamiteux des glaciers actuels est issu non seulement de la douceur des températures estivales, mais surtout de l’absence de précipitations automnales.
Sécheresse quand tu nous tiens
Avec un été globalement humide, même si ce ne fut pas partout le cas, on en oubli la sécheresse que l’on range bien vite au placard et pourtant….La sécheresse, telle que les médias en parlent, traite du besoin en eau de la végétation et des activité humaine. Dans cette configuration, les pluies de ces derniers mois ont été efficaces à court terme. Toutefois, la sécheresse climatique, entendue par la DIREN, celle qui concerne les réserves utiles du sol nécessaire pour le renouvellement des générations est bel et bien d’actualité. Dans de nombreuses régions, les nappes phréatiques sont loin de leur niveau de 2001, presque normales en cette année la (source DIREN). La façade est particulièrement touchée, de l’Alsace au Jura et surtout les Alpes du sud. Depuis plusieurs années, ces régions sont soumises non seulement à une pénurie estivale (mis à part cette année et encore..) mais surtout à un déficit hivernal (plus classiques en milieu méditerrané
SITUATION PROBABLE
C’est une impressionnante dorsale anticyclonique qui se dresse sur l’Europe, de l’Atlantique à l’Europe Centrale. Au sol, l’anticyclone des Açores se dirige petit à petit vers les Iles Britanniques alors que l’anticyclone de l’Europe de l’est, en avance pour la saison prend ses quartiers d’hiver loin sur la Sibérie (selon ARPEGE). Pour les 5 prochains jours, il ne faut pas s’attendre à un défiler de perturbations, le flux restera tantôt au nord est tantôt à l’est en fonction de la dynamique de l’anticyclone influent. Si dégradation il y a, elle ne pourra venir que de la méditerranée à condition qu’un axe de vallée barométrique associé a sa descente d’air froid vienne se centrer sur la grande bleue. Le fait marquant de ces prochains jours pourra etre l’amplitude diurne des températures avec un flux continental et un ciel dégagé, les minimales pourront occasionner quelques gelées localisées alors que le soleil rendra une certaine douceur à l’atmosphère en cours de journée.
Néanmoins, tout cela est à prendre avec des pincettes car la situation évolue rapidement et demeure bien différente selon les modèles observés. Cette situation est la plus probable, mais selon d’autres sources, une descente d’air froid et humide venant du nord n’est pas improbable
Dans l’immédiat
Une perturbation s’évacue lentement vers l’est et des précipitations persistent une bonne partie de la journée sur les Savoie alors que les averses prennent le relais des Vosges au Jura. La situation s’améliore très vite de l’Auvergne aux Pyrénées mais dans une ambiance fraîche en montagne. Sur les Alpes, les hauts sommets pourront voir un peu de blanc vers 2300 m au plus bas. Au cours de la nuit dernière quelques centimètres de neige ont déjà recouvert les plus hauts sommets
Des conditions anticycloniques pour la suite
Les hautes pressions se maintiennent au moins jusqu’au we prochain, avec un pont anticyclonique de l’Atlantique à l’Europe de l’est. Le flux divergeant sur le pays organisera un contraste important des températures, généralement en hausse progressive jusqu’à samedi à la faveur de l’insolation.
Dans le long terme
A cette échéance, c’est de la voyance, mais quelques modèles présentent une situation intéressante pour la façade est. L’anticyclone se cantonnerait sur l’Irlande laissant dégouliner une vague perturbée dans un flux de nord sur l’est de la France. Une chute sensible des températures est probable par ce genre de configuration avec des premières neiges sur les sommets (moyenne montagne)
A suivre ce n’est qu’une possibilité.
Note
Les bulletins seront plus détaillés et illustrés au cours de la saison, à cette époque c’est encore un entraînement !
lien
Petite analyse climatique sur le massif central
/forums/enmontagne/stations_ski_france/massif_central/sujet-85748.html
Nous y voilà, la prochaine échéance côté ski reste le mondial et c’est encore loin, mais en cette fin septembre nous commençons à observer la météo d’un peu plus près encore.
Pour ma part, c’est une 6ème année. Durant ces 5 dernières années, les hivers ont été plus calamiteux qu’autre chose, nous espérons que cette année, l’hiver fera parler de lui et qu’il se comportera comme il se doit d’être sur nos montagnes tempérées.
Un automne très important
Ces dernières années, outre des températures généralement douces, les automnes ont été marqués par une sécheresse climatique venant contrarier l’enneigement des altitudes les plus hautes. L’absence de précipitations nous amène à des écarts d’enneigement ridicules entre les différentes altitudes. Ces 3 dernières années, il ne fut pas rare d’arriver en janvier avec 100 cm de neige à 2300 à Val Thorens et à peine 10 à 20 cm de plus vers 3100 m, pour ne citer que cet exemple. Les précipitations automnales relèvent d’une grande importance sur la dynamique des glaciers, ou du moins ce qu’il en reste. En effet, comme le précise Luc Moreau dans un de ses ouvrages, ce sont les précipitations de septembre à novembre qui sont le plus profitables aux bassins de réception des glaciers. L’état calamiteux des glaciers actuels est issu non seulement de la douceur des températures estivales, mais surtout de l’absence de précipitations automnales.
Sécheresse quand tu nous tiens
Avec un été globalement humide, même si ce ne fut pas partout le cas, on en oubli la sécheresse que l’on range bien vite au placard et pourtant….La sécheresse, telle que les médias en parlent, traite du besoin en eau de la végétation et des activité humaine. Dans cette configuration, les pluies de ces derniers mois ont été efficaces à court terme. Toutefois, la sécheresse climatique, entendue par la DIREN, celle qui concerne les réserves utiles du sol nécessaire pour le renouvellement des générations est bel et bien d’actualité. Dans de nombreuses régions, les nappes phréatiques sont loin de leur niveau de 2001, presque normales en cette année la (source DIREN). La façade est particulièrement touchée, de l’Alsace au Jura et surtout les Alpes du sud. Depuis plusieurs années, ces régions sont soumises non seulement à une pénurie estivale (mis à part cette année et encore..) mais surtout à un déficit hivernal (plus classiques en milieu méditerrané
SITUATION PROBABLE
C’est une impressionnante dorsale anticyclonique qui se dresse sur l’Europe, de l’Atlantique à l’Europe Centrale. Au sol, l’anticyclone des Açores se dirige petit à petit vers les Iles Britanniques alors que l’anticyclone de l’Europe de l’est, en avance pour la saison prend ses quartiers d’hiver loin sur la Sibérie (selon ARPEGE). Pour les 5 prochains jours, il ne faut pas s’attendre à un défiler de perturbations, le flux restera tantôt au nord est tantôt à l’est en fonction de la dynamique de l’anticyclone influent. Si dégradation il y a, elle ne pourra venir que de la méditerranée à condition qu’un axe de vallée barométrique associé a sa descente d’air froid vienne se centrer sur la grande bleue. Le fait marquant de ces prochains jours pourra etre l’amplitude diurne des températures avec un flux continental et un ciel dégagé, les minimales pourront occasionner quelques gelées localisées alors que le soleil rendra une certaine douceur à l’atmosphère en cours de journée.
Néanmoins, tout cela est à prendre avec des pincettes car la situation évolue rapidement et demeure bien différente selon les modèles observés. Cette situation est la plus probable, mais selon d’autres sources, une descente d’air froid et humide venant du nord n’est pas improbable
Dans l’immédiat
Une perturbation s’évacue lentement vers l’est et des précipitations persistent une bonne partie de la journée sur les Savoie alors que les averses prennent le relais des Vosges au Jura. La situation s’améliore très vite de l’Auvergne aux Pyrénées mais dans une ambiance fraîche en montagne. Sur les Alpes, les hauts sommets pourront voir un peu de blanc vers 2300 m au plus bas. Au cours de la nuit dernière quelques centimètres de neige ont déjà recouvert les plus hauts sommets
Des conditions anticycloniques pour la suite
Les hautes pressions se maintiennent au moins jusqu’au we prochain, avec un pont anticyclonique de l’Atlantique à l’Europe de l’est. Le flux divergeant sur le pays organisera un contraste important des températures, généralement en hausse progressive jusqu’à samedi à la faveur de l’insolation.
Dans le long terme
A cette échéance, c’est de la voyance, mais quelques modèles présentent une situation intéressante pour la façade est. L’anticyclone se cantonnerait sur l’Irlande laissant dégouliner une vague perturbée dans un flux de nord sur l’est de la France. Une chute sensible des températures est probable par ce genre de configuration avec des premières neiges sur les sommets (moyenne montagne)
A suivre ce n’est qu’une possibilité.
Note
Les bulletins seront plus détaillés et illustrés au cours de la saison, à cette époque c’est encore un entraînement !
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Petite analyse climatique sur le massif central
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inscrit le 08/06/07
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